Pour l'auteur, le Canada qui se présente comme une «mosaïque ethnique» est en réalité un «grand mangeur d'ethnies» : en témoignent les recensements de 1971 et 1981 où l'on constate l'acculturation rapide de celles-ci. Après avoir défini ce qu'il entendait par ethnie et tenté d'en donner une typologie à partir de l'exemple canadien, distinguant les «ethnies groupes» des «ethnies individuelles», l'ethnie communautaire de l'ethnie d'origine, l'ethnie vécue de l'ethnie «photo des ancêtres», et leurs besoins d'espace ou de territoire. Les besoins spatiaux des ethnies en voie d'acculturation (Chinois, Italiens, Grecs, Sikhs, etc.) ne posent pas de problèmes dans une société libérale et sont d'ailleurs temporaires ou limités. Il en va différemment de minorités telles que les Huttériens, les Ukrainiens de Winnipeg-Nord et les Québécois.