En partant du postulat que toute réflexivité est socialement déclenchée et que la conscience de soi naît de décalages entre les cadres de socialisation, l'auteur conclut que cette expérience semble s'imposer aux étrangers dès lors qu'ils s'engagent dans des situations non entièrement codées à l'intérieur d'une société d'accueil. Etant donné que la réalité de cette société est tant objective que subjective, l'acquisition d'un "je" pour le migrant serait égalemnt indissociable d'un travail d'interprétation des mondes objectifs vécus.; Pour analyser cette synthèse de soi, l'auteur étudie neuf récits de vie des étrangers installés depuis plusieurs années en France, des étrangers culturellement assez proches de la société française et géographiquement éloignés des dynamiques urbaines de stigmatisation, ceci pour montrer que la constitution du migrant en sujet réflexif peut aussi se faire sans que de profondes distances et discordances culturelles ne séparent objectivement société d'origine et société d'accueil.
Les îles du Pacifique, en particulier la Polynésie, connaissent une migration internationale importante depuis 1950, principalement en direction des anciennes colonies, Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Calédonie, puis vers l'Australie et les Etats-Unis, en raison de leur croissance démographique. Le solde migratoire ne s'est inversé en Nouvelle-Zélande qu'à partir de 1990 et il commence à se stabiliser en Australie, ce qui pourrait avoir des répercussions économiques négatives pour ces pays insulaires qui vivent du transfert de fonds des migrants.
Analyse des caractéristiques de la politique d'immigration de la Nouvelle Zélande entre 1922-1990, distinguant une période de migration de peuplement (1922-1974) favorisant uniquement l'entrée des Britanniques, suivi d'une période (1974-1990) d'ouverture à une immigration diversifiée (Européens, Asiatiques, Australiens, Sud-Africains, Canadiens, Américains, Polynésiens, Fidjiens, Samoans, Tonguiens) confortant le fondement multiracial de la société néo-zélandaise et son lien à la communauté du Sud-Pacifique. Politique du pays face au regroupement familial, aux réfugiés indochinois, à la naturalisation. Statistiques : répartition des migrants par pays de naissance, sexe, âge.
Anthologie de déclarations publiques, analyses, pétitions, témoignages personnels et textes, anciens ou récents 1567-1987 rédigés par des peuples indigénes de tous les continents (sauf Afrique). Objectif de ce travail : présentation exhaustive de la conception et des représentations qu'ont, de leur propre monde, les peuples indigènes, qui sont aujourd'hui des minorités ethniques marginalisées dans leurs propres pays. Ce volume traite des luttes contemporaines contre l'invasion, le génocide, l'assimilation, les entreprises multinationales, le racisme, le stérilisation des femmes, le tourisme, l'acculturation propagée par un enseignement assimilateur ou par des missions religieuses.
La récession économique installée en Nouvelle Zélande depuis 1974 et son impact sur l'interaction entre migrations internationales et marché du travail. Le rôle du marché du travail dans la politique migratoire entre 1970-1985. La stratification des emplois et les tensions raciales entre les Européens de souche, les Maoris, les émigrés des Iles du Pacifique Mélanésiens, Polynésiens.
L'immigration en Nouvelle Zélande : l'arrivée récente de travailleurs originaires des Iles du Pacifique, Polynésiens et Mélanésiens, liée au développement du marché du travail néo-zélandais au cours des années 60. Leurs difficultés d'insertion sociale.
Cet article analyse l'importance que peut avoir la migration internationale pour le développement économique et culturel d'un pays. Le cas présenté est celui des Polynésiens en Nouvelle Zélande.
L'analyse des spécificités linguistiques des enfants Maori en Nouvelle-Zélande conduit l'auteur à critiquer l'analyse de leurs difficultés à apprendre l'anglais standard, en termes de déficiences psycho-linguistiques. Il faut plutôt reconsidérer les places respectives du maori et de l'anglais et du parler spontané des polynésiens dans l'espace linguistique néo-zélandais.