Quel est le rôle joué par les Etats dans la migration vers le Liban au cours des années 1990, de centaines de milliers de travailleurs syriens non qualifiés ? Les théories les plus courantes créditent l'Etat syrien d'un pouvoir colossal, celui d'imposer au Liban un «flot» de migrants syriens. Une position plus «pro-syrienne», plus rarement défendue, oppose à cette explication politique le rôle de la division du travail comme moteur des migrations syriennes.
Le but de cet article est de comprendre les principales caractéristiques des trajectoires des immigrants d'origine syrienne et libanaise au Brésil, entre la fin 19e et les années cinquante. Plusieurs aspects sont abordés : causes du mouvement migratoire, intégration économique au Brésil comme colporteurs, affirmation du caractère commerçant de la colonie, transformations des images associées à ces immigrés, des identités et de la cohésion du groupe et enfin mobilité sociale de la première génération née au Brésil.
L'immigration levantine au Pérou et sa créolisation n'a pas impliqué leur assimilation, mais seulement l'adoption du mode de vie des Péruviens de la côte.
A partir de la situation des migrants du Moyen Orient (Syriens, Palestiniens, Libanais) analyse de leur positionnement identitaire qui englobe sans en rejeter aucune leurs deux appartenances.
Analyse et étude des conditions d'intégration, d'acculturation et d'organisation sociale de la population dite syrienne (Syriens, Palestiniens, Libanais) des Antilles à travers le processus matrimonial.
Les immigrés originaires du Moyen-Orient, notamment des Syriens et des Libanais, ont joué, en raison de leur nombre et de leur participation économique, sociale et politique, un rôle important parmi les différents groupes nationaux arrivés en Argentine depuis le milieu du XIXe siècle. L'auteur s'interroge sur l'image de l'immigré "arabe" dans les années 40, au début du XXe siècle et à la fin du XIXe siècle. L'étude de la pensée d'Alsina et de Peralta sera un premier pas pour analyser l'image de l'immigré "arabe" au cours, d'une part, de la période de grande immigration, et, d'autre part, au cours de la période postérieure à la crise de 1929, lorsque en Argentine, comme ailleurs, commencent à s'articuler des politiques migratoires discriminatoires.
Analyse de la politique migratoire argentine envers les Syriens et les Libanais au cours des années 1890-1930, à l'époque nommés "Turcs", communauté d'origine non européenne la plus importante. La politique migratoire argentine a été ambiguë et parfois discriminatoire envers eux par rapport à d'autres groupes ethniques, et le gouvernement argentin a utilisé alors la catégorie d'immigrés "indésirables". Les immigrés syriens et libanais ont souffert des préjugés prévalant à l'époque dans toute l'Argentine. De leur côté, ils ont essayé de s'intégrer le plus vite possible et de perdre toute caractéristique distinctive. Malgré cela, jusqu'à nos jours, ils ont toujours fait l'objet de considérations dépréciatives et des stéréotypes, nés dans les différents secteurs sociaux.
Analyse de l'insertion sur le marché du travail brésilien des Syriens et des Libanais immigrés à São Paulo aux débuts du XXe siècle. L'auteur se focalise sur le commerce ambulant, activité largement développée par les Syriens et les Libanais, étudie les raisons de ce phénomène ainsi que les relations entre ces petits commerçants et les grossistes, souvent de la même origine. De plus, il analyse les mécanismes empruntés par les marchands ambulants pour accéder à une mobilité sociale ascendante à travers le passage à un commerce grossiste ou même à la production textile directe.
Les immigrés en provenance de l'Empire turc, peu nombreux en 1880, constituèrent dans les années qui précédèrent la Première Guerre mondiale l'un des plus importants flux migratoires. L'auteur analyse dans un premier temps les traits du petit groupe établi à Buenos Aires vers 1895 (composition démographique, répartition géographique, activité commerciale et impact de leur présence), puis, dans un deuxième temps, deux aspects singuliers de ce groupe : la relation entre l'activité commerciale et les chaînes migratoires ainsi que le lien entre cette activité commerciale et la distribution spatiale sur le territoire.
Les Syriens et les Libanais font partie d'un des chapitres les plus intéressants de l'histoire des immigrés à São Paulo (Brésil). Cet article analyse les éléments qui constituent l'identité ethnique du groupe, les relations entre cette communauté et la société pauliste, les processus internes de différenciation entre les immigrés et la réélaboration d'une nouvelle identité.
A partir d'images opposées d'une famille musulmane et d'une famille chrétienne, l'auteur met en évidence la nécessité d'étudier les Syriens et les Libanais dans le cadre de leurs identités nationales religieuses. Pour eux, la religion était un mode de vie, et ils ont essayé de préserver leur ethnicité dans le cadre d'une puissante structure familiale.
Si, en général l'immigration semble avoir favorisé le niveau de l'éducation suédoise, des récentes recherches locales démontrent le contraire dans les aires d'immigration. Dans les écoles où le niveau de la langue suédoise est en baisse, prévalent deux groupes linguistiques d'immigrés : le turc/kurde et le syrien. D'après l'auteur, les groupes ethniques du Moyen-Orient sont caractérisés par un multilinguisme fonctionnel, c'est-à-dire par une attitude pragmatique aux langues. Cette attitude-ci serait par contre inconnue aux suédois, basée sur une ancienne tradition de littérature écrite dans sa propre langue. De là les difficultés d'enseignement des langues nécessaires dans une communauté multiculturelle où il faudrait d'abord savoir comment la diversité sociale et ethnique est organisée.
A partir du théâtre en tant que source d'étude de l'immigration "turque" à Buenos Aires au cours des trois premières décennies du XXe siècle, l'auteur analyse les aspects économiques, religieux et régionaux des Syriens et des Libanais ainsi que leur intégration à la société du pays d'accueil, tout en mettant en évidence l'importance de l'analyse de ce genre littéraire pour connaître les multiples aspects du comportement de ce groupe ainsi que sa relation avec la société d'accueil.
Réflexion sur la relation entre les groupes ethniques et l'Etat-Nation au Proche-Orient, centrée plus particulièrement sur la pertinence du concept : ethnicité utilisé dans l'explication des processus politiques dans le cadre étatique, ici celui de l'intervention syrienne au Liban. L'émergence de l'Etat syrien (1920), les relations entre la construction d'Etat et l'ethnicité, l'instrumentalisation de l'ethnicité (entre autres dans les relations entre Syriens et Libanais) sont approfondies en proposant une distinction entre ethnicité religieuse et ethnicité linguistique et culturelle.
L'auteur, après avoir dressé un bref panorama des données quantitatives sur la population de langue arabe, notamment Syriens et Libanais installés en Argentine, tente d'analyser quelques aspects des modes d'insertion dans la société globale en s'appuyant sur des recherches de terrain.