L'histoire des migrants de l'Est vers la Belgique. Des gens qui ont fui menaces et répressions, d'autres qui veulent échapper à la guerre. Le regroupement familial et le projet matrimonial conduisent également au départ.
L'auteur s'intéresse à l'exilé en tant que médiateur entre le champ littéraire national de départ et celui d'arrivée en l'occurrencela France. Elle explore, à partir de récits de vie, les trajectoires de quatre femmes appartenant à des exils nationaux différents, roumain, tchèque, hongrois, polonais.
Après un exode massif d'exilés et d'expulsés des anciens pays du COMECON et de l'ex-Yougoslavie au début des années cinquante, il restait environ quatre millions d'Allemands en territoires d'implantation traditionnelle ou de transfert forcé. Entre 1951 et 1988, 1.6 millions de demandes d'immigration ont été enregistrées. Ces personnes aspirent toutes au retour en Allemagne et à vivre comme des "Allemands parmi les Allemands". En 1990, après la chute de Ceausescu, on a ainsi assisté à un véritable exode. 111 150 Allemands de Roumanie ont quitté leur pays de naissance. L'auteur analyse ces flux migratoires d'Allemands en Allemagne sur le plan politique, social et juridique.
La libre circulation de la main-d'oeuvre et l'insertion professionnelle dans les pays du Marché Commun Nordique du Travail (Danemark, Finlande, Norvège, Suède, Islande). L'ouvrage analyse les mécanismes de la migration et de l'intégration économique ainsi que leurs interactions mutuelles à l'appui de données théoriques et de leur application à un marché commun du travail. La seconde partie de l'ouvrage est consacrée à l'examen de quarante ans d'expérience de migration intra-nordique (causes des migrations, déterminants, volume du flux migratoire, conséquences des migrations au niveau micro-économique et macro-économique, structure de l'emploi, éducation des migrants, etc.).
En analysant 6 800 annonces passées par des étrangers dans un journal viennois (de juillet 1990 à septembre 1992), l'auteur analyse les différences de qualification ; alors que la majorité écrasante des Turcs et des immigrés des Balkans est faiblement qualifiée, la nouvelle immigration des anciens pays communistes est le fait de travailleurs qualifiés : infirmières, enseignants, médecins, techniciens, etc. Une comparaison entre qualification et emploi recherché montre l'étendue de la déqualification dans la trajectoire migratoire.
Comparativement aux autres pays industrialisés la politique d'immigration du Canada peut être considérée comme un succès. L'auteur examine les raisons de cette réussite à travers les similitudes et différences qu'il dégage. Il fait état de l'expérience canadienne et du cadre politique dans lequel la législation de l'immigration a été élaborée, 1944-1991, et le Plan d'Immigration proposé, 1991-1995. Il commente le choix d'une politique «souple» à l'égard de l'immigration clandestine, divergeant de celle des pays industrialisés, et le choix de la détermination et du contrôle à l'égard des réfugiés, proche des politiques migratoires des Etats démocratiques. En conclusion il prône une flexibilité respectueuse des principes libéraux et des contraintes politico-économiques.
Cet article présente l'historique de la société culturelle hongroise au Canada (Alberta, Edmonton) à partir de sa création, en 1946, jusqu'en 1986. La source primaire du texte est une histoire orale sous forme d'interviews enregistrés en 1984 et en 1987, mais des sources secondaires telles que les procès-verbaux de la société et d'autres documents ont également été exploités. L'historique de cette association est présenté par un aperçu général des Hongrois installés en Alberta, suivi des périodes de la structuration de la société : la période entre les deux guerres, la fondation de la société (1944-1946) et les périodes qui vont jusqu'en 1986 qui rendent compte de la vie associative au sein de cette association.
L'évolution de la composition ethnique de la population en Australie : passage d'une immigration d'origine anglo-celtique, majoritairement, à des flux d'entrées pluriethniques. Présentation de la politique d'immigration menée entre 1940-1990 : programmes d'encouragement à l'installation définitive, au regroupement familial, à l'accueil des réfugiés, privilégiant en un premier temps une migration de peuplement britannique avant de s'ouvrir aux migrants européens, puis non-européens qualifiés. Caractéristiques des nouvelles orientations adoptées entre 1972-1984 : absence de discrimination en matière de nationalité d'origine, objectifs fixés et atteints en termes de solde migratoire, immigration clandestine et migration temporaire, «trans-tasman migration» (mouvements migratoires entre Australie et Nouvelle-Zélande).
Ce dossier est consacré aux minorités ethniques et nationales des pays d'Europe de l'Est plus particulièrement aux communautés de Hongrois vivant en Roumanie, Slovaquie, Voïvodine (province de Serbie), Ukraine et aux Tsiganes installés en Hongrie. La survie de ces groupes minoritaires face au bouleversement des frontières politiques et à la puissance du nationalisme est examiné; le maintien de leur identité culturelle, de leur langue d'origine, de leur droit à la différence ainsi que leur statut économique, remis en cause dans ces conflits ethniques, est souligné.
En Roumanie, après la chute de Ceaucescu, en 1989, les exactions commises contre la minorité hongroise ont connu une forte augmentation. Au nombre des atteintes recensées figurent les disparités en matière de culture, d'éducation, de langue, d'expression religieuse, etc.
L'émigration en provenance de l'URSS débute dans les années 1970 mais reste limitée dans le cadre du regroupement familial et présente un caractère définitif. Ce fut le cas pour les juifs émigrés essentiellement en Israël, en Allemagne et aux Etats-Unis. Il s'agit de jeunes à haute qualification professionnelle. Ce droit à l'émigration fait partie de la politique étrangère soviétique, à partir de 1987, vis-à-vis de l'occident. La reconnaissance de la libre circulation est un effet des relations internationales. Les autorités soviétiques en escomptent un profit en termes d'image et d'aide économique. La loi de mai 1991 qui autorise départs et retours pourrait conduire à un exode des cerveaux au sein d'une économie délabrée, mais reste encore difficile à évaluer.
Ce panorama des mouvements migratoires en Europe centrale et de l'est met l'accent sur l'ampleur du phénomène, 1945-1990, en relation avec la situation économique et politique. Les causes des migrations, les principaux pays d'origine des migrants (Bulgares, Tchèques, Allemands de l'Est, Hongrois, Polonais, Roumains) et de destination (Europe occidentale essentiellement mais aussi URSS, Allemagne RD., Tchécoslovaquie, Bulgarie) sont examinés. Enfin l'éventuelle influence des migrations est-ouest sur les migrations nord-sud est évoquée ainsi que leur récente extension liée aux conflits ethniques régionaux.
Ce dossier consacré à l'Espagne, pays d'immigration et frontière euro-africaine, met en évidence la délicate position espagnole entre l'Europe des Douze, réticente à de nouveaux flux migratoires, qu'elle vient de rejoindre, et les pays du Maghreb et d'Amérique Latine, générateurs d'émigration, auxquels elle est liée par l'histoire et la culture. L'émergence d'une politique migratoire, l'immigration clandestine de Marocains et Algériens (favorisée par les enclaves de Ceuta et Melilla et la proximité d'Alicante et Gibraltar) et d'Africains Subsahariens, la présence de migrants Latino-Américains et, plus modeste, d'Indiens et de Hongrois sont successivement étudiés.