Entre 1900 et 1950 des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées de la colonie de Haute Volta vers les colonies voisines, tandis que d'autres milliers, pour échapper aux réquisitions, ont dû se réfugier hors de portée des administrations locales dont les exigences variaient d'une circonscription à l'autre. Même si à cette époque on ne parlait pas de migrations forcées, ni de déplacés, l'histoire du peuple mossi est faite de déplacements multiples que la périodes coloniale a engendrés vers la Côte-d'Ivoire, le delta du fleuve Niger et l'actuel Burkina Faso.
Historique des recherches anglophones sur l'ethnicité et le tribalisme en Afrique Subsaharienne depuis les années 1955, marquées par l'opposition entre les théories "essentialistes" et "constructionnistes". Après l'étude de la position des anthropologues, politologues et historiens face au tribalisme vu dans le contexte des migrations, au débat sur l'ethnie, au thème de la "tradition" et de la "création tribale", l'auteur analyse l'organisation sociale en Afrique précoloniale et le développement des communautés durant et après la colonisation.
Le mouvement migratoire des Burkinabé a été impulsé sous la colonisation, principalement vers le Ghana, puis ensuite vers la Côte-d'Ivoire. Actuellement, quatre émigrés burkinabé sur cinq résident en Côte-d'Ivoire. Les jeunes Mossi peuvent ainsi acquérir une indépendance financière qu'ils n'auraient pas avant 35-40 ans en restant chez eux. Mais la Côte-d'Ivoire subit une crise économique et a généralisé une politique d'ivoirisation (non-embauche d'un étranger après un licenciement, établissement de titres de séjour obligatoire). Les itinéraires migratoires sont entrecoupés de trois retours au village en moyenne (mariage, décès) et sont de plus en plus des retours définitifs.
Les travailleurs migrants Africains subsahariens : leur relation au marché du travail salarié, leur prolétarisation due à la nécessité économique croissante d'entrer dans ce marché. Etude du fonctionnement du travail, forcé légal et du recrutement des salariés sous contrainte, mis en place vers 1850, par le colonialisme anglais, français, belge, portugais dans les mines d'Afrique Subsaharienne.
La migration en Afrique Subsaharienne liée au développement du colonialisme et du capitalisme et aux carences de l'économie rurale. Les conséquences des migrations sur l'agriculture examinés à travers l'organisation et la production agricoles, la structure sociale et familiale (matrilinéaire ou patrilinéaire) ainsi qu'à travers le besoin croissant en migrants salariés. La migration temporaire, un moyen de survie pour les paysans. Le cas des Mossi de Haute-Volta, les Masaï du Kenya.
Les migrations de main-d'oeuvre en Afrique Subsaharienne et leurs fonctions à l'intérieur de la famille, élargie et nucléaire, en tant qu'unité de production et de reproduction. L'impact des migrations sur les divers membres des familles prenant en compte les structures et relations familiales (société patrilinéaire ou matrilinéaire) : évolution du rôle des femmes et de tradition (mariage). L'influence de la famille patriarcale africaine sur la migration et le capitalisme. Ethnies étudiées : Beti du Cameroun, Mossi de Haute-Volta, Ewe du Ghana, etc.
Deux analyses détaillées des formes, causes et aléas, l'une du peuplement Bissa dans les vallées inhabitées de la Volta Blanche et l'autre des migrations Mossi au Sahel et vers le sud-ouest voltaïque; un important dossier cartographique permet de suivre la dynamique des desserrements villageois. L'histoire locale et la tradition orale ont été fortement sollicitées, les contextes agronomiques et médicaux étudiés.