Quelles sont les représentations et les motivations des jeunes d'Afrique subsaharienne qui veulent émigrer en Europe ? Pourquoi sont-ils prêts à partir au risque de leur vie ? Quel est le profil socio-économique de ces jeunes ? Quelles sont les conséquences psychosociales et familiales de l'émigration de ces jeunes ? Quelles réponses institutionnelles face à cette émigration ? Les témoignages de différents acteurs Camerounais, Mauritaniens, Sénégalais sont discutés dans cet ouvrage.
Le 28 janvier 2008, 103 Mauritaniens ont été rapatriés dans leurs villages d'origine, après 19 ans d'exil et de silence autour de leur existence, installés au Sénégal et au Mali depuis 1989.
Le cas de quelques femmes immigrées, originaires de la région du fleuve Sénégal ont transmis à leurs enfants ainsi qu'aux habitants de la ville de Saint-Dié-des-Vosges, où elles sont établies depuis 30 ans, leur culture des origines et leur histoire, et ce par le biais de stratégies culturelles variées, plus particulièrement un festival, celui des 72 heures de l'Afrique.
Après l'ouverture des frontières françaises en 1974, les hommes africains sont venus seuls ; puis, avec le regroupement familial, l'intégration s'est faite par le biais de la vie associative, dynamisée par le rôle social des femmes, puis par les luttes des 'sans-papiers'.
Ce rapport confirme l'existence d'une spécificité des difficultés d'accès au logement des familles franciliennes originaires d'Afrique noire. Il préconise l'accompagnement social, le développement d'une offre de grands logements et la permission aux représentants de l'Etat de jouer keur rôle de garant du droit au logement.
L'objectif de l'ouvrage est de dresser un premier état des lieux de la situation historique et contemporaine des groupes serviles au Sahara à partir du cas de la société arabophone de Mauritanie. L'ensemble des contributions remet en cause un certain nombre d'idées et d'analyses conventionnelles sur la question, en particulier celles qui considèrent que les hiérarchies et les statuts "serviles" seraient fixes et rigides, associés à un phénotype, et se reproduisant depuis des siècles ad vitam aeternam. C'est une réalité bien distincte qui est ici mise au jour, faite de fluidité, de changement, de mobilité forte et d'un grand métissage culturel et social entre les groupes "libres" et "serviles".
L'ouvrage fait référence à tous ceux qui fuient une situation de crise extrême sur le plan politique, religieux, foncier, environnemental ou qui subissent un déplacement contraint du fait de politiques migratoires voulues par l'aménagement du territoire. Par mobilité sous contrainte, il faut entendre les mouvements collectifs, massifs, imposés parfois de manière brutale, tous induits par des forces d'expulsion vers un ailleurs qui n'a pas été souhaité. La diversité des cas analysés dans ce texte rend compte de la notion de réfugié et de déplacé dans le sens de leur définition première ainsi que de celle, plus restrictive, des organismes onusiens. La première partie de l'ouvrage tente de poser les jalons d'une classification entre déplacés, réfugiés, migrants économiques, demandeurs d'asile et exilés. Comment intervenir face à des situations si différentes ? La deuxième partie rassemble six études de cas, dont quatre en Afrique et deux en Asie du Sud-Est. Dans la troisième et dernière partie du livre les auteurs s'interrogent sur le rôle des sciences sociales à propos des connaissances qu'il faudrait acquérir afin d'accueillir au mieux les réfugiés.
Historique des migrations des Africains en France ; Maliens, Mauritaniens, Sénégalais durant les années 60 ; diversification de ce flux migratoire dans les années 80, Ivoiriens, Camerounais, Sénégalais et arrivée des femmes et des enfants par le regroupement familial. Population hétérogène, les familles africaines sont concentrées en Ile-de-France, en banlieue, connaissent de mauvaises conditions de logement et un taux de chômage élevé, 28 pour cent avec une forte discrimination pour les plus qualifiés. Malgré une insertion sociale difficile, c'est aussi une population très dynamique qui se mobilise grâce à une vie associative très présente dans l'espace local.
L'article aborde les causes du déplacement forcé des populations mauritaniennes expulsées ou réfugiées au Sénégal à la suite des événements de 1989. L'auteur décrit le contexte de l'aménagement de la vallée du fleuve Sénégal, notamment les transformations engendrées par la sécheresse, l'introduction de l'irrigation et l'application de nouvelles lois foncières. Ces bouleversements en cours conduisent à un double questionnement : à partir d'une approche historique, se pose le problème de la frontière comme ligne de démarcation telle qu'elle est conçue par les Etats riverains ; l'aggravation des conflits interethniques - qui ont tendance à occulter les relations de complémentarité existant entre groupes théoriquement opposés à l'échelle nationale.
La migration internationale considérée du point de vue de l'émigration et des relations avec le pays d'origine se développe comme problématique en France à partir de 1974 avec les programmes de retour puis d'aide à la réinsertion ou sous l'angle du transfert de fonds que constitue l'apport de l'épargne des migrants dans leurs pays d'origine. Les projets d'aide au développement, portés par les immigrés en dehors des négociations de coopération internationale entre Etats, ne sont pas assez pris en compte alors qu'ils ont un impact à la fois économique et social et constituent des stratégies dynamiques qui font évoluer les sociétés d'origine.
La migration des ressortissants du Bassin du fleuve Sénégal (Maliens, Mauritaniens et Sénégalais) est largement connue aujourd'hui. Mais ses modes d'organisation le sont encore peu. Pourtant, cette migration a connu des changements importants, liés à l'évolution des conjonctures politiques, sociales et économiques. Contrairement au discours dominant, elle a su faire preuve d'une capacité d'adaptation remarquable.
L'essai décrit les réseaux migratoires sahéliens dans l'Europe francophone. Les entretiens réalisés à Bruxelles et dans la région Nord-Pas-de-Calais auprès des immigrés ressortissant du bassin du fleuve Sénégal ainsi qu'au Mali, en Mauritanie et au Sénégal auprès de personnes ayant migré en France et les informations recueillies dans les services étatiques de ces pays ont permi à l'auteur de montrer comment le mouvement migratoire des Sahéliens se fonde sur la solidarité et sur la ténacité des personnes.
Depuis le début des années quatre-vingt-dix, et notamment depuis l'occupation de l'église Saint-Bernard en 1996 par des étrangers sans papiers, différents événements de l'actualité ont mis en avant les Africains de France, et parmi eux, les Maliens, renforçant les fantasmes d'une prétendue invasion par des communautés non intégrables. Se plaçant à contre-courant de ces images, cet ouvrage, publié avec le concours du CCFD, vient rendre compte d'un mouvement généralisé, mais souvent ignoré chez les Maliens (comme chez les Sénégalais ou les Mauritaniens) originaires de la région du fleuve Sénégal : leur forte organisation en associations visant à développer les villages d'origine. Cette migration a en effet multiplié depuis plus d'une quinzaine d'années les collectes de fonds pour réaliser des projets d'intérêt villageois. Ces réalisations se comptent par centaines et couvrent tous les secteurs de la vie : santé, scolarisation, consommation, production agricole. Par ailleurs, ces initiatives sont aussi le lieu d'une certaine redistribution des pouvoirs au sein de la famille et de la société villageoise. Parce que cette dynamique prend corps en France, elle regarde aussi la place que la société française assigne aux immigrés et les stratégies de remise en cause de cette place. Pour les migrants, en conclusion, ce mouvement associatif est tout autant le lieu de déploiement d'un rapport étroit avec le village d'origine, que le lieu qui autorise à reconsidérer le rapport avec la société française.
Le Comité Immigration Développement Sahel a été créé en 1992 à l'initiative de certaines associations de migrants, afin que, à travers cette organisation, les immigrés du fleuve Sénégal puissent se faire entendre par tous les partenaires du développement, et notamment par les pouvoirs publics français et sahéliens. Cette structure a été construite sur la base d'un programme d'immigration, de coopération et de développement reposant sur cinq piliers : reconnaître les immigrés acteurs de développement, la mise en place d'une politique de formation ainsi que d'une politique de codéveloppement économique, la création d'une agence de développement et l'expérimentation d'une politique de gestion souple de l'immigration.