Les Sri-Lankais sont arrivés en France à partir des années quatre-vingt alors que le conflit se durcissait au Sri-Lanka entre le gouvernement cinghalais et les indépendantistes tamouls. Les relations avec le Sri-Lanka et entre les exilés installés dans différents pays laissent entrevoir une configuration de diaspora. La structuration associative et la teneur des médias montrent également une diaspora sous l'emprise des nationalistes tamouls.
L'objectif de l'étude était de comprendre en quoi l'insertion économique des jeunes migrants peut être influencée par leur appartenance à des groupes structurés en réseaux. Les deux groupes étudiés représentent des migrations de type diasporique dont les activités économiques s'appuient sur des réseaux documentaires. Ces groupes sont caractérisés à la fois par une certaine imperméabilité vis-à-vis du modèle traditionnel d'intégration culturelle de notre société et par une propension à la circulation et la mobilité géographique, source de dynamisme économique.
Cette étude met l'accent sur la place particulière de la région Ile-de-France pour comprendre les trajectoires des Sri-Lankais dont l'accueil est plus communautaire qu'institutionnel. L'auteur a interrogé des personnels de l'action sociale, de la santé et de l'enfance et a reconstitué les trajectoires de trente Sri-Lankais en montrant leurs conditions de vie (logement, emploi, vie familiale). Etude de la surexploitation de cette population très endettée à l'arrivée, dépendante de ses réseaux communautaires
Une étude effectuée pour le compte du Fas en 1999 s'est intéressée au rôle de l'accueil institutionnel et non institutionnel dans les trajectoires des migrants sri-lankais. L'analyse porte sur le rôle de l'accueil dans l'intégration des populations, selon qu'elles transitent par des structures officielles, par le dispositif national d'accueil (DNA) ou par des réseaux familiaux ou communautaires.
Les recherches, études et questionnements engagent à une réflexion plus vaste sur le mélange ou la juxtaposition de cultures et pose la question de l'adaptation ou de l'assimilation d'une culture par une autre, les nouveaux repères à créer, les nouvelles places familiales à définir. Partons donc à la découverte de la culture originelle tamoule et voyons comment dans cet environnement inconnu, les mères recréent leurs nouvelles normes sociales, reconstruisent leur identité familiale et personnelle, dans les banlieues de Paris, sachant que les jeunes filles Tamoules Sri-Lankaises font apparaître, malgré les freins qui subsistent, une autonomie croissante. Ce travail balise le passage du multiculturel conflictuel à la régulation interculturelle. Dans quelles limites les groupes, tels ceux des jeunes filles Tamoule Sri-Lankaises et de leurs mères sont-ils influençables, mélange ou juxtaposition assimilation ou enculturation ?
Les différences et les relations entre les deux groupes sont étudiées dans le contexte d'une banlieue défavorisée, Garges-les-Gonesse situé à l'est du Val-d'Oise. L'ambition de la thèse est double : montrer qu'il existe deux logiques dustinctes, voire opposées, autour desquelles se structurent les expériences sociales des jeunes issus de l'immigration selon qu'ils ont été socialisés en France ou dans leur pays d'origine et dans une moindre mesure, selon qu'ils appartiennent ou non à des populations qui ont connu une relation du type colonial avec la France. Dépassant les traditionnels facteurs liés à l'appartenance sociale et aux origines cultureles, l'analyse vise à souligner les phénomènes liés à la condition de minoritaire et à l'expérience de la migration. D'autre part, il s'agit à partir d'une analyse contrastée des difficultés et des réussites que rencontrent ces deux types de jeunes au sein de l'école, ainsi qu'au moment d'entrer sur le marché de l'emploi, de montrer que le fonctionnement des institutions et de leurs acteurs (enseignants, formateurs, employeurs) n'est pas le même à l'égard des deux groupes.
Les employées de maison originaires des Philippines, d'Indonésie et du Sri Lanka : une nécessité économique à Singapour pour permettre aux femmes de ce pays d'entrer dans le monde du travail. Après une étude de la politique migratoire de Singapour relative à cette catégorie de travailleuses, l'auteur examine les conséquences sociales, politiques et humaines de cette main-d'oeuvre dans la société d'accueil (reproduction sociale de la vie quotidienne, présence d'"enclaves" étrangères dans l'espace public, relations bilatérales entre pays d'origine et d'immigration, relations humaines employeurs-employées, etc).
Ce rapport pose la question des conséquences de la mondialisation sur les migrations internationales. Après avoir examiné les réalités que peut recouper la notion de "mondialisation" et son articulation avec les mouvements migratoires, l'auteur étudie les liens qui unissent commerce, investissements étrangers et migrations ainsi que leurs impacts. Il examine l'éventualité d'une réduction des disparités internationales de salaire par le biais des migrations et l'évolution du besoin de main-d'oeuvre.
Enquête effectuée sur trois sites en France (Lognes, Garges-les-Gonesses, Saumur), inscrits en contrat d'agglomération ou en contrats de ville, auprès des acteurs locaux de la politique urbaine. Il s'agit de mieux définir les caractéristiques de la population asiatique ou des représentations les concernant. Perçue comme une communauté ethnique fermée, bien tolérée par la société d'accueil, cette population présente des difficultés spécifiques de logement, d'endettement et d'apprentissage de la langue, notamment pour les femmes, qui impliquent de mettre en place des actions de médiation en liaison avec les équipes municipales.
Dernièrement un des plus grands phénomènes aux niveaux économique et social consiste en la féminisation des migrations internationales de travail. Les problèmes relatifs aux femmes migrantes dépendent du fait d'être à la fois femmes et migrantes. La spécificité des flux de travailleuses migrantes, asiatiques en particulier, a été étudiée relativement aux modalités de réunification familiale et à la résidence permanente, aux entrées temporaires sur la base des critères du marché du travail, du recrutement et aux conditions d'entrée et d'admission à l'étranger.
Parmi les migrants, travailleurs dont le nombre croît sans cesse - ils sont aujourd'hui plus de 35 millions - les femmes asiatiques constituent le groupe dont l'expansion est la plus rapide. L'Asie est le théâtre d'une "industrie de la migration" en plein essor, tant légale que clandestine, qui offre une sous-traitance de main-d'oeuvre à quelques-unes des économies les plus riches et dynamiques du monde, à un coût humain souvent très élevé.
Cette étude des perspectives d'harmonisation des politiques d'asile ouverte par le Traité sur l'Union Européenne met l'accent sur cinq points : 1) la priorité que doivent accorder les Etats membres de l'Union Européenne (UE) aux dispositions assurant la protection des réfugiés sur leur territoire; 2) les points majeurs d'uniformisation des problèmes liés à l'asile déjà mis en place par l'U.E.; 3) l'étude comparative des situations et procédures d'admission réservées aux demandeurs d'asile dans divers Etats membres; 4) les changements introduits par l'application du Traité dans le domaine de la justice et des affaires intérieures; 5) les questions en suspens. Les résultats positifs de la constante coopération entre le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR), l'UE et les Etats membres de Schengen sont évoqués en conclusion.
Enquête auprès d'un échantillon de réfugiés zaïrois, roumains, sri-lankais, turcs et afghans arrivés récemment en France (Rhône, Lyon). L'objectif de la recherche vise à mieux évaluer les conditions d'accueil qui leur ont été faites, y compris le rôle joué par le centre d'hébergement afin de mesurer les dynamiques et les blocages rencontrés par cette population dans son insertion sociale et son insertion professionnelle. L'accent est mis sur la difficulté de l'accès au logement alors que c'est une variable corrélée à l'emploi et qu'elle est déterminante dans le processus d'intégration, mais aussi sur la présence d'un noyau familial, la maîtrise du français, la possession d'un capital culturel et d'une qualification dans l'entreprise.
L'ouvrage est principalement un recueil de témoignages de réfugiés politiques. Il présente également des fiches synthétiques ayant le but d'éclaircir la notion de réfugié, la situation des réfugiés dans le monde, les pays "exporteurs" de demandeurs d'asile politique, l'histoire du droit d'asile ainsi que la démarche à suivre en France lorsqu'on demande l'asile. En 1994, dans l'Hexagone, la majorité des demandes sont venues d'Afrique (10 000 dossiers dont 90 réfusés), suivies par les Asiatiques (6 900 demandes dont un tiers a été accepté).
Cet article dresse un bilan des tendances de la migration des Asiatiques, essentiellement vers le Moyen-Orient, depuis la fin de la guerre du Golfe. Des données statistiques (empruntées au Bureau International du Travail) sont fournies sur les pays d'origine fournisseurs de main-d'oeuvre, les pays d'accueil, le flux migratoire de l'année 1993, le volume du transfert de fonds entre 1976-1993, la répartition des migrants philippins, engagés sous contrat de travail, par secteurs d'activité.