L'étude des migrations indigènes d'origine mexicaine aux Etats-Unis questionne la notion d'identité définie à partir de la seule référence à l'Etat-nation d'origine. L'appartenance ethnique excède en effet l'appartenance nationale. Les Purépechas, les Nahuas ou les Mixtèques, par exemple, revendiquent une identité ethno-raciale spécifique qui leur permet de maintenir et d'affirmer une cohésion de groupe dans leur pays de destination. Une manière d'échapper aux assignations identitaires ou plutôt de se les réapproprier.
L'échange de nourritures entre les migrants mixtèques originaires de l'État de Oaxaca, dans le sud du Mexique, qui vivent et/ou se déplacent en Basse Californie (Mexique) et en Californie (États-Unis). Etude des modalités de maintien et d'extension des réseaux sociaux à travers les dons et le commerce alimentaire, avec pour objectif l'analyse de la reproduction sociale et identitaire dans un contexte de migration.The circulation of food. How Mexican migrants perpetuate and extend social links through the acquisition of food products
Cet article s'attache à décrire l'évolution des catégories socioculturelles chez les migrants à la frontière mexico-étasunienne et souligne comment elles se construisent et se déconstruisent. S'appuyant sur des enquêtes ethnographiques réalisées dans une ville mexicaine située sur la frontière californienne, l'auteur prend pour sujet d'étude des migrants issus des campagnes du sud du Mexique, considérés jusque-là comme des indiens d'origine mixtèque - à cause de leur langue maternelle notamment.