Cinq points sont développés dans cet article : la constitution des groupes "Africains" et "Ultramarins" en France; les conditions de production de "Noirs" en France, à travers une expérience partagée; la construction des "Noirs" comme problèmes politiques et sociaux; l'émergence d'organisations "noires"; les enseignements théoriques de ce changement catégoriel...
Etude sur les descendantes d'immigrés. Comment se situent ces femmes sur le marché du travail ? Cet article examine les différences dans les probabilités d'accès à l'emploi en faisant varier à la fois les caractéristiques de genre et d'origine...
Le néorépublicanisme, nouvelle idéologie, s'emploie à délégitimer toute revendication de la part des Français de couleur. Il a fait aujourd'hui de l'exhibition médiatique de quelques figures noires une de ses stratégies destinées à occulter l'acuité de la question noire en France. A travers sa réponse à Gaston Kelman, l'auteur rappelle des données fondamentales qui permettent d'apprécier autrement l'intégration républicaine des Français de couleur.
Analyse de la place spécifique dans l'histoire de l'immigration des hommes et des femmes antillais au cours des années 1950 à 1970.
Depuis le Code noir (1685), rares sont les intellectuels ou dirigeants français qui ont remis en question le socle raciste sur lequel repose notre regard sur " les noirs ", africains ou antillais. Les récentes saillies négrophobes d'Hélène Carrère d'Encausse, Alain Finkielkraut ou Nicolas Sarkozy ne sont pas de malheureux dérapages mais la continuité désolante de préjugés nourris depuis quatre siècles. Qui, en France, sait que Saint-Simon, Bossuet, Montesquieu ou Voltaire ont commis, sur ces questions, des pages monstrueuses ? Que Renan, Jules Ferry, Teilhard de Chardin, Albert Schweitzer ou encore le général De Gaulle leur ont emboîté le pas ? Le pays des Lumières et des Droits de l'homme n'aime pas se voir en ce miroir-là.; Odile Tobner révèle que la négrophobie fait pourtant partie de notre héritage. Il est temps de décoloniser les esprits.
Depuis le début du XXe siècle, la France a fait appel aux athlètes coloniaux pour conquérir des médailles et promouvoir sa politique d'assimilation. L'arrivée en équipe de France d'athlétisme de sportifs d'outre-mer est situé dans les années 60. Pour autant, quel accueil réserve la presse sportive à ces champions ? Cet article caractérise la représentation des sportifs d'outre-mer dans le journal L'Equipe, puis analyse les discours développés à leur sujet par le principal quotidien multisport français, en se focalisant sur trois figures de l'athlétisme français originaires d'outre-mer : Victor Sillon, Roger Bambuck et Robert Sainte-Rose.
Dans cet ouvrage, l'auteur étudie la recomposition identitaire des migrants issus des Caraïbes anglophones et francophones en Angleterre et en France. Elle examine la part jouée par les politiques d'immigration et d'intégration de ces deux Etats-nations : un système intégrationniste pour la France ; un système multiculturaliste pour la Grande-Bretagne.
A partir de pratiques culturelles de leurs régions d'origine, les Antillais travaillant au centre de tri de colis que l'auteur a observé ont reconstruit de nouvelles règles de cosommation alimentaire et de commensalité sur leur lieu de travail en région parisienne. En partant de l'étude de la transposition d'une pratique alimentaire ancienne, l'auteur décrit l'organisation rituelle du casse-crôute, l'approvisionnement en denrées alimentaires, le déroulement du repas et ses participants. Ces repas seraient un rituel, un devoir qui permet d'entretenir les traditions du pays.
Témoignages collectés dans le monde entier faisant état de la déportation des Noirs dans les camps de concentration et les camps d'extermination de l'Allemagne hitlérienne.
Comparaison de l'impact du déracinement sur le plan santé de deux groupes de postiers en région parisienne : l'un originaire de province, l'autre arrivant des Antilles.
L'auteur explicite le concept-outil d'"ethnicité" et ses indicateurs tel qu'il a été défini par François Raveau ; puis il l'illustre par "l'exemple des populations antillaises qui constituent selon les conjonctures, soient des sociétés à part entière (Guadeloupe, Martinique) soit une minorité ( les migrants originaires de)."