Analyse de la politique gouvernementale des Pays-Bas mise en place en faveur des minorités ethniques établies dans ce pays, la politique d'admission, la politique des grandes villes néerlandaises, la participation politique des immigrés, leur situation économique et sociale et les perspectives futures.
Etude de la présence des travailleurs indépendants et des entrepreneurs ethniques en Europe, originaires des pays européens et tiers. S'appuyant sur les travaux réalisés sur ce thème, l'auteur propose une approche qualitative de plusieurs aspects majeurs : les facteurs d'émergence du travail indépendant, son importance numérique, les branches d'activité concernées. Il privilégie l'étude de quelques communautés représentatives, les Surinamais aux Pays-Bas, les Asiatiques en Grande-Bretagne, les Chinois en France, Grande-Bretagnee et Pays-Bas, les Turcs en Belgique et en Allemagne.
L'efficacité des mesures anti-discriminatoires aux Pays-Bas : étendue, contenu et impact des formations et actions de sensibilisation destinées aux personnes intervenant dans l'accès à l'emploi des migrants. Ce rapport comporte des données générales sur l'histoire récente (après 1945) des migrations aux Pays-Bas ; une discussion sur les buts et méthodes de lutte contre la discrimination ; la présentation d'une enquête sur les encadrements proposés, suivie d'une appréciation de leur réussite, tangible dans un changement de comportement face aux demandeurs d'emploi étrangers.
La population étrangère aux Pays-Bas est concentrée dans les grandes villes. A Amsterdam, la présence des musulmans et historiquement des juifs a abouti à la création d'institutions d'accueil et d'orientation coordonnées par le Ministère de l'Intérieur. De tradition consociative, la Hollande autorise l'enseignement de la culture d'origine, la création d'écoles islamiques et la construction de lieux de culte puisque le pays compte 300 mosquées. La coexistence pacifique des communautés religieuses est conçue comme un objectif qui devrait rallier l'Europe et l'islam comme une des religions qui oblige à le penser dans un cadre transnational.
Pour expliquer le taux de chômage plus élevé chez les immigrés, une étude a été réalisée pour détecter les situations de discrimination à l'embauche vis-à-vis des travailleurs immigrés et des minorités ethniques vivant aux Pays-Bas. Deux expériences mettaient en concurrence des couples de personnes, une marocaine et une hollandaise, puis une originaire du Surinam et une hollandaise, de même niveau de qualification, à différents stades du processus de recrutement. Même si elles sont plus ou moins directes, même si elles interviennent à des stades différents du processus suivant les secteurs et suivant les employeurs, les attitudes discriminatoires sont effectives.
L'auteur nous propose des outils permettant de qualifier le statut social des populations issues de l'immigration aux Pays-Bas, notamment post-coloniales, offrant par là-même une approche systématique et rigoureuse des critères pouvant permettre de définir s'il y a émergence de minorités ethniques ou émancipation. Ce faisant, outre une description assez complète de la situation des différents groupes établis aux Pays-Bas, il nous propose un usage raisonné de notions souvent utilisées de manière pour le moins aléatoire, notamment en articulant de façon dynamique position sociale (définie comme la position d'un groupe minoritaire dans son ensemble au sein de la stratification sociale de la société, dont les indicateurs peuvent être trouvés dans des domaines tels que l'emploi, les revenus, la protection sociale, l'éducation et le logement) et position ethno-culturelle (définie comme la mesure dans laquelle un groupe est considéré comme un groupe essentiellement différent par la société et ou la mesure dans laquelle le groupe lui-même se définit comme tel).
Histoire du retour et du rapatriement volontaire vers les Pays-Bas des Néerlandais après la Seconde Guerre mondiale, pour la période 1945-1990. Tour d'horizon de l'accueil et de l'insertion dans la société néerlandaise de ces Eurasiens qui quittèrent l'Indonésie ainsi que des Moluquois, des Surinamais et des Antillais. En conclusion, bilan statistique de l'ensemble des rapatriés rentrés après la fin de la colonisation.
L'article esquisse trois modèles pour l'intégration des immigrés dans différents pays d'Europe occidentale : le modèle du «travailleur invité», le «modèle d'assimilation» et celui des «minorités ethniques». Il met ensuite l'accent sur ce dernier modèle, en prenant la situation néerlandaise comme exemple à la fois du potentiel et des limites que comportent les cultures immigrées dans un processus d'intégration. Jusqu'en 1980, on considérait l'immigration aux Pays-Bas comme temporaire. L'idée d'un éventuel retour facilitait la reconnaissance des cultures immigrées. La longue tradition néerlandaise de pluralisme religieux et culturel pourrait expliquer la remarquable tolérance de ce pays envers ces cultures. Depuis 1980, la politique des pouvoirs publics a été de renforcer sensiblement le statut juridique des immigrés, conjointement à une mise en doute croissante du multiculturalisme et d'une marginalisation persistante sur le marché de l'emploi. Les générosités de l'État-providence ont permis d'éviter des troubles majeurs sur le plan social, contrairement à ce qui s'est produit dans les autres grands pays européens d'immigration.
Etude comparative de la situation migratoire des trois pays du Bénelux depuis le début de ce siècle, 1938-1985. Pour chacun d'eux sont examinées; 1) les caractéristiques démographiques de l'immigration (volume, pays d'origine, contribution à la croissance démographique du pays d'accueil, naturalisation); 2) la politique migratoire (visant à la restriction et au contrôle des entrées, et à la gestion de deux problèmes majeurs : l'immigration clandestine et l'immigration permanente); 3) la politique sociale (favorisant l'insertion sociale des migrants et de leur famille).
Depuis les années 80, les Antilles ont connu une forte croissance de leur population. La Martinique est passée d'un solde migratoire négatif (-22 000) à un équilibre entre départ et arrivée entre 1982-1990. La Guadeloupe est passée d'un solde migratoire négatif (- 25 000) à un solde positif (+ 2 500). La crise économique en métropole a modifié les caractéristiques migratoires : les jeunes ont eu moins de raisons d'émigrer, ceux qui l'ont fait ont choisi des séjours plus courts. Quant à la Guyane, la part des étrangers représente désormais 30 pour cent de la population résidente : Surinamais, Haïtiens, Brésiliens.
Les immigrés viennent des pays méditerranéens (Turquie, Italie), des Caraïbes et du Surinam. Désireux de créer des entreprises, ils se heurtent à un foisonnement de règlements et de lois qui, au départ, visent à protéger le consommateur et à établir une compétition dans les règles. Il leur est impossible de travailler sans l'aide d'experts. Il existe environ 10 000 petites entreprises ethniques issues de onze cultures au premier rang desquelles se classent les italiennes (9
D'après le recensement de la population de 1990, les étrangers en Guyane, forment le tiers de la population guyanaise. Les trois principales nationalités représentées : Surinamais, Haïtiens et Brésiliens ont des conditions de vie difficiles et subissent un marché du travail qui ne leur est pas favorable.
Une brève présentation démographique des populations immigrées introduit ce chapitre consacré à l'histoire de la politique sociale mise en oeuvre aux Pays-Bas vis-à-vis des minorités ethniques depuis 1980. Examen des politiques de logement et de formation, ainsi que de la politique d'éducation complété par des précisions sur le statut juridique des étrangers et leur participation aux élections locales. Quelques exemples d'expériences locales éclairent le rôle des acteurs institutionnels dans les processus d'intégration.
A partir d'une recherche menée en Guyane entre 1982 et 1987, l'auteur aborde la question migratoire dans la société guyanaise. La plupart des populations en Guyane ne sont pas autochtones, sauf quelques tribus amérindienne. Dans cette société d'immigration permanente, le paysage socio-culturel est en voie de créolisation permanente. Avec la croissance économique des années 1960-70, le rôle des étrangers a été décisif dans la transformation du paysage urbain : l'espace urbain n'a pu absorber la nouvelle poussée démographique et certaines zones de Cayenne ont été squatterisées et bidonvillisées. Depuis 1986 la question de l'immigration et de l'accueil de réfugiés politiques en Haïti et en Guyane n'a pas été au centre du débat politique malgré les échecs dans la politique d'accueil de la période précédente.
Analyse des stratégies professionnelles auxquelles ont recours les chefs d'entreprise de sept minorités ethniques : les Coréens à Los Angeles, les Chinois à New York, les Tsiganes aux Etats-Unis, les Maghrébins en France (Lyon), les Pakistanais au Royaume-Uni (Manchester), les Turcs en Allemagne RF. (Berlin), les Surinamais aux Pays-Bas (Amsterdam) confrontés à un ensemble de problèmes communs : celui de l'information (juridique, économique, etc.), du capital et des prêts bancaires, de la formation professionnelle, de la main-d'oeuvre, de la clientèle et des fournisseurs, de la compétition, de la protection juridique.