Bien qu'ils constituent moins de 7 de la totalité des migrants de France, les Noirs africains posent problème pour devenir de parfaits Français, notamment les groupes Mande et Poular, ruraux, analphabètes et privilégiant les liens communautaires. Bien que 70 des migrants africains présentent de fortes potentialités par leur éducation et la maîtrise du français pour s'intégrer, l'assimilation républicaine complète semble hors de portée. Reste à inventer des solutions intermédiaires viables une fois abandonnées les rodomontades politiciennes de l'immigration zéro.
La polygamie est interdite et réprimée en droit civil français. Pourtant, en France, on rencontre des situations polygamiques qui touchent principalement les familles originaires de l'Afrique de l'Ouest (Soninké et Al Pular de trois nationalités : malienne, sénégalaise et mauritanienne), les familles turques et, de manière périphérique, les familles algériennes et marocaines. Cet article analyse l'accueil de l'union polygamique dans l'ordre juridique français et la validité du mariage polygamique en France.
Les migrations soninké et poular de la Vallée du fleuve Sénégal ont des fondements historiques pré-coloniaux. L'économie coloniale et post-coloniale a confirmé et renforcé les modèles migratoires de ces deux groupes ethniques. Les données de l'enquête de 1982 mettent en évidence des similitudes et des différences dans les indicateurs démographiques des migrations soninké et poular, qui s'expliquent à la lumière de leur histoires respectives.