Histoire comparée du monde de la confection du quartier du Sentier à Paris et de la 7e avenue à New York. L'industrie du vêtement pour dames est l'un des derniers secteurs manufacturiers des grandes villes. Pendant un siècle dans les deux capitales, l'industrie du vêtement a assuré du travail aux Françaises, aux immigrés hommes et femmes d'Europe centale, portoricains, italiens, chinois, arméniens et turcs. Elle a employé à New York un quart de la main d'oeuvre industrielle, à Paris 38,5 pour cent des emplois industriels. L'industrie du vêtement s'est aujourd'hui déplacée vers l'Ouest en Californie et pour la France, la fabrication est faite en Roumanie, à l'île Maurice, en Asie du Sud-Est. La confection féminine est un cas d'école de l'économie urbaine et une "industrie de passage" qui a vu se succéder des vagues d'immigrés.
Publication d'une thèse de sociologie politique qui interroge les raisons du passage à l'action collective de la frange la plus discriminée de l'immigration, celle des clandestins ou sans-papiers. Ces mouvements sociaux étudiés depuis 1972 - et spécialement en 1996 - reposent sur des pratiques de mobilisation comme la grève de la faim mais également sur des réseaux communautaires ou des réseaux sociaux portés par des militants politiques associatifs ou religieux. De ce point de vue, l'immigration clandestine en tant qu'objet d'investissement ou de revendication politique alors même qu'elle se situe à la frontière des droits ou de l'illégalité est une dimension sociale qui remet en question le cadre national de la France.
L'ouvrage est principalement un recueil de témoignages de réfugiés politiques. Il présente également des fiches synthétiques ayant le but d'éclaircir la notion de réfugié, la situation des réfugiés dans le monde, les pays "exporteurs" de demandeurs d'asile politique, l'histoire du droit d'asile ainsi que la démarche à suivre en France lorsqu'on demande l'asile. En 1994, dans l'Hexagone, la majorité des demandes sont venues d'Afrique (10 000 dossiers dont 90 réfusés), suivies par les Asiatiques (6 900 demandes dont un tiers a été accepté).
Témoignage de deux femmes créoles de l'île Maurice arrivées dans le milieu rural français pour se marier. Elles n'avaient en effet que peu de possibilité de mariage chez elles, n'étant ni indiennes, ni chinoises, ni blanches. C'est davantage le retour symbolique aux origines françaises.
Analyse de l'originalité du processus migratoire des jeunes femmes mauriciennes vers la France (1960-1990) à partir des enquêtes de terrain auprès des Mauriciennes créoles, employées de maison ou femmes de ménage résidant à Paris ou sa proche banlieue. Il en ressort que parmi les causes des migrations on trouve une forte volonté d'émancipation, une crise des emplois dans les secteurs traditionnels d'activité et une insatisfaction dans les nouveaux secteurs d'activité à l'Ile Maurice, et les besoins qui existent en France, notamment en personnel de service et en futures épouses pour endiguer le célibat des agriculteurs français. En définitive, le mariage serait le point nodal de l'émigration des jeunes mauriciennes.
Réflexion sur l'émergence de l'identité créole. La naissance de la littérature créole avec GRATIANT (G.), la négritude césairienne avec CESAIRE (A.), l'antillanité de GLISSANT (E.). Analyse des caractéristiques de la créolité, élément fondateur de la culture antillaise et ciment de la solidarité géopolitique ou anthropologique qui unit Antillais, Réunionnais, Mauriciens, Guyanais, Haïtiens, etc... L'enracinement dans la tradition orale et l'irruption dans la modernité, la revendication de la créolité et la politique.
Cette thèse examine dans quelle mesure la socialisation des Mauriciens dans leur pays d'origine les a prédisposé à s'insérer dans la société française. Le repérage de certains éléments forts, comme la langue, et les comportements socio-culturels, en général, laissent voir les spécificités de ce type d'insertion. L'auteur privilégie, toutefois, l'approche géographique et analyse le cadre socio-politique de ce mouvement migratoire et la dimension internationale de l'immigration mauricienne en France qui se caractérise par son ancienneté et son implantation dans le secteur économique informel.
Historique des migrations de Mauriciens en France, 1940-1990 et modalités spécifiques de l'insertion sociale et professionnelle de ces migrants, généralement clandestins, (clandestinité liée à la colonisation française et aux besoins structurels de la société d'accueil). L'émergence de l'entreprise ethnique dans les secteurs de l'habillement, de la restauration, des services, perpétuant le recrutement de migrants clandestins.
Description des variétés (écrites et orales) de langue française en présence à l'île Maurice chez les francophones (locuteurs de langue première française) mauriciens. Analyse de leurs attitudes et représentations de ces variétés et de la valeur identitaire attribuée à ces variétés. Le rôle du français, à la fois langue véhiculaire, "ethnique", "colonisatrice", dans la catégorisation sociale aussi bien que dans le positionnement face à la mauricianité.
Cette enquête sur les Mauriciens en France, sur leurs situations professionnelles, familiales et résidentielles démontre les caractéristiques nouvelles des immigrations récentes. Cette immigration est caractérisée par une introduction massive dans une économie urbaine souterraine. Deux secteurs d'emploi enquêtés, notamment les services domestiques et l'industrie de l'habillement montrent la prépondérance des «aspects relationnels» sur la dimension économique.
Terre d'accueil depuis le XVIII ème siècle, l'Ile Maurice a entrepris un vaste mouvement d'émigration à partir du milieu de ce siécle. Pour des raisons démographiques, économiques, politiques, religieuses et même matrimoniales, les Mauriciens sont partis vers l'Australie, le Royaume-Uni, la France, l'Afrique du Sud, l'Amérique du Nord. A perçu de la manière dont vivent et travaillent les Mauriciens en France.
Après un bref rappel de l'histoire de l'Ile Maurice entre 1500-1987 cette monographie présente un historique des migrations des Indiens recrutés sur contrat de longue durée après l'abolition de l'esclavage, 1834-1910. Les conditions économiques de ces migrants et la composition linguistique et religieuse de la communauté sont étudiées, ainsi que les causes des migrations. La croissance démographique de l'île et l'évolution de sa composition religieuse, ethnique, linguistique entre 1767-1987 sont examinées ainsi que l'amorce de l'émigration des Mauriciens en 1952, solution à la surpopulation.
L'émigration matrimoniale des femmes Mauriciennes vers les départements de l'Aveyron, la Lozère, le Finistère à fort taux de célibat agricole mascu lin. Le début de ce phénomène (1970) et la présentation du marché matrimonial français, l'émigration mauricienne entre 1968-1974, les origines sociales et ethniques des mariées, le projet migratoire et le bilan (intégration, identité).