Le commerçant mouride est devenu une des figures les plus emblématiques du transmigrant, capable d'articuler places marchandes et lieux de vie transnationaux. Parallèlement s'est déployée une entreprise religieuse, délocalisée et recomposée au gré des parcours migratoires. Les liens entre les activités des migrants et leur gestion du mouridisme sont porteurs de sens pour qui cherche à comprendre les nouvelles formes transnationales de la migration.
Les Sénégalais ont commencé à émigrer aux Etats-Unis au début des années 80. En majorité Mourides, ils se sont basés à New York et spécialisés dans le commerce de rue, grâce à une solidarité communautaire très forte. Ils ont monté des circuits de distribution internationaux et font maintenant prévaloir leurs droits, notamment grâce à des marchés passés avec les autorités en place.
L'islam en France analysé selon deux types de variables : les unes liées à l'originalité de l'islam en situation minoritaire, les autres liées aux caractéristiques du pays d'accueil. Les émigrés Maghrébins musulmans : une réalité difficile à cerner. La notion de communauté musulmane, la pratique religieuse, la marginalité culturelle et sociale et le statut des minorités religieuses examinés à la lumière de la logique de l'Etat jacobin.
Les deux études présentées examinent les problèmes posés aux Peul du Sénégal, pasteurs nomades, par les aménagements hydrauliques réalisés dans le Diolof et la vallée du Sénégal : Elles analysent la difficile sédentarisation des Peul pour qui la migration est un fait culturel, et l'incompatibilité d'une agriculture moderne avec la poursuite du système agro-pastoral traditionnel : Elles montrent les possibilités d'aménagement de leur espace pastoral et de préservation de leur identité.
L'adaptation de la confrérie des Mourides, originaires du Sénégal, aux conditions socio-économiques du monde occidental. L'organisation de ses réseaux commerciaux (bana-bana) en France et leurs bases au pays d'origine.