Le Liban et la Syrie deviennent pays d'accueil pour un nombre croissant de migrants et de réfugiés venus essentiellement d'Irak, de Somalie et du Soudan, trois pays marqués par des conflits qui s'installent dans la durée. Ces populations migrantes d'origines de plus en plus diverses s'installent de façon durable dans les quartiers périphériques des grandes villes libanaises et syriennes et contribuent à la mutation de ces espaces.
Les Polonais du Canada sont des immigrants plus anciens qui ont bâti des institutions communautaires alors que les Somaliens, arrivés plus récemment n'ont pas encore constitués de structures spécifiques. Cette étude évalue leur insertion dans l'économie et la société canadienne. Les résultats suggérent une meilleure réussite pour ceux qui peuvent s'appuyer sur leur communauté.
Alors que l'Etat somalien n'existe plus depuis 1991, la Somalie est sans doute l'Etat-nation le plus homogène d'Afrique sub-saharienne. Marqués par l'élevage nomade et la division en clans, les Somalis sont-ils condamnés à ne jamais former un Etat ? En dépit de leur tradition de mobilité et de migrations, ils ont fondé sur leur territoire actuel des cités-Etats, des émirats et des sultanats.
La diaspora somalienne envoie de l'argent aux parents restés dans la corne de l'Afrique par des compagnies spécialisées, les tramilads. Ces transferts de fonds jouent un triple rôle économique, social et politique en Somalie. Dans un contexte de guerre, ils ne soutiennent pas des investissements productifs mais ils pourraient s'avérer plus déterminants en période de reconstruction.
Une analyse de l'intégration sociale et économique des réfugiés somaliens dans les régions frontalières du nord-est du Kenya et de l'Ogaden en Ethiopie.
Les "déplacés" sont des personnes qui ont été forcées de fuir leurs foyers dans l'urgence. Les causes des déplacements sont liées à une situation de conflits ou de troubles ou à des catastrophes naturelles. Leur protection est du ressort de l'Etat sur le territoire duquel ils se trouvent. Il n'existe pas, en droit international, de règles de droit relatives à la protection des personnes déplacées en particulier. Cependant, les droits de l'homme et le droit humanitaire contiennent des droits utiles aux déplacés. Il s'agit principalement du droit à la vie, à l'intégrité physique et mentale et à la liberté, le principe de non-discrimination, le droit à des conditions de vie décentes et la protection contre les déplacements injustifiés au regard du droit humanitaire. En cas de défaillance de l'Etat à appliquer ces droits, les personnes déplacées peuvent donc avoir recours aux institutions internationales chargées des droits de l'homme, et compter sur l'action des organisations et associations impliquées dans l'humanitaire.
Les déplacements de population ont évolué au cours des dernières décennies. Aux migrations économiques sont venus s'ajouter les déplacements liés aux conflits armés. Dans les deux cas on observe maintenant des retours. L'auteur a analysé ces réinstallations des réfugiés de guerre comme indissociables de la réconciliation, de la réhabilitation et de la reconstruction. Les populations restent traumatisées par les événements ayant causé leur départ. C'est pourquoi il est primordial de défendre les droits de ceux qui rentrent et d'agir en tenant compte des raisons qui les ont poussé à fuir, afin de favoriser leur réintégration dans la société d'origine.
L'afflux des réfugiés en 1991 et 1992 représente une crise sans précédent pour le Kenya contemporain. Outre leur nombre, l'essentiel de ces réfugiés étaient des Somaliens dont le passé était chargé du fait de leurs revendications sur le Nord-Est du pays à l'indépendance et du rôle marginal dans lequel leurs compatriotes du Kenya ont été maintenus par les élites au pouvoir à Nairobi. La politique du Kenya à l'égard de ces réfugiés a ainsi été reçue à l'aune d'une histoire conflictuelle et des besoins tactiques d'une raison d'Etat qui ne s'est pas toujours bien accommodée des exigences de la communauté internationale.
Présentation d'un projet à long terme, lancé en 1995 à Richmond (USA), d'exploration et d'interprétation de l'expérience de réinstallation des réfugiés, réalisé à partir de la collecte d'histoires de vie orales. L'exploitation de ce matériau doit donner lieu à des séminaires, exposition, etc. visant à améliorer les relations inter-communautaires. Les premiers résultats obtenus et les futures orientations adoptées sont décrits.
Cet ouvrage, réalisé dans le cadre d'un programme de recherches lancé par l'UNRISD, regroupe vingt-deux contributions - témoignages et réflexions - traitant des déplacements des réfugiées et rapatriées dans la Corne de l'Afrique. Il appelle à une révision des structures bureaucratiques et de la conception de l'aide humanitaire, telle qu'elle est pratiquée par les organisations internationales, et à une reconsidération des perceptions erronées liées aux populations déplacées, ceci afin de proposer des stratégies de développement et de secours, pratiques et durables, et correspondant à la réalité d'une situation inscrite dans un long terme.
Analyse du système de production de "ressources ethniques" que les femmes immigrées somaliennes ont utilisé à Naples, en Italie. L'auteur s'intéresse en particulier aux stratégies adoptées pour faire face à un marché du travail local saturé, à un manque de prestations sociales, et à l'aide économique qu'elles doivent envoyer à leurs familles qui sont aux prises avec la guerre en Somalie. A travers l'étude des réseaux, les liens mutuels qui aident ces femmes dans des périodes d'épreuve sont reconstitués. L'auteur analyse également les différents chemins qu'elles ont emprunté dans le cadre de la mobilité géographique et au réseau de relations souterraines qui leur permet de passer clandestinement de la Somalie vers l'Italie, l'Europe et les Etats-Unis.
Etude des mouvements de réfugiés générés par la violence politique dans les pays de la Corne de l'Afrique : approche quantitative et explicative appuyée sur des techniques de régression et des analyses corrélatives. La variation concomitante entre violence politique (variable indépendante) et migrations (variable dépendante) est examinée pour la période de 1967 à 1988 et révèle que le rapport entre les deux variables n'est pas identique dans tous les pays et que d'autres facteurs interviennent dans les stratégies migratoires.
L'ouvrage est principalement un recueil de témoignages de réfugiés politiques. Il présente également des fiches synthétiques ayant le but d'éclaircir la notion de réfugié, la situation des réfugiés dans le monde, les pays "exporteurs" de demandeurs d'asile politique, l'histoire du droit d'asile ainsi que la démarche à suivre en France lorsqu'on demande l'asile. En 1994, dans l'Hexagone, la majorité des demandes sont venues d'Afrique (10 000 dossiers dont 90 réfusés), suivies par les Asiatiques (6 900 demandes dont un tiers a été accepté).
Cet outil, destiné aux formateurs et aux travailleurs sociaux en relation avec des Somaliens, donne des informations pour mieux connaître cette population de réfugiés. Il présente des informations historiques, géographiques, politiques et culturelles; des témoignages de Somaliens sur leur histoire personnelle, leur vision de la France; une présentation des caractéristiques principales de la langue Somalie.
Note sur l'exposition qui s'est ouverte en mars 1994 au Royaume-Uni (Southall), commune des environs de Londres, centre de la culture sikh en Europe et dont la population est majoritairement de couleur. Le thème de l'exposition : l'histoire de Southall - en tant que communauté étrangère - retraçant l'origine de ses habitants (essentiellement Polonais, Pakistanais, Indiens) et les raisons de leur choix de cette localité, en référence à leurs expériences personnelles.