Quels sont les différents aspects des nouvelles migrations mozambicaines en Afrique du Sud ? À partir d'une enquête menée à Maputo et à Johannesburg entre 2005 et 2007, cet article s'emploiera à resituer certaines de leurs transformations dans leur historicité, en se demandant ce qui reste du système du travail migrant dans ces flux d'un nouveau type...
La province frontalière de l'Afrique du Sud avec le Mozambique abrite une importante minorité issue ou supposée originaire de ce pays. Particulièrement dans les municipalités orientales de Mbombela et Nkomazi, la présence de Mozambicains remonte à un peuplement ancien dû à leur emploi massif dans les mines et dans l'agriculture. Plusieurs migrations se sont superposées dans l'histoire récente, aboutissant à un enchevêtrement complexe de situations juridiques. Dans les années quatre-vingt-dix, avec simultanément la fin de la guerre civile au Mozambique et l'extinction de l'apartheid, des Mozambicains des anciens homelands se sont retrouvés sans papiers, des réfugiés ont été régularisés, d'autres ont été rapatriés de gré ou de force. Depuis lors, la migration est devenue un phénomène structurel, de même que les déportations...
Depuis la dernière régularisation des migrants mozambicains à la fin des années 1990 et malgré la très forte croissance dans le pays ces dix dernières années, les stratégies de survie des ménages de la région Sud du Mozambique restent toujours extrêmement dépendantes de la migration de travail vers l'Afrique du Sud. Mais la diminution du travail minier et la double précarisation des autres travailleurs mozambicains, à la fois confinés aux secteurs de très forte exploitation de l'économie sud-africaine et largement visés par sa politique massive de reconduites à la frontière, enferment ces populations dans un cycle de vulnérabilité. L'assouplissement du contrôle migratoire sud-africain depuis 2004 a résolu une partie du problème de l'irrégularité mais soulève d'autres questions sociales non anticipées. L'amplification récente des violences xénophobes et la faible réaction gouvernementale tant sud-africaine que mozambicaine confirment, en dépit d'initiatives nouvelles de mobilisation, l'indifférence de tous au sort de ce surplus ballotté à l'envi de part et d'autre du Corridor « prospère » de Maputo.
L'article évoque une forme de camp orginale, le site agricole qui fut initié par le HCR, le site doit permettre aux réfugiés grâce à la pratique de l'agriculture d'atteindre leur auto-suffisance et de s'insérer dans la société d'accueil. L'auteur s'interroge sur la réalité de l'insertion des réfugiés sur des terres déjà appropriées.
Cet article évoque les multiples facettes d'un sujet d'actualité encore trop peu exploré, i.e. la mobilité forcée. Cette question est abordée à travers les formes de mouvement et déplacement de population qui marquent l'histoire récente des migrations Sud-Sud. L'auteur souligne tout d'abord certains critères qui confèrent à la mobilité forcée une place à part dans le phénomène migratoire. De plus, il remet en question les catégories de migrant forcé, leur signification et leur reconnaissance au regard du droit international et des politiques migratoires. La construction d'une typologie des mobilités forcées en fonction des motifs de départ semble enfin témoigner de l'ampleur du champ d'étude.
L'ouvrage est principalement un recueil de témoignages de réfugiés politiques. Il présente également des fiches synthétiques ayant le but d'éclaircir la notion de réfugié, la situation des réfugiés dans le monde, les pays "exporteurs" de demandeurs d'asile politique, l'histoire du droit d'asile ainsi que la démarche à suivre en France lorsqu'on demande l'asile. En 1994, dans l'Hexagone, la majorité des demandes sont venues d'Afrique (10 000 dossiers dont 90 réfusés), suivies par les Asiatiques (6 900 demandes dont un tiers a été accepté).
En 1992, en Afrique Australe, la sécheresse aggrave la situation, déjà déliquate, dans laquelle se trouvent les diverses organisations s'occupant de l'assistance aux réfugiés.
La première partie analyse, à travers un aperçu historique remontant à l'arrivée des Portugais au XVe siècle, les causes de l'exil des réfugiés mozambicains; la seconde partie porte sur leur situation dans les camps de réfugiés d'Afrique du Sud et du Malawi, principaux pays d'accueil des réfugiés mozambicains, et sur les futurs programmes de rapatriement.
Bilan de la guerre au Mozambique, suivi d'études sur les Mozambicains réfugiés dans les six pays limitrophes de leur pays d'origine : Afrique du Sud, Malawi, Swaziland, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe, sur leur situation dans ces pays d'accueil, et sur les conditions requises pour leur rapatriement.
S'appuyant sur l'exemple des enfants, ce rapport décrit et analyse les relations interculturelles des réfugiés mozambicains de la minorité makonede avec leurs hôtes de Tanzanie. L'auteur, après avoir donné certains éléments propres à la culture makonede, fait un examen historique des vagues d'émigration du Mozambique survenues depuis trois siècles. Enfin, c'est la vulnérabilité culturelle des réfugiés makonede qui est étudiée.
S'appuyant sur les expériences de l'Angola, du Ghana et du Zimbabwe, l'auteur de ce rapport examine les problèmes qui se posent au Mozambique de l'après-guerre, notamment en ce qui concerne la réinsertion des réfugiés rapatriés mozambicains, et la reconstruction du pays.
Dossier analysant, dans un premier temps, la situation des réfugiés Somaliens en Ethiopie, puis, plus généralement, celle des réfugiés Libériens accueillis par quelques Etats de l'Afrique Occidentale. Sont ensuite étudiés, les problèmes rencontrés par les réfugiés Mozambicains au Malawi et le mouvement de population dans la région du Sahel.
Le rapport étudie le programme du Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR) concernant les enfants réfugiés au Malawi; Les problèmes majeurs concernant l'application de ce programme; Les directives visant les enfants réfugiés; Les directives de la Malawi Consultation sur les enfants réfugiés.
Aujourd'hui, près de 35 000 réfugiés Mozambicains sont abrités dans les camps de réfugiés du Swaziland (Malindza) et plus de 800 000 au Malawi.