Les Malgaches, sont 50 000 venus essentiellement des Hauts-Plateaux qui vivent en France, forment ce que l'on a pu appeler une migration silencieuse. A travers l'histoire des relations franco-malgaches l'auteur tentera de faire apparaître le degré d'assimilation et la nature spécifique de l'émigration malgache en France. Du fait de la colonisation, les relations malgaches à la France se sont établies sur un shéma d'attirance-répulsion. Les Mérinas, élite, cultivée, sont fascinés par la culture française, mais anciens dominants de l'île, ils supportent mal la situation de soumission que leur impose la colonisation. Critique de l'ancienne puissance et participation à des mouvements nationalistes cohabitent avec le choix de la France pour faire des études et comme terre de repli. Les raisons qui poussent les malgaches vers la France tiennent essentiellement à leur tradition culturelle qui exige des études poussées et au domaine social et économique. L'arrivée en France débute presque toujours par une déception, une crise identitaire dues au choc entre la France "héritée" et "rêvée" et la réalité. Mais une fois passé le choc de la découverte de leur position d'étrangers, les Malgaches reprennent leur mouvement vers la société d'accueil afin de reprendre leur ascension personnelle et de mieux bénéficier de la culture environnante.
Enquête auprès d'immigrés protestants originaires de Madagascar et venus en France (Gironde, Bordeaux) comme étudiants ou pour fuir les persécutions : ils oscillent entre la recherche d'une identité de métis et le souci de leur «invisibilité».