Dans le contexte d'une réglementation migratoire rigide, l'entrée des réfugiés espagnols républicains en Argentine, à la fin de la guerre civile espagnole de 1936-1939, s'est produite au compte-gouttes. Cet article rend compte de l'expérience de 60 intellectuels arrivés à Buenos Aires à bord de "Massilia", constituant ainsi le groupe le plus important de républicains qui sont entrés en Argentine avant 1940. Le journal "Crítica" et son directeur, Natalio Botana, ont été les acteurs décisifs de cette histoire. Les témoignages et les sources de tout genre permettent de vérifier et d'expliquer la perméabilité forcée de la politique migratoire argentine, en établissant une distance entre la législation sévère et son exécution et de découvrir une société argentine complexe, plurielle et solidaire.
Analyse des premiers résultats d'une recherche centrée sur les foyers des immigrés en Argentine en provenance des pays limitrophes, l'objectif principal étant l'étude de la structure familiale et l'emploi des immigrés boliviens, chiliens, paraguayens et uruguayens à l'intérieur du cadre socio-culturel propre à chaque groupe. Pour ce faire, l'auteur analyse une partie des données informatisées provenant du recensement national de la population de 1991, et plus particulièrement les données relatives à l'organisation familiale dans les foyers, l'insertion dans le marché du travail du chef et des membres de la famille ainsi que la fécondité des conjoints de chefs de familles.
Récit de quinze jeunes filles originaires d'Asie, d'Afrique et d'Amérique Latine qui racontent leur vie en Belgique et celle de leurs parents, les tensions entre des modèles culturels différents et les conséquences pour leur situation de femme.
Ce dossier dénonce la permanence et/ou la montée du racisme dans toute l'Europe, mais aussi dépasse ce constat en présentant des expériences de rapports harmonieux entre communautés d'origines différentes, de partage, de solidarités et d'entente dans des domaines aussi divers que le sport, la science, l'école, etc.
Dans cet article, est présenté le cas de l'Uruguay comme pays d'émigration, sur la base des résultats de l'Enquête Nationale sur la Jeunesse, dont une partie est destinée à l'étude de la propension migratoire. Le quart des jeunes uruguayens se propose d'aller vivre à l'étranger, du moins temporairement. Il s'agit surtout de jeunes appartenant aux foyers de revenus moyens et moyens-élevés, qui se proposent d'émigrer «à la recherche d'un meilleur avenir».
Présentation du quartier Cité Nouvelle à Aulnay-sous-Bois impliqué dans une procédure de développement social des quartiers et particulièrement de la participation sociale des habitants à travers l'exemple de quatre associations de femmes et de leurs activités.
Essai de conceptualisation de l'exil à travers une étude empirique des exilés politiques en provenance d'Amérique Latine (Chiliens, Brésiliens, Uruguayens, Argentins) venus en France dans les années 1970.
Pour cerner les causes des migrations des Uruguayens vers l'Argentine, dont le nombre est particulièrement important, les auteurs élaborent un cadre théorique à partir de la théorie du capital humain. Le modèle élaboré comporte des variables politiques et sociologique s'ajoutant aux facteurs traditionnels tels que le salaire et le chômage. Les tests empiriques effectués révèlent trois motivations de départ : économique, politico-institutionnelle, sociologique et évaluent leur incidence individuelle entre 1966-1981.
L'instauration des régimes démocratiques (1983 en Argentine et 1985 en Uruguay) a provoqué le retour des exilés, processus qui fut visualisé différemment par ces deux pays, qui articulèrent divers mécanismes pour faciliter la réinsertion de ces émigrés Argentins et Uruguayens. L'objectif de cet article est d'analyser les réponses formulées à différents niveaux (depuis l'«imaginaire collectif» jusqu'aux mesures concrètes) concernant le retour des émigrés et de rendre compte du bilan des mécanismes mis en place pour leur réinsertion. La visualisation du retour de la part de la société uruguayenne fut beaucoup plus solidaire que celle de la société argentine.
L'histoire de l'ouvrage porte en son centre la question cruciale du mythe du retour. A partir d'un témoignage, les auteurs décryptent les parcours individuels et collectifs d'exilés politiques du Cône Sud de l'Amérique Latine (Argentins, Chiliens et Uruguayens), et font le point à propos des ambiguïtés de la transculturation que doivent assumer ceux qui, après le deuil, ont à réinventer le futur sur un autre continent. Entre une patrie toujours idéalisée et la France, pays d'accueil, l'exil de ces étrangers est analysé dans ses différentes phases, dans la façon dont il est vécu par les femmes, et dans les rapports spécifiques qu'il engendre chez les intellectuels qui le vivent avec le pouvoir et les organisation politiques.
Lors de ces dernières années, l'Espagne s'est transformée en un pays d'immigration tant pour les réfugiés politiques que pour les migrants économiques. Dans un premier temps, et à partir des données archivées par la Croix Rouge Espagnole, cet article fait l'analyse de huit groupes homogènes de réfugiés (notamment Polonais, Asiatiques du Sud-Est, Cubains, Chiliens et Uruguayens) relative à plusieurs variables telles que la problématique socio-économique, l'incidence des problèmes psychiques, la composition démographique et le degré d'instruction. Dans la deuxième partie l'auteur établit la répartition géographique de ces réfugiés en Espagne (Madrid).
Les conséquences de la démocratisation des régimes politiques d'Argentine et d'Uruguay et de l'octroi de quelques permis de retour par le Chili pour les Argentins, Uruguayens et Chiliens immigrés au Venezuela. Analyse du contexte polico-économique de l'émigration du Cône Sud de l'Amérique Latine entre 1973-1980 vers le Venezuela : volume des migrations, comparaison entre pays, intégration sociale et professionnelle des migrants. L'impact de la réouverture démocratique des pays d'origine, les mouvements de retour organisés par le Comité Intergouvernemental pour les Migrations (CIM) et le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCNUR) entre 1983-1986. Aspects essentiels de ces retours, solde migratoire.
Analyse de la problématique concernant l'émigration des Uruguayens entre 1968-1980 : caractéristiques de la vague migratoire et impact provoqué dans la dynamique et la structure démographique de la société uruguayenne. L'essentiel de cette problématique a trait au retour. De ce point de vue, l'auteur étudie l'impact de ce processus en Uruguay et propose un certain nombre d'actions pour catalyser le retour des nationaux avec les besoins du pays et de son tissu social. Ces actions seraient à envisager surtout pour réussir la réinsertion au pays d'origine dans une structure économique en crise.
Après avoir fait une analyse du contexte vénézuélien (politique migratoire, législation, facteurs économiques, facteurs politiques) et des immigrations que le Venezuela a connues, l'auteur étudie l'immigration des Uruguayens dans ce pays : volume et caractéristiques, profil éducatif, insertion sociale, insertion professionnelle.
Sur la base d'une recherche portant sur les exilés du Cône-sud d'Amérique Latine cet article rejoint les critiques récentes concernant le concept d'identité culturelle élaborées par les chercheurs américains et français. En effet, une évolution de la problématique de l'identité-telle qu'elle est perçue par les exilés-montre que l'identité n'est pas une entité stable ni unique, mais doit être plutôt interprétée comme des stratégies que l'individu et les groupes mettent en place selon leurs désirs et intérêts et les contraintes de la situation où ils se trouvent.