Les réfugiés d'Asie du Sud-Est se sont adaptés aux opportunités qui leur étaient offertes en France où ils ont été favorablement accueillis. Bien qu'ayant été colonisés par la France en tant qu'Indochinois, chaque culture est très distincte.
Un dossier consacré aux populations issues des réfugiés du Sud-Est asiatique : stratégie d'intégration des réfugiés et de leurs familles dans le pays d'accueil : une histoire des adaptations culturelles et sociales édifiante, des familles attachées à leur culture d'origine, sont quelques sujets abordés.
Les bouddhismes des migrants d'Asie du Sud-Est et des Occidentaux présentent en France des réalités bien différentes. L'Union bouddhiste de France a une double fonction de représentation et de soutien des différentes traditions auprès des pouvoirs publics.
A l'origine, les Hmong ont dû en France s'adapter au mode de vie urbain, ce qui a entraîné des changements dans leurs pratiques coutumières. On assiste à une combinaison, une juxtaposition des cultures laotiennes et françaises.
Le maraîchage ou l'installation des Hmong dans le Sud de la France dans le Gard. S'installer comme exploitant agricole est relativement aisé du point de vue matériel, permet d'échapper au chômage et de maîtriser sa propre ascension sociale.
Les Hmong se sont installés en Guyane entre 1977 et 1979 en provenance des camps de Thaïlande et se sont spécialisés dans les cultures maraîchères. Ils se diversifient à présent vers le tourisme.
Si l'identité se construit moins dans le rapport à soi que dans le rapport à l'autre, l'auteur essaie de cerner le processus identitaire des jeunes de la « seconde génération ». Il s'intéresse plus particulièrement aux jeunes français d'origine hmong (Laos) et analyse leur façon de gérer au quotidien leur double appartenance culturelle.
Installation dans les années 70 d'une centaine de familles hmong dans le Maine-et-Loire. Reconstitution de lignées claniques dispersées par l'exil. Habitat HLM, reprenant les structures des villages laotiens, persistance du sens de la collectivité dans la vie quotidienne comme dans les cérémonies festives. Un témoignage personnel. (résumé de la revue)
A la fin des années 1970 la France accueillit plus de 150 000 réfugiés du Cambodge, du Vietnam et du Laos. Parmi eux quelques 40 000 Laotiens dont environ 10 000 Hmong, population d'origine montagnarde représentant une minorité dans ce pays. Cet ouvrage examine les réponses symboliques et pratiques de cette population au contact d'une autre culture. Il montre également comment celle-ci, projetée dans une société économiquement plus développée et socialement plus différenciée, doit s'appuyer sur des mécanismes sociaux au cours desquels les règles, les normes et les valeurs sont imposées par le collectif aux individus... mais il montre aussi comment cette situation leur impose de laisser se développer en leur sein de multiples formes d'individuation et des différenciations.
Enquête effectuée sur trois sites en France (Lognes, Garges-les-Gonesses, Saumur), inscrits en contrat d'agglomération ou en contrats de ville, auprès des acteurs locaux de la politique urbaine. Il s'agit de mieux définir les caractéristiques de la population asiatique ou des représentations les concernant. Perçue comme une communauté ethnique fermée, bien tolérée par la société d'accueil, cette population présente des difficultés spécifiques de logement, d'endettement et d'apprentissage de la langue, notamment pour les femmes, qui impliquent de mettre en place des actions de médiation en liaison avec les équipes municipales.
En 1977, une centaine de familles hmong furent installées au coeur de la forêt guyanaise par l'administration française. Pour ces réfugiés originaires du Laos commençait une aventure qui devait susciter autour d'eux autant de polémiques que d'enthousiasme. Aujourd'hui, les Hmong sont partie intégrante de la société guyanaise. Ils se sont insérés dans l'économie du département qu'ils approvisionnent en fruits et légumes et leurs villages constituent une attraction touristique majeure. A-t-on pour autant levé le mystère qui entoure les Hmong de Guyane. Ce livre présente, au-delà des faux-semblants, cette singulière communauté, ses aspirations, ses craintes pour l'avenir, ses conflits internes et ses contradictions, qui entourent notamment l'idée de tradition. Qu'est-ce que la tradition hmong, se demandent les Hmong. Ce qu'en disent les missionnaires qui les ont encadrés depuis le Laos. Que recherchent en Guyane les Hmong venus de France ou des Etats-Unis. Faut-il préserver cette tradition, la consigner, l'enseigner dans les écoles ? Les Hmong ont-ils trahi cette tradition en devenant maraîchers ? Doivent-ils se prêter aux manifestations culturelles destinées aux touristes, qu'ils soient guyanais ou même hmong ? Ne peut-on se reconnaître que dans le miroir tendu par d'autres. Existe-t-il une tradition hmong, une culture authentique ? Autant de doutes, de questionnements qui lancent à l'ethnologie un défi : penser les paradoxes des identités ethniques.
Cet article est centré sur les pratiques alimentaires de groupes familiaux hmong originaires du Laos, l'auteur restitue les matériaux collectés auprès de six familles pendant une semaine (82 repas) lors d'une enquête en milieu urbain français. Ces pratiques alimentaires s'organisent autour de plusieurs pôles culturels. Le pôle hmong relativement prédominant et stable avec la présence structurelle d'un équilibre "sauté" "bouilli, le riz et le piment comme éléments les plus récurrents, certains "légumes hmong" du potager et l'usage régulier de la cuillère. Le pôle asiatique pour les repas festifs avec des plats vietnamiens, laotiens ou chinois. Le pôle "moderniste" avec l'enrichissement en protéines, la commensalité mixte et l'apparition de certains comportements alimentaires individualistes. Ces pratiques illustrent ainsi certaines tendances de la culture matérielle contemporaine marquée par le polycentrisme (plusieurs sources culturelles) et les syncrétismes (mélange accidentel ou construit de ces sources).
Après avoir présenté les deux grands types de nomination en vigueur dans la société hmong au Laos («nom d'enfant» et «nom de maturité»), l'auteur expose les résultats d'une enquête qui a permis de collecter 147 prénoms donnés à des enfants nés en France dans les quinze dernières années. Il en ressort une diversité de choix sous la forme de cinq principaux types de prénomination (nom hmong traditionnel, prénom français, nom hmong et prénom français, nom hmong «nouveau» ou «nom de maturité» donné à la place du «nom d'enfant» traditionnel, nom d'enfant «traditionnel", enfin, nom créé d'inspiration pluriculturelle). Cette diversité et ces changements peuvent également être lus à travers le prisme du changement social tel qu'il s'amorçait au Laos, juste avant la migration, et surtout tel qu'il s'est poursuivi en France. Changement social et processus d'acculturation, tous deux régis par une tension entre aspiration à la ressemblance et souci de la distinction, seraient mutuellement liés.
En Thaïlande, l'industrie touristique est devenue au cours de la dernière decennie une source de revenus et de devises essentielle pour une frange priviligiée de la population. Ce secteur d'activité a fortement contribué au succès économique qu'enregistrent depuis quelques années les gouvernements thaïlandais successifs. Mais pour les minorités ethniques nord thaïlandaises essentiellement rurales, leurs situations sont des plus précaires - ayant subi de plein fouet l'intrusion brutale et rapide d'une certaine modernité dans leur vie quotidienne - et connaissent un désenchantement sans précédent, leurs conditions de vie étant devenues paradoxalement de plus en plus misérables. Ce sont selon l'auteur les "oubliées" de la croissance ou plutôt les "exclus du progrès".
Entre le 18 et le 20 novembre 1993 s'est tenu un colloque sur les Asiatiques en France, qui avait pour objectif de comprendre l'évolution de l'intégration de ces populations, afin de préparer l'avenir et leur place dans notre société. Ce colloque, de composition très éclectique, réunissait entre autres des membres de la communauté asiatique, des universitaires, des fonctionnaires, des enseignants, des policiers, des travailleurs sociaux, ainsi que des élus. Il débuta par une présentation des statistiques et des différentes associations. Il s'est poursuivi par un débat sur la nationalité, sur le permis de séjour, la citoyenneté, et la naturalisation. La journée suivante a eu pour sujet l'intégration sociale (famille, rapport avec les autres immigrés), et économique (commerce, industrie), puis a porté sur la criminalité, la délinquance, l'immigration clandestine et les nouvelles lois sur l'immigration. Lors de la dernière journée, il a été question de l'intégration culturelle (religion, érosion de la culture d'origine, problèmes linguistiques) et de la scolarisation. Enfin, le colloque s'est achevé par un débat sur la place des femmes asiatiques dans la société.