Cette étude explore le devenir d'une communauté sicilienne vivant au sein d'une commune du Borinage, en Belgique. Elle se concentre essentiellement sur la troisième génération, hommes et femmes, adultes.
Cette étude du rapport entre pouvoir et domination au sein d'une famille, à travers l'analyse de l'installation des immigrés Siciliens aux Etats-Unis (New York, Rochester) pendant la période 1900-1940, conteste la thèse selon laquelle les femmes paysannes européennes aient été des victimes sans espoir, comme le soutiennent quelques auteurs. Le rôle des femmes, à la lumière d'un centre communautaire de service et d'éducation, le Lewis Street Center, était significatif dans la croissance de la canalisation du pouvoir des femmes immigrées. Le foyer italien, qui allait s'américaniser, aboutit à des changements dans les relations entre générations. Ces modifications étaient latentes, même si elles n'étaient pas exprimées lors du processus d'installation des Italiens du Sud en Amérique.
L'étude analyse l'émigration des Siciliens et des Calabrais vers l'Argentine pendant la période 1880-1930, en prenant l'émigration des Italiens Piémontais comme groupe de comparaison. On y introduit les concepts de «bagage» et de stratégie migratoire pour comprendre les potentiels et les possibilités différentielles d'emploi dans le marché du travail argentin et dans le marché italien pour les migrants qui retournent dans leur pays. En considérant les taux élevés de retour on y définit les concepts du «complément positif» et «complément négatif» entre le lieu d'origine et le lieu de destination. Cette approche permet d'expliquer les différences concernant le retour entre les émigrés du nord et du sud de l'Italie.
Cet essai trace l'histoire de la communauté sicilienne aux Etats-Unis (New Orleans). L'expérience de ce groupe fut unique et plus tourmentée en comparaison avec les autres communautés italiennes des Etats-Unis, pour plusieurs raisons, telles que la subtitution de main-d'oeuvre avec la population noire, le lien avec la délinquance organisée, l'isolement. La première présence des Italiens à New Orleans date de 1787 et fut caractérisée par le succès économique de plusieurs d'entre eux. L'émigration sicilienne a commencé dès 1850, en augmentant rapidement dans les années suivantes. Le bagage culturel d'origine était caractérisé par un fort individualisme et un isolement masqué, ce qui a rendu difficile les relations étrangers-nationaux. Malgré les formes de continuité avec le passé, les Siciliens de New Orleans ont réussi une adaptation progressive à la société d'accueil, grâce au succès économique et à l'organisation politique.
L'émigration de Sicile n'a pas été seulement économique mais c'était aussi une forme de révolte et un espoir de liberté. Les luttes menées par des militants siciliens - travailleurs agricoles, métayers, artisans, intellectuels - n'ont pas pris fin avec l'émigration. L'article met en valeur la culture politique de paysans dits «illettrés». L'itinéraire de ces immigrants fait apparaître la dimension internationale du militantisme lié à l'émigration et la nécessité d'explorer l'interaction des mouvements sociaux des deux côtés de l'Atlantique.
La socialisation, approche sociale et culturelle, de la seconde génération de Siciliens et Italiens du Sud, immigrés en Belgique après 1945. L'identité culturelle des primo-immigrés. Les différents stades de la socialisation des enfants de 0 à 25 ans et la définition de la notion de créativité fragmentaire, désignant la pratique de ces jeunes d'un point de vue anthropologique. La seconde génération en tant que génération intermédiaire dont la dynamique se situe dans un ensemble de changements socio-culturels.