L'ouvrage fait référence à tous ceux qui fuient une situation de crise extrême sur le plan politique, religieux, foncier, environnemental ou qui subissent un déplacement contraint du fait de politiques migratoires voulues par l'aménagement du territoire. Par mobilité sous contrainte, il faut entendre les mouvements collectifs, massifs, imposés parfois de manière brutale, tous induits par des forces d'expulsion vers un ailleurs qui n'a pas été souhaité. La diversité des cas analysés dans ce texte rend compte de la notion de réfugié et de déplacé dans le sens de leur définition première ainsi que de celle, plus restrictive, des organismes onusiens. La première partie de l'ouvrage tente de poser les jalons d'une classification entre déplacés, réfugiés, migrants économiques, demandeurs d'asile et exilés. Comment intervenir face à des situations si différentes ? La deuxième partie rassemble six études de cas, dont quatre en Afrique et deux en Asie du Sud-Est. Dans la troisième et dernière partie du livre les auteurs s'interrogent sur le rôle des sciences sociales à propos des connaissances qu'il faudrait acquérir afin d'accueillir au mieux les réfugiés.
Les recherches comparatives entre plusieurs pays sont un des multiples cs de figure de la méthodologie sociologique habituelle. Cependant la recherche comparative internationale soulève de nombruex problèmes conceptuels et méthodologiques concernant le fondement de la comparabilité ainsi que son statut. La comparaison France-Canada sur la participation sociale des jeunes issus de l'immigration permet d'isoler les variables macro-sociales tout en dépassant le débat sur le modèle "républicain" assimilationiste et celui "communitariste" canadien.
Comparaison anthropométrique des rythmes de croissance dans deux populations d'enfants d'origine différentes : un groupe d'enfants français d'origine et un groupe d'enfants dont les deux parents sont originaires d'Afrique subsaharienne et ont immigré récemment en France.
L'expérience unique d'Israël en matière d'immigration temporaire et illégale. Analyse de l'émergence et de l'évolution de ce phénomène et des initiatives adoptées à son égard par le gouvernement israélien depuis la création de l'Etat. La composition de la main d'oeuvre immigrée (étrangère au Moyen-Orient et palestinienne) fait l'objet d'une étude approfondie. L'étude des concepts qui sous-tendent les prises de décisions et des derniers développements de la politique migratoire réflètent les tentatives, non suivies d'effet réel, de contrôler les migrations temporaires légales ou clandestines.
L'objectif de cette étude est de donner toute son importance à l'implication des marins africains dans les grèves du Royaume-Uni (Liverpool), qui ont eu lieu en (1940-1942). En effet les historiens des mouvements sociaux ont sous-estimé leur rôle et ont mal interprété l'attitude du syndicat de navigateurs à l'égard de ces marins noirs «et» britanniques. Cette rectification est faite à travers l'examen des trois mouvements de grève qui ont marqué cette période et impliqué les Africains basés à Liverpool, employés par la puissante compagnie maritime Elder Dempster. L'objet de la revendication est plus particulièrement examiné : la politique de disparité de salaires pratiquée par la compagnie avec la complicité des syndicats et du gouvernement, et basée sur la discrimination entre marins nigériens, africains, et européens.
Histoire et évolution de la communauté des Noirs installés en France (Gironde, Bordeaux), de l'arrivée des soldats africains en août 1914 aux actions culturelles et sociales en 1980. Entre 1914-1979 : les représentations et stéréotypes du noir, la conscientisation ethnique, les intellectuels et les mouvements politico-culturels nègres des années 1937-1950 (concrétisés par la création de la revue «Présence Africaine») la critique de la négritude, le rôle de la FEANF. Les années 1980-1989 : les mutations et changements de comportements, les nouveaux venus, le mariage mixte, le retour définitif, la priorité de l'action culturelle.
L'immigration au Nigeria des ressortissants des pays de la Communauté Economique des Etats de l'Ouest Africain (ECOWAS) connut un bond rapide au lendemain de la ratification, en 1980, du protocole sur la libre circulation des biens, des capitaux et des personnes. Cette période coïncide avec le développement économique du boom pétrolier nigérian. Cependant, le flux migratoire connut une interruption brutale avec les décrets d'expulsion de janvier 1983 et avril 1985. L'auteur suggère que, même si le protocole participe de finalités louables en tant que telles, la mobilité spatiale des populations requiert d'être soigneusement dirigée, tandis qu'il convient de délimiter clairement en ce domaine la souveraineté des Etats.
Les mouvements migratoires en Afrique Subsaharienne. Analyse des phénomènes d'urbanisation, de migrations internes et de migrations internationales à l'intérieur du continent. Les déplacements de populations au sein et entre deux groupes de pays sont examinés : les pays francophones de la Communauté Economique d'Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEEAO) (données statistiques pour la Côte d'Ivoire, le Burkina-Faso, le Sénégal entre 1969-1976) et ceux de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) (répartition des étrangers par nationalité au Zaïre, Gabon, Cameroun, Congo, Rwanda, entre 1976-1984). Analyse de la politique migratoire des divers Etats.
Tradition et modernité de l'activité lagunaire et portuaire (pêche, commerce, transport, alimentation, petits métiers, tourisme, loisirs) de Côte-d'Ivoire (Abidjan). Etude du développement et de la diversification de l'activité économique prenant en compte le rôle et la place des minorités étrangères (Maliens, Béninois, Ghanéens, Guinéens, Libanais, Maliens, Nigériens, Sénégalais, Togolais, Voltaïques) et éthniques dans les secteurs d'activité formel et informel.