Les conflits sanglants que connaît la corne de l'Afrique depuis plusieurs décennies provoquent l'accumulation en Egypte de nombreux migrants forcés. Ceux-ci, dans l'attente d'une éventuelle reconnaissance de leur statut de réfugié décerné par les représentants locaux du Haut Commissariat aux Réfugiés, doivent assurer leur survie et retrouver leur capacité à agir...
Le Liban et la Syrie deviennent pays d'accueil pour un nombre croissant de migrants et de réfugiés venus essentiellement d'Irak, de Somalie et du Soudan, trois pays marqués par des conflits qui s'installent dans la durée. Ces populations migrantes d'origines de plus en plus diverses s'installent de façon durable dans les quartiers périphériques des grandes villes libanaises et syriennes et contribuent à la mutation de ces espaces.
Les déplacements forcés de population entraînent des changements identitaires profonds et durables. Ces derniers se traduisent par une transformation du rapport au territoire et relèvent de ce fait de l'approche géographique même si le déplacement "spatial" n'est pas le facteur principal de bouleversement. Le Sud-Soudan est un cas d'autant plus intéressant que les migrations forcées dues à l'esclavage, puis aux guerres civiles successives, y sont anciennes et massives. Elles ont entraîné, dans leur diversité, des bouleversements socioculturels considérables qui tendent à brasser les peuples de l'ensemble de ce vaste pays. Elles se conjuguent avec une urbanisation rapide dans le Nord, en particulier dans les périphéries de Khartoum, la capitale.
A partir des rites établis dans la sunna, dans les gestes et dires du Prophète, ces anthropologues ont mis en évidence le modèle musulman du rituel sacrificiel. Contrairement au christianisme, l'islam n'inscrit pas le sacrifice au coeur de son dogme. Néanmoins il lui accorde une place essentielle dans ses pratiques rituelles. Accompagnant toutes les étapes de la vie individuelle, producteur de lien social, lieu de multiples recompositions et transgressions, produisant de nouvelles références locales, même sur le plan de l'islam transplanté, les rituels sacrificiels musulmans illustrent l'ensemble des thèmes que la théorie anthropologique du sacrifice s'est attachée à mettre en évidence : cuisine du sacrifice, dette sacrificielle, fonctions thaumaturgiques. La première partie de ce texte est consacrée au rituel ibrâhîmien et à son statut dans l'islam contemporain. La deuxième montre la pratique du sacrifice en relation au cycle de vie. La troisième met en exergue le passage du religieux au social par le truchement des repas et des fêtes sacrificiels. La quatrième concerne les sacrifices propitiatoires dans les traditions turque, pakistanaise ainsi que chez les marabouts africains de Paris. Enfin, la cinquième partie analyse trois fêtes du sacrifice : en milieu lébu (Sénégal) ; chez les Soudanais de Wad Madani et chez les Gnawa du Maroc.
Etude d'un des plus récents flux migratoires (1980-1995) originaires des pays en développement vers les Etats-Unis et le Canada : la migration soudanaise. Analyse des résultats d'une enquête par questionnaire sur les caractéristiques socio-économiques et démographiques des migrants et les causes des départs. Outre l'approche ethnographique, ce phénomène est replacé dans le contexte historique des migrations soudanaises, depuis l'avènement de l'actuel gouvernement, majoritairement vers les pays du Golfe. Il fait écho à un mouvement antérieur (1960-1970), plus modeste et temporaire, d'étudiants soudanais vers le Nouveau Monde.
Cet ouvrage, réalisé dans le cadre d'un programme de recherches lancé par l'UNRISD, regroupe vingt-deux contributions - témoignages et réflexions - traitant des déplacements des réfugiées et rapatriées dans la Corne de l'Afrique. Il appelle à une révision des structures bureaucratiques et de la conception de l'aide humanitaire, telle qu'elle est pratiquée par les organisations internationales, et à une reconsidération des perceptions erronées liées aux populations déplacées, ceci afin de proposer des stratégies de développement et de secours, pratiques et durables, et correspondant à la réalité d'une situation inscrite dans un long terme.
Les auteurs étudient les facteurs qui ont façonné les marchés du travail des pays arabes au cours des deux dernières décennies : la pression démographique, les fluctuations du prix du pétrole, la mainmise de l'Etat sur l'économie et la migration internationale. Depuis le milieu des années quatre-vingts, les taux de croissance de la population active sont restés élevés, mais les migrations n'ont plus joué le rôle de soupape de sécurité pour les marchés du travail excédentaires des pays les plus peuplés de la région, en particulier dans les villes. L'emploi dans le secteur public n'est plus guère une solution. Les auteurs étudient, dans ces conditions, les défis qui se présentent aux décideurs de la région, qu'il s'agisse du chômage de masse, de l'hypertrophie du secteur public, de l'ajustement structurel ou de la réglementation du marché du travail.
Etude des mouvements de réfugiés générés par la violence politique dans les pays de la Corne de l'Afrique : approche quantitative et explicative appuyée sur des techniques de régression et des analyses corrélatives. La variation concomitante entre violence politique (variable indépendante) et migrations (variable dépendante) est examinée pour la période de 1967 à 1988 et révèle que le rapport entre les deux variables n'est pas identique dans tous les pays et que d'autres facteurs interviennent dans les stratégies migratoires.
L'ouvrage est principalement un recueil de témoignages de réfugiés politiques. Il présente également des fiches synthétiques ayant le but d'éclaircir la notion de réfugié, la situation des réfugiés dans le monde, les pays "exporteurs" de demandeurs d'asile politique, l'histoire du droit d'asile ainsi que la démarche à suivre en France lorsqu'on demande l'asile. En 1994, dans l'Hexagone, la majorité des demandes sont venues d'Afrique (10 000 dossiers dont 90 réfusés), suivies par les Asiatiques (6 900 demandes dont un tiers a été accepté).
Ce rapport dénonce les exactions du gouvernement soudanais contre les minorités religieuses non musulmanes constituées essentiellement de Soudanais et de quelques étrangers (Ethiopiens, Erythréens). La politique de population déplacée (du Sud et de l'Est du pays vers le Nord) et d'acculturation forcée (arabisation et islamisation contraintes) s'insère dans un programme de changement social mis en place par les Frères Musulmans visant à uniformiser le Soudan par la langue arabe et la religion-islam. La discrimination et la violence (destruction des logements, viol des femmes, détention, etc.) sont dénoncées ainsi que le silence de l'ONU, des organisations internationales et non gouvernementales et des Eglises.
En 1992, en Afrique Australe, la sécheresse aggrave la situation, déjà déliquate, dans laquelle se trouvent les diverses organisations s'occupant de l'assistance aux réfugiés.
Des milliers de jeunes soudanais qui ont fui la guerre dans leur pays, se sont réfugiés au Kenya.
Réflexion sur l'aide humanitaire dans le cadre du nouvel ordre économique international. L'analyse de la carence de la politique des Etats en matière de réfugiés, des motivations qui sous-tendent l'action humanitaire, de la politisation et militarisation croissante de cette action ainsi que la multiplication des exodes de populations conduit l'auteur à dresser un bilan négatif de la situation.
L'Ethiopie, la Somalie, le Soudan et Djibouti abritent, aujourd'hui, près de deux millions de réfugiés. Ces exodes massifs d'Ethiopiens, de Somaliens, de Soudanais et de Djiboutiens n'ont fait qu'aggraver la situation déjà fragile de ces pays dont l'hospitalité n'a pourtant jamais faibli.
Un projet de réadaptation des non-voyants au Pakistan a permis aux réfugiés Afghans atteints de cécité d'acquérir une indépendance nécéssaire pour s'intégrer dans la société. En revanche, en Ouganda, les conditions d'existence sont plus difficiles pour les réfugiés Soudanais atteints d'un handicap physique.