Cette étude dresse un tableau exhaustif des conditions de vie des femmes asiatiques en France, et rend compte du poids de l'éducation familiale, religieuse et communautaire sur les trajectoires d'insertion sociale et professionnelle de 300 femmes de différentes nationalités : chinoises d'Indochine et de Chine continentale, cambodgiennes, laotiennes et vietnamiennes. L'enquête porte sur plusieurs vagues migratoires, de populations arrivées entre 1945 et 1954, 1954 et 1975, et à partir de 1975. Cette prise de parole révèle des situations contrastées car les femmes sont souvent très soumises à un devoir de réserve. Le rôle prépondérant de l'homme et les sacrifices consentis à la famille et à la communauté soulignent un cadre normatif strict. Parallèlement à des insertions professionnelles précaires dans les activités commerciales traditionnelles telle que la restauration, il existe également des parcours de réussite dans l'informatique et les technologies de pointe chez ces jeunes filles issues de l'immigration asiatique. Ils témoignent d'un début d'émancipation de modèles féminins et familiaux, où le poids des traditions et les efforts consentis laissent encore peu de place à une revendication de liberté.
Dans quelle mesure la pratique sportive participe-t-elle à la construction identitaire et au sentiment d'intégration des ressortissants vietnamiens ou d'origine vietnamienne en France ? Pour répondre à cette question, les auteurs, à partir d'un travail de terrain mêlant entretiens et observation participante, analysent le rôle que joue la pratique sportive ou martiale dans l'intégration de cette population et arrivent à la conclusion que, dans certains cas, l'individu met en oeuvre des stratégies identitaires visant à minimiser la "confusion identitaire" par la réduction de l'écart entre l'identité pour soi et l'identité sociale virtuelle.; Le passage de la dissimulation au dévoilement pourrait constituer un indicateur opérationnel de l'intégration des Vietnamiens installés en France.
150 ans de présence de la Chine, de l'Indochine, du Japon... dans la capitale françaiseAu-delà des clichés et des fantasmes, la présence dans Paris de ceux que l'on désigne comme « Asiatiques » est multiple. Dans le regard des Parisiens, elle oscille en permanence entre invisibilité et invasion. Cet album est le récit en images, jusqu'alors largement ignoré, du Paris Asie. De quelques voyageurs en 1854 à plus d'un million de résidents en France en 2004, c'est à un incroyable récit qu'invitent les quarante-huit auteurs rassemblés pour ce livre. De Deng Xiaoping à Hô Chi Minh, du japonisme à la Croisière jaune, de Foujita à Zao Wou-Ki, du Péril jaune à la naissance de Chinatown... c'est 150 ans d'histoire aux mille et une facettes que l'on découvre. À travers les centaines d'images exceptionnelles retenues, on a le sentiment que Paris a été, et reste, l'étape essentielle d'une longue marche commencée au milieu du XIXe siècle... Le Paris Asie est le dernier volet d'une trilogie sur les migrations dans la capitale, dont les premiers récits sont Le Paris noir (2001) et Le Paris arabe (2003). (Présentation de l'éditeur)
L'auteur a recueilli les propos d'un jeune étudiant, qui a voyagé en Asie (Thaïlande, Laos, Vietnam, Chine) durant trois mois, pendant l'été 2002, sur sa manière de percevoir les Asiatiques, aussi bien dans leurs pays, qu'en France.
L'auteur nous interpelle sur la problématique des enfants réfugiés d'Asie du Sud-Est. Il souligne la place des traumatismes familiaux qui modulent le fonctionnement familial interne et qui peuvent permettre de comprendre certaines difficultés rencontrées par ces enfants, et nécessitant un soutien adapté.
Nombreux furent les Vietnamiens qui se réfugièrent seuls ou en famille dans les pays occidentaux après 1975, date de la fin de la guerre entre le Viêt-nam et les Etats-Unis. En France, malgré leur arrivée en temps de crise économique et à une époque où la présence des migrants faisait l'objet de débats politiques intenses, ils s'intégrèrent rapidement en s'adaptant aux conditions d'habitat, d'emploi et de scolarité de la société qui les accueillait. Cette volonté d'adaptation ne se confond pas pour autant avec un désir d'assimilation. C'est en cherchant à comprendre cet apparent paradoxe entre une volonté d'intégration et une volonté aussi forte de distinction, que l'auteur fait apparaître une culture confucéenne défiant les variations temporelles et organisationnelles de la société, déterminant l'attachement profond aux origines.; Réfugiés
Les réfugiés d'Asie du Sud-Est se sont adaptés aux opportunités qui leur étaient offertes en France où ils ont été favorablement accueillis. Bien qu'ayant été colonisés par la France en tant qu'Indochinois, chaque culture est très distincte.
Un dossier consacré aux populations issues des réfugiés du Sud-Est asiatique : stratégie d'intégration des réfugiés et de leurs familles dans le pays d'accueil : une histoire des adaptations culturelles et sociales édifiante, des familles attachées à leur culture d'origine, sont quelques sujets abordés.
Les bouddhismes des migrants d'Asie du Sud-Est et des Occidentaux présentent en France des réalités bien différentes. L'Union bouddhiste de France a une double fonction de représentation et de soutien des différentes traditions auprès des pouvoirs publics.
Les réfugiés vietnamiens en France ont à coeur de transmettre à leurs enfants les traditions de leur pays d'origine et l'apprentissage de la langue vietnamienne. Cette transmission se fait dans la famille et également par le biais des associations.
Histoire du camp du Grand Arénas qui fut d'abord un camp fermé destiné au Vietnamiens en 1948, puis une Enclave juive rasemblant des rescapés des camps et des Juifs du Maghreb.
Le culte des ancêtres constitue le fondement de la structure familiale traditionnelle du Vietnam. C'est un facteur de cohésion sociale et familiale.
Les réfugiés politiques d'Asie du Sud-Est sont les candidats idoines en matière de naturalisation aux yeux d'une administration sensible aux signes d'allégeance, de gratitude et d'attachement à la France. Or, pour ces réfugiés, cela signifie avant tout la libre circulation et la protection en cas de retour au pays.
L'auteur raconte l'arrivée des Boat-people venant du Sud-Est asiatique : les problèmes d'intendance, de cohabitation des cultures. France Terre d'Asile est chargé de coordonner les conditions d'accueil de plus de 150 000 personnes, sur une période de dix ans, de 1975 à 1985.
L'image positive dont bénéficient généralement les populations du Sud-Est asiatique en France est alimentée par l'histoire récente (des guerres anti-américaines à l'engouement pour le boudhisme) plus que par l'histoire coloniale de l'Indochine française.