Des contributions sur la représentation des problématiques ethniques de la société américaine dans les séries télévisées. Sont étudiées la condition sociale des afroaméricains dans The Wire, l'identité italienne dans Les Sopranos, l'image de l'islam dans Homeland, etc.
Ce numéro propose de s'intéresser aux pratiques de frontière - en distinguant passages, parcours et relations sociales - que celles-ci soient institutionnalisées ou non :frontières des Etats comme frontières d'espaces culturels et sociaux définis et délimités par différentes modalités d'organisations...
Une étude comparative de l'émigration sénégalaise vers la France et aux Etats-Unis. Alors que le nombre de Sénégalais durablement installés à l'étranger ne cesse de croïtre depuis les années 1960, l'auteur montre qu'elle est déterminée par les facteurs migratoires classiques mais aussi par de nouvelles logiques migratoires.
Poser la question de la mobilité économique en Méditerranée est une nécessité si l'on veut une intégration régionale en profondeur. C'est aussi un défi , tant le sujet est complexe et source des débats passionnés. En partant du cas des migrants issus des pays du Maghreb, l'objectif de ce rapport est de faciliter la compréhension de ce phénomène en analysant les politiques de visas mises en place dans différents pays ou régions du monde (Union européenne (UE)/espace Schengen, Etats-Unis, Canada) et d'identifier des éléments qui pourraient faciliter une plus grande mobilité économique dans la région.
L'auteur étudie les causes de l'immigration clandestine vers les Etats-Unis au XXIe siècle, depuis le Mexique, le Honduras, le Guatemala, le Salvador et le Nicaragua, alors qu'il est de plus en plus difficile de passer la frontière. Il raconte également les expériences d'une trentaine de migrants, et montre ensuite comment a été instauré un système sécuritaire complexe générateur d'abus.
...Fruit d'une recherche menée entre le Chiapas et les Etats-Unis, produit d'une observation participante réalisée durant 18 mois auprès de jeunes, ce livre constitue une réflexion novatrice sur les rapports entre migration et mobilisations collectives, entre mobilité et résistances. Il privilégie l'étude de la subjectivité de ces jeunes migrants indiens qui quittent leur communauté et, une fois la frontière franchie, font l'expérience de l'« illégalité », du racisme et de l'exploitation de leur force au travail au sein de secteurs d'emploi dégradés tels le nettoyage, la restauration, l'agriculture... (extrait de la quatrième de couverture).
Etude du contexte historique et politique qui a vu la politique d'immigration aux Etats-Unis s'orienter depuis 2006 vers un choix répressif, notamment à l'encontre des Mexicains, et des conséquences que cela entraîne pour ces populations.
Le renforcement de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique a un effet direct sur ceux qui tentent de la franchir. Face à un passage rendu de plus en plus difficile, les migrants n'ont d'autres choix que de traverser des zones dangereuses. Pour contourner cette politique de dissuasion, ils risquent leur vie. La police des frontières américaine est en première ligne de ce dispositif. Derrière, c'est toute une bureaucratie qui semble rester sourde aux conséquences tragiques de sa politique migratoire.
Le commerce du transfert funéraire international dans le processus migratoire en se fondant sur l'ethnographie de trois entreprises mexicaines de pompes funèbres spécialisées dans le transfert des corps de ou vers les États-Unis. Comment les entreprises de pompes funèbres mexicaines commercialisent les transferts des restes humains forment, avec leurs homologues aux États-Unis. Un marché binational de services et de produits organisé comme une « chaîne entrepreneuriale de la mort » pour laquelle le passage d'un pays à l'autre constitue le fonds de commerce.
L'étude des migrations indigènes d'origine mexicaine aux Etats-Unis questionne la notion d'identité définie à partir de la seule référence à l'Etat-nation d'origine. L'appartenance ethnique excède en effet l'appartenance nationale. Les Purépechas, les Nahuas ou les Mixtèques, par exemple, revendiquent une identité ethno-raciale spécifique qui leur permet de maintenir et d'affirmer une cohésion de groupe dans leur pays de destination. Une manière d'échapper aux assignations identitaires ou plutôt de se les réapproprier.
L'émigration mexicaine en direction des Etats-Unis pourrait bien être arrivée à saturation. Le Mexique en pleine explosion démographique constituait pourtant une réserve de main-d'oeuvre pour son puissant voisin du Nord. Désormais, la circulation migratoire entre le Mexique et les Etats-Unis se heurte à une frontière de moins en moins perméable. Depuis plusieurs années, la perception négative des migrants mexicains sur le territoire américain se conjugue à une politique dissuasive censée répondre à la crise économique.
Pays d'origine, de destination, de passage et de retour des migrants, le Mexique vient de se doter en 2011 d'une nouvelle loi sur la migration. Si la volonté de mieux encadrer les flux de populations en provenance ou à destination des Etats-Unis peut paraître louable en termes de défence des migrants, elle traduit surtout l'application d'une stratégie sécuritaire sous la houlette du voisin américain. Pour paraphraser le célèbre western de Sergio Leone : " Le monde se divise en deux catégories : ceux qui on un pistolet chargé et ceux qui sont contrôlés...toi, tu es contrôlé".
Au Mexique et dans les pays Centraméricains, les inégalités économiques poussent des milliers de personnes à abandonner leur pays d'origine pour chercher une place sur le marché de l'emploi américain. N'ayant pour la plupart aucune chance d'entrer aux Etats-Unis par la voie légale, les migrants sont obligés de faire appel à des services de passeurs, les "coyotes". Soumis à toutes formes de violence, de rançonnage voire d'exécution par les cartels de la drogue ou les passeurs eux-mêmes, les migrants sont victimes de l'incurie de l'Etats mexicain.