La coexistence entre autochtones, allochtones, immigrés correspond à l'ordinaire, au quotidien de la vie urbaine ou rurale mais quand elle fait irruption sur la scène politico-médiatique, elle peut revêtir, la forme du drame social. En Côte d'Ivoire, si la question de l'immigration n'est pas nouvelle, son instrumentalisation politique est récente ; elle n'a jamais cessé d'alimenter le débat public sans jamais pour autant déboucher sur une véritable politique d'immigration et de restructuration de la communauté nationale. Après avoir adopté pendant plus de trois décennies une attitude très libérale en matière d'immigration, donnant "droit" aux immigrants d'accéder à la terre, à des emplois publics et de participer aux différentes élections, le gouvernement ivoirien a notablement révisé ses dispositions réglementaires, réformant le système au profit des "Ivoiriens de souche". Dans ce climat particulièrement tendu et de stigmatisation de l'Autre, les "frères" d'Afrique de l'Ouest découvent leur étrangeté. Devenus les étrangers voire les ennemis de la Côte d'Ivoire, ils sont conduits à contester, accepter ou se réapproprier ces nouvelles assignations. Naturalisation, assimilation au majoritaire, repli sur soi, reconfiguration de ses relations de voisinage et de travail, revalorisation de sa singularité, semblent autant de postures déclinées, tour à tour, par les ressortissants africain installés en Côte d'Ivoire pour affronter l'exclusion. (résumé de la revue)
Les migrants africains sont plus jeunes, plus qualifiés, comptent plus de femmes et de familles et demandent souvent la naturalisation française.
Des relations familiales compliquées entre les jeunes issus de l'immigration et le père exilé qui a perdu tout repère et qui souvent sans travail perd toute légitimité.
Ce rapport confirme l'existence d'une spécificité des difficultés d'accès au logement des familles franciliennes originaires d'Afrique noire. Il préconise l'accompagnement social, le développement d'une offre de grands logements et la permission aux représentants de l'Etat de jouer keur rôle de garant du droit au logement.
Historique des migrations des Africains en France ; Maliens, Mauritaniens, Sénégalais durant les années 60 ; diversification de ce flux migratoire dans les années 80, Ivoiriens, Camerounais, Sénégalais et arrivée des femmes et des enfants par le regroupement familial. Population hétérogène, les familles africaines sont concentrées en Ile-de-France, en banlieue, connaissent de mauvaises conditions de logement et un taux de chômage élevé, 28 pour cent avec une forte discrimination pour les plus qualifiés. Malgré une insertion sociale difficile, c'est aussi une population très dynamique qui se mobilise grâce à une vie associative très présente dans l'espace local.
Selon les auteurs, il faut en matière d'études interculturelles adapter outils et techniques à des méthodes définies en fonction de la recherche à promouvoir. Un protocole significatif de la démarche valide l'entrecroisement des données et résultats. Ils présentent ici la méthodologie et les résultats d'une enquête portant sur les difficultés d'identité dans une population de jeunes ivoiriens.
L'étude débute par des statistiques sur l'immigration africaine en France, puis décrit le rôle des femmes du point de vue de la démographie et de la fécondité et leur attitude vis-à-vis de la polygamie. Suit une analyse de la répartition socio-professionnelle des femmes au travail qui manquent de qualification professionnelle et sont souvent victimes du chômage. Grâce au regroupement familial la famille constitue l'activité centrale des africaines; moins touchées par l'échec scolaire les jeunes filles réussissent mieux à l'école mais subissent un contrôle social assez fort. La participation des femmes aux associations doit se développer.
Histoire et évolution de la communauté des Noirs installés en France (Gironde, Bordeaux), de l'arrivée des soldats africains en août 1914 aux actions culturelles et sociales en 1980. Entre 1914-1979 : les représentations et stéréotypes du noir, la conscientisation ethnique, les intellectuels et les mouvements politico-culturels nègres des années 1937-1950 (concrétisés par la création de la revue «Présence Africaine») la critique de la négritude, le rôle de la FEANF. Les années 1980-1989 : les mutations et changements de comportements, les nouveaux venus, le mariage mixte, le retour définitif, la priorité de l'action culturelle.
L'immigration au Nigeria des ressortissants des pays de la Communauté Economique des Etats de l'Ouest Africain (ECOWAS) connut un bond rapide au lendemain de la ratification, en 1980, du protocole sur la libre circulation des biens, des capitaux et des personnes. Cette période coïncide avec le développement économique du boom pétrolier nigérian. Cependant, le flux migratoire connut une interruption brutale avec les décrets d'expulsion de janvier 1983 et avril 1985. L'auteur suggère que, même si le protocole participe de finalités louables en tant que telles, la mobilité spatiale des populations requiert d'être soigneusement dirigée, tandis qu'il convient de délimiter clairement en ce domaine la souveraineté des Etats.
Outre des statistiques sur la répartition géographique des immigrés en France (Pays-de-Loire), ce rapport présente en même temps une enquête et un bilan de la vie associative menée par les communauté ethnique et communauté culturelle. Ce recensemment régional décrit l'action culturelle et l'action socio-éducative des associations dans les différents départements ainsi que leur capacité à augmenter la participation sociale des immigrés au niveau local.