Cet exposé traite de la dynamique de l'interaction de l'accroissement démographique et du développement, comme facteur déterminant de l'émigration dans les pays arabes du bassin méditerranéen et de la Turquie vers l'Europe. L'accent est mis sur la perception des disparités de bien-être et l'évolution des niveaux de vie entre pays de départ et de destination, conditionnant le potentiel d'émigration. L'examen des aspects socio-économiques de la période étudiée (1970-1990) et des perspectives à moyen terme (1990-2005) conduit l'auteur à conclure à une accentuation future des écarts et à la nécessité d'élaborer des solutions.
L'expérience unique d'Israël en matière d'immigration temporaire et illégale. Analyse de l'émergence et de l'évolution de ce phénomène et des initiatives adoptées à son égard par le gouvernement israélien depuis la création de l'Etat. La composition de la main d'oeuvre immigrée (étrangère au Moyen-Orient et palestinienne) fait l'objet d'une étude approfondie. L'étude des concepts qui sous-tendent les prises de décisions et des derniers développements de la politique migratoire réflètent les tentatives, non suivies d'effet réel, de contrôler les migrations temporaires légales ou clandestines.
Les auteurs étudient les facteurs qui ont façonné les marchés du travail des pays arabes au cours des deux dernières décennies : la pression démographique, les fluctuations du prix du pétrole, la mainmise de l'Etat sur l'économie et la migration internationale. Depuis le milieu des années quatre-vingts, les taux de croissance de la population active sont restés élevés, mais les migrations n'ont plus joué le rôle de soupape de sécurité pour les marchés du travail excédentaires des pays les plus peuplés de la région, en particulier dans les villes. L'emploi dans le secteur public n'est plus guère une solution. Les auteurs étudient, dans ces conditions, les défis qui se présentent aux décideurs de la région, qu'il s'agisse du chômage de masse, de l'hypertrophie du secteur public, de l'ajustement structurel ou de la réglementation du marché du travail.
Les conséquences de la migration du chef de famille sur le statut social et économique de l'épouse restée dans le pays d'origine : approche comparative fondée sur une enquête menée en Jordanie en 1993 sur deux échantillons de femmes de migrants et de femmes de résidents. L'étude porte sur leur statut, leur participation aux prises de décision, leur liberté individuelle, leur rôle économique, leurs relations et place au sein de la structure familiale.
Des 400 000 Palestiniens au Koweït 35 000 sont de nationalité jordanienne et 50 000 sont apatrides, la Jordanie n'ayant accueilli que les populations de nationalité jordanienne. Les Jordaniens ont un statut juridique défini mais sont considérés tantôt comme «ceux qui rentrent» tantôt comme réfugiés. Les Palestiniens sont hostiles aux Jordaniens. Les Palestiniens du Koweït ont le plus souvent raté leur insertion économique ou sociale et rêvent d'un ailleurs qui serait la Palestine. Ils font d'ailleurs l'objet de mesures discriminatoires.
Etude des conséquences des migrations perçues entre 1980-1990 dans les familles des travailleurs migrants jordaniens. Données générales sur l'émigration en Jordanie, concernant 40
Les caractéristiques des migrations sud-sud entre pays arabes (stratégie migratoire du travailleur, objectifs et politiques des pays de départ et d'accueil, types de migration, etc.) sont examinées à partir de deux cas : l'émigration des Jordaniens vers les pays du Golfe Arabo-Persique, celle des Tunisiens vers la Libye. Une réflexion sur l'avenir des migrations vers les pays arabes complète cet article.
Après des données statistiques relatives aux conséquences de l'émigration des travailleurs jordaniens sur l'économie traditionnelle de la Jordanie (volume du transfert de fonds, indicateurs de développement variés) entre 1973-1984, l'auteur analyse l'ensemble des facteurs qui déterminent le rapport entre migration temporaire et répartition du revenu par ménage, à savoir l'effet direct de l'émigration que sont les remises de fonds et les effets indirects que constitue l'évolution des prix (amélioration du salaire, hausse du coût de la vie).
Analyse des conséquences de la guerre du Golfe (août 1990-mars 1991) sur les communautés immigrées dans les trois pays concernés, Koweït, Irak, Arabie Saoudite. Données statistiques et composition ethnique (Egyptiens, Jordaniens, Palestiniens, Yéménites, Asiatiques du Sud et du Sud-Est) de ces communautés. Conséquences immédiates de la crise sur les réfugiés asiatiques et les immigrés arabes : retour vers les pays d'origine ou redéploiement vers d'autres pays de la région. Conséquences à long terme : restructuration du marché du travail, des populations immigrées et des flux monétaires de la région résultant du transfert de fonds.
Le capital humain des travailleurs étrangers de dix nationalités (Palestiniens, Jordaniens, Egyptiens, Syriens, Libyens, Irakiens, Indiens, Pakistanais, Bangladeshis, Iraniens) immigrés au Koweït est utilisé pour analyser leur réussite économique, à partir des données tirées de l'Enquête nationale de l'emploi de 1983. La disparité de salaires est expliquée par le degré d'éducation, l'expérience de la mutation, l'attribution de l'emploi et le bagage culturel du travailleur. En général, les résultats qui découlent de l'analyse suggèrent que : 1) les travailleurs étrangers obtiennent une meilleure réussite économique plus la durée de résidence se prolonge; 2) la proportion de la réussite économique varie selon le niveau d'éducation du travailleur, l'expérience dans le pays d'origine et au Koweït, le statut professionnel et le bagage ethnique; 3) un tiers des inégalités concernant le revenu est du à des facteurs non expliqués qui incluent la discrimination.
Après quelques données démographique sur la Jordanie, pays d'émigration et d'immigration, cet article analyse les conséquences des migrations entre 1952-1985 et leur rôle dans la croissance démographique du pays, dans la répartition géographique de la population, dans la croissance urbaine liée au taux de fertilité élevé des réfugiés. L'impact des migrations sur le marché du travail est étudié ainsi que la question du transfert de fonds des migrants Jordaniens (leur contribution à la balance des paiements et leur utilisation).
Etude des mouvements migratoires de retour, apparus à la fin des années 80, des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) vers les pays d'origine (Egypte, Jordanie, Yémen). Analyse des causes des migrations de retour. Approche théorique de l'évaluation du volume et des caractéristiques de ces retours. Etude comparative de la migration internationale en Europe Occidentale et dans le Moyen-Orient. Projection migratoire : évolution des migrations arabes de retour en 1990-2000.
Après avoir établi trois types de relations entre les migrations internationales et l'intégration économique et politique des pays arabes fournisseurs et demandeurs de main-d'oeuvre, l'auteur étudie l'insertion professionnelle et sociale des migrants Arabes et Asiatiques dans les pays du Golfe Arabo-Persique, en particulier au Koweit, 1957-1985. S'interrogeant sur le caractère temporaire ou définitif de ces migrations il examine quelques variables : composition démographique, durée de séjour, catégorie socio-professionnelle, mobilité professionnelle.
Les migrations interarabes : le rôle des migrants dans l'intégration politique des pays d'accueil à la «nation arabe» est examiné dans ses diverses dimensions. L'insertion politique, sociale, culturelle économique, religieuse des migrants (naturalisation, accès à l'éducation, aux associations, à l'emploi etc...) dans les pays du Golfe Arabo-Persique, permet à ceux-ci de renforcer leur identité nationale, géographique, culturelle, institutionnelle face au monde arabe.
Analyse des conséquences des migrations interarabes sur les pays d'origine, principalement l'Egypte, la Jordanie, le Yémen du Nord. L'impact économique des migrations lié au transfert de fonds : changement des structures et relations économiques, inflation, nouvelle répartition des revenus, etc. Le contrôle économique de l'Etat : coût-bénéfice des migrations et difficulté de contrôler les flux migratoires aussi bien que monétaires. L'impact des migrations massives sur les finances publiques.