La libéralisation dans l'ex-URSS a augmenté les possibilités potentielles des étudiants à se rendre à l'étranger. Plusieurs enquêtes conduites entre 1990 et 1992 auprès des étudiants relatives à leur projet migratoire révèlent que 70 pour cent voulaient partir, dont 16,5 pour cent très sérieusement, tandis que 52,4 pour cent déclaraient y songer de temps en temps et que 30 pour cent ont répondu par la négative. Si les hommes sont plus résolus à partir que les femmes, l'âge n'a que peu d'effet. En revanche, le facteur ethnique est important : Russes, Ukrainiens, Tatars et Juifs sont les groupes principaux à vouloir partir (92 pour cent du total). D'autres variables qui déterminent les motivations de départ et le projet migratoire sont l'importance de la ville de résidence, le type d'éducation reçue par les parents, les disciplines choisies, la situation de l'emploi et la maîtrise d'une langue étrangère. Les pays de destination préférés sont les Etats-Unis, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la France, le Canada et l'Australie.
Présentation des éléments pris en compte par la Commission d'Enquête du BIT pour examiner les relations entre majorité et minorités ethniques, linguistiques, religieuses, nationales dans une perspective d'égalité de traitement et de chances dans l'emploi en Roumanie. Les aspects démographiques des minorités, leur répartition géographique, la politique suivie à leur égard (Rom, Magyars, Tsiganes, Turcs, Tatars), l'accès à l'enseignement et à la formation, la proposition d'un programme de reconnaissance de droits et libertés des minorités nationales (1990) sont exposés. Des situations de discrimination fondée sur la race et l'ascendance nationale, jusqu'en décembre 1989, sont dénoncées.