Etude de l'impact de la migration sur la mobilité professionnelle et la réussite économique des immigrés en Australie fondée sur l'unique enquête disponible sur les étrangers et nationaux, menée en 1988-1989. Le désavantage économique attesté des migrants est considéré comme étant le fait même de l'acte d'immigrer et de ses conséquences prolongées sur la carrière professionnelle plutôt que - ainsi qu'il est généralement indiqué - le résultat d'une forte compétition sur le marché du travail, par rapport aux nationaux, et de la discrimination des employeurs.
Un nouvel éclairage est proposé à ce qui fut considéré comme la première tentative de restriction de l'emploi des travailleurs noirs au Royaume-Uni, à savoir l'adoption du Coloured Alien Seamen Order de 1925, insufflée par les syndicats de marins. Il apparaît en réalité que c'était les marins arabes, en particulier Yéménites, qui étaient visés par cette loi d'exclusion défendue par des fonctionnaires du Ministère du Commerce et Ministère de l'Intérieur à Cardiff et South Shields, mais à laquelle s'opposaient le Ministère des Affaires Etrangères, le Service Colonial, le Bureau Indien. L'équilibre des forces politiques de l'appareil d'Etat britannique se fit en faveur des exigences de l'Empire (Protectorat d'Aden) qui fut dans ce cas un frein au racisme intérieur.
L'évolution de la composition ethnique de la population en Australie : passage d'une immigration d'origine anglo-celtique, majoritairement, à des flux d'entrées pluriethniques. Présentation de la politique d'immigration menée entre 1940-1990 : programmes d'encouragement à l'installation définitive, au regroupement familial, à l'accueil des réfugiés, privilégiant en un premier temps une migration de peuplement britannique avant de s'ouvrir aux migrants européens, puis non-européens qualifiés. Caractéristiques des nouvelles orientations adoptées entre 1972-1984 : absence de discrimination en matière de nationalité d'origine, objectifs fixés et atteints en termes de solde migratoire, immigration clandestine et migration temporaire, «trans-tasman migration» (mouvements migratoires entre Australie et Nouvelle-Zélande).
Histoire du peuplement français et européen en Algérie entre 1848-1954. Révision de quelques clichés relatifs à la colonisation (le phénomène urbain, la présence et naturalisation des Européens et des Juifs) et aux relations interethniques (le rejet des populations autochtones l'antisémitisme, la cohabitation pluriethnique et les relations chrétiens-musulmans), partie intégrante de la mémoire collective des Pieds-Noirs.
Le préjugé dans une société pluriethnique, l'Australie. Identification, à partir des données d'une enquête nationale menée en 1988-1989, des formes de préjugés ethniques établies selon l'"échelle de distance sociale" de BOGARDUS (E.S.) et de quatre théories visant à fournir un modèle explicatif au préjugé (privilégiant la personalité, le contact social, la structure sociale ou le facteur socio-psychologique). Les résultats mettent en évidence des différences de comportement entre les groupes de migrants étudiés : Maltais, Libanais, Vietnamiens ainsi que le caractère multidimentionel (culturel, social, économique) de la discrimination.
Historique des migrations vers l'Algérie de la conquête de ce pays par la France à la législation sur la naturalisation automatique, 1830-1889 : une colonisation de peuplement. L'organisation de l'émigration coloniale, les modes de recrutement, l'intervention de l'Etat français dans les deux mouvements migratoires. 1) La migration organisée et encouragée de Français, d'Européens : Allemands, Suisses. 2) La migration méditerranéenne, prolétaire, et peu désirée d'Espagnols, d'Italiens, de Maltais. Le passage d'une migration saisonnière et «spontanée» à une migration durable et tolérée.
L'auteur remet en cause les conclusions de deux démographes attribuant l'émigration des Maltais à des facteurs socio-démographiques. En identifiant différents groupes dans le flux migratoire il démontre l'importance des facteurs économiques.
Analyse des tensions que subissent les élèves immigrés qui viennent d'arriver en Australie ainsi que le degré et le type d'inadaptation. L'auteur étudie la manière dont s'effectue l'adaptation pour déterminer si la facilité d'adaptation des trois groupes d'immigrés (Latino-Américains, britanniques, maltais), varie en fonction de la connaissance de la langue anglaise.