Cet article examine les possibles causes de la lutte de Sikhs pour le Khalistan au cours des années 80, et rassemble en une hypothèse réalisable les fils divers du prétendu "modèle écologique de l'émergence ethnique"; le cas des Sikhs a été utilisé comme terrain d'essai pour le modèle, en fonction duquel il a réussi remarquablement bien. La principale promesse du modèle est que les procédés qui augmentent les relations interethniques, comme la modernisation, servent à renforcer les frontières qui définissent l'identité ethnique de ces groupes.
Analyse de l'internationalisation des conflits ethniques et réflexion sur la pauvreté des modèles théoriques disponibles pour une telle analyse. Typologie des groupes ethniques en conflit, présentation des diverses formes de conflits à travers quatre cas concrets en Irlande du Nord, au Nicaragua, au Pays Basque, au Sri Lanka (minorités ethniques Tamouls opposées aux Cinghalais). Caractéristiques des mouvements ethniques, élites et masses ethniques. Réflexion sur l'internationalisation de ces conflits, de l'ethnicisation des relations internationales, du rôle des organisations internationales et des ONG.
Analyse de la dynamique politique qui sous-tend le développement d'une association apparemment "ethnique", l'Indian Workers Association (IWA) formée en 1930 par des Sikhs au Royaume-Uni (Londres). Historique du groupe, expansion, courants idéologiques, tensions internes et scissions liées aux choix d'alliances politiques et aux fortes implications de l'IWA dans le syndicalisme et les luttes antiraciales. Caractéristiques des trois tendances qui se sont constituées, regroupant des modérés et radicaux (1960-1962), des militants et communistes (1967), des nationalistes Sikhs. Caractéristiques des leaders, leurs aspirations et charisme.
Histoire de la pratique religieuse des minorités ethniques présentes au Royaume-Uni. Les minorités religieuses en provenance du sous-continent indien et des caraïbes sont confrontés à la laïcité croissante de la société britannique et la ferveur religieuse de ces minorités a peu de chance, de contribuer à leur insertion dans le pays d'accueil.
Cet article met en question la croyance populaire très répandue d'après laquelle chaque Sikh, selon les exigences de sa religion est tenu de posséder et de respecter les cinq K : kes (cheveux que l'on ne coupe jamais), kara (bracelet en acier), kanga (peigne), kirpan (poignard en acier), kachha (pantalon s'arrêtant au genou). L'auteur explique que cette discipline des cinq K, bien qu'obligatoire pour une secte particulière des Sikhs, les Khalsas, n'est pas imposé aux autres sectes ni par les saintes écritures ni par la coutume. L'auteur indique que, bien que tous les Khalsas soient des Sikhs, l'inverse n'est pas le cas. Il s'ensuit que au Canada, les cas d'identité sikh qui sont soulevés devant la Cour et qui y sont étudiés, ou présentés devant les tribunaux de droits de la personne, touchant au port du poignard par les étudiants et les enseignants sikhs, ou touchant au port du turban par les recrues des détachements de la police, définissent le paradigme des Khalsas et non l'identité religieuse sikh.
L'analyse des modes d'adaptation des fruiticulteurs Sikhs en Inde (Pendjab) dans la Californie rurale permet à l'auteur de discerner les diverses manières dont d'importantes enclaves ethniques peuvent contribuer à promouvoir une rapide auto-suffisance économique chez les groupes de migrants aux Etats-Unis (Californie). L'auteur insiste sur la nécessité de prendre en compte non seulement les traditions culturelles des membres du groupe, mais aussi le contexte historique de l'immigration et les perceptions qu'ont les migrants de leurs propres rôle et situation. Le cas pendjabi montre également dans quelle mesure la politique d'immigration américaine, notamment l'Immigration Act de 1965, en donnant la préférence au regroupement familial, a contribué à la formation de telles enclaves d'immigrants.
La communauté ethnique originaire de l'Inde (Pendjab) vivant au Canada (Vancouver) s'est beaucoup multipliée, à partir d'une base assez faible au début des années 60. Pour des raisons historiques, cette communauté s'est aggrandie par un processus d'immigration parrainée, et ses membres comportent davantage de travailleurs non qualifiés qui ne parlent pas l'anglais contrairement autres communautés indo-canadiennes. Ce processus migratoire a créé des réseaux communautaires quasi-féodaux qui relient les familles parrainées à celles qui les parrainent. Par l'intermédiaire de ces réseaux, le pouvoir politique a été concentré entre les mains de quelques familles ennemies. Jusque dans les années soixante les temples sikhs étaient les seuls centres communautaires pour les originaires du Pendjab et les autres Hindouistes. La forte immigration du début des années soixante dix a entraîné une contestation de l'ancien leadership, de la part des Sikhs.
Histoire entre 1450-1987 des Sikhs en Inde (Penjab) et de leur religion répartis en caste et secte. La lutte pour l'indépendance et le nouveau statut de la constitution de 1949 qui rangeait les Sikhs parmi les Hindous, alors que ceux-ci voulaient conserver leur identité religieuse où politique et religion sont intimement liées. Le parti politique l'Akali Dal ne représente que les Sikhs en Penjab; mais la division de la Communauté en castes ne les rend pas majoritaire. L'Anandpuz Sahib Resolution, cahier des revendications religieuses, politiques et économiques, fit l'unité des trois tendances : modérée, séparatiste et fondamentaliste.
Cet article décrit l'immigration et l'installation des Sikhs depuis le début du siècle, en particulier aux Etats-Unis (Californie). L'accent est mis sur les efforts des premiers Sikhs à réussir dans une société hostile et raciste. La modification des lois sur l'immigration en 1965 a eu pour effets de développer l'immigration des Indiens éduqués de telle sorte que les Sikhs ne représentent plus qu'une proportion très faible des immigrants venant de l'Inde tandis que la récente crise politique a provoqué une rupture entre les Sikhs et les autres Indiens. L'article se termine par une analyse démographique de la troisième vague d'immigrants et des effets potentiels sur les évènements politiques en Inde.
Ethnographie des Asiatiques d'origine Sikh (caste Ramgarhia) qui ont émigré en Afrique de l'Est puis au Royaume-Uni à partir de 1965. Cette étude, réalisée par un membre de cette communauté entre 1976-1983, met en évidence l'adaptation d'un groupe attaché à ses traditions, à la vie urbaine et la formation d'une identité «britannico-asiatico-sikh». A travers une description détaillée du système de mariage et de dot, elle analyse l'organisation sociale, familiale, économique des Sikhs Est-Africains, leurs valeurs culturelles, les conséquences de réseaux communautaires puissants et d'absence de «mythe du retour». Elle met en relief le type de relations sociales et de relations interethniques qui s'est développé ainsi que les changements liés à la migration.
Les Sikhs Est-Africains installés au Royaume-Uni. Double migration de cette minorités, d'Inde en Afrique Orientale au début du 20ème siècle, puis d'Afrique en Angleterre à partir de 1965. La facilité d'adaptation de la communauté Sikh à la société britannique avec le maintien des tradition est étudiée à travers leur structure professionnelle (artisans), leurs liens familiaux, leur réseau de communication, l'absence de perspective de retour et leur profonde africanité les distinguant des Sikhs indiens.
Après un panorama général des problèmes de santé rencontrés par les migrants au Royaume-Uni (Londres), l'auteur s'attache à décrire les comportements en matière de recours aux soins de deux communautés particulières : des Sikhs originaires du Pendjab, et des Marocains.