Cette étude analyse les différentes étapes, spatiales, culturelles et religieuses, de la migration des Haïtiens vers la Guyanne, en mettant en lumière les constructions identitaires au sein du groupe et avec les membres d'autres groupes
Cet article porte sur l'analyse des circulations migratoires à partir d'Haïti et en direction de la Guyane française. Il traite de l'émergence et du développement du rôle joué par le Surinam dans ces circulations.
Quel sens les jeunes haïtiens donnent-ils à l'école ? Quel doit être le rôle de l'école pour l'intégration de ces jeunes dans la société ? C'est sur ces questions que s'ouvre une longue enquête dans la région parisienne. En passant par les ZEP, la télévision et son influence, la démission des enseignants et des parents, l'auteur veut montrer la détresse de ces minorités ethniques mais aussi la volonté de fer de certains d'entre eux pour en sortir.
1804, esclaves et affranchis d'Haïti chassent les maîtres de la plus prospère des colonies françaises, l'île de Saint-Domingue. Quelles ont été les répercussions de cette révolution au-delà de ses limites nationales dans un paysage géopolitique caribéen et atlantique en constante recomposition ?
Ce travail s'inspire des résultats d'une recherche menée entre 1992 et 1995, sur l'accès à l'habitat des immigrés haïtiens de Guyane française. La réflexion porte sur la reproduction, dans un département français d'outre-mer, de phénomènes de discrimination et d'exclusion en matière d'accession au logement social. Le cas des immigrés haïtiens en Guyane permet ici, de mieux saisir comment s'opère, au sein des procédures, une sélection à caractère ethnique et de quelle manière celle-ci peut entretenir différentes formes de ségrégation urbaine. L'auteur se penche sur les logiques et les rôles joués par les différents acteurs locaux dans les mécanismes d'attribution et de gestion du logement social. Il démontre comment les effets de la "territorialisation" de l'action publique peuvent favoriser par une idéologie du peuplement, une "ethnicisation" des procédures d'attribution et de gestion du parc de logement social, favorisant certains groupes ethniques au détriment d'autres. L'auteur conclut sur le fait qu'aujourd'hui qu'en Guyane, la principale mission des acteurs des politiques publiques dans le domaine de l'habitat consiste à gérer les effets des inégalités sociales sur les rapports qu'entretiennent les différents groupes ethniques à l'intérieur de quartiers ciblés, plutôt que de permettre de nouvelles accessions au logement social. (résumé de la publication)
Dans cette recherche, une attention particulière est donnée aux enfants de milieu populaire. Pourquoi parmi ces enfants, certains réussissent à l'école alors que beaucoup d'auteurs veulent remettre en cause ce fait à travers les théories de la reproduction et du handicap socio-culturel ? Quel doit être le rôle de l'école pour l'intégration des jeunes dans la société ? Pourquoi faut-il beaucoup plus pour les faire réussir ? Quel sens les jeunes donnent-ils à l'école ?; C'est sur un certain nombre de questions que s'ouvre notre enquête dans la région parisienne où nous avons rencontré des familles qui viennent dans le cadre de regroupement familial et celles qui sont nées en France.; Finalement, dans cette recherche, nous avons voulu présenter une vue d'ensemble du système scolaire français à travers la communauté haïtienne en Ile de France. (Extrait du résumé de l'auteur)
L'ouvrage rend compte d'une enquête réalisée en 1995 sur le sens de l'appartenance à la société québécoise pour les Montréalais.
Pour illustrer le thème de l'infanticide et du déni total de grossesse, l'auteur propose certaines vignettes cliniques notamment celle d'une adolescente issue d'une famille kabyle vivant en France et celle d'une jeune Haitienne de onze ans vivant en Guyane..
Présentation des aspects de la survie de l'immigré en milieu urbain à la lumière de l'expérience de recherche faite par l'auteur en Guyane, avec l'arrivée massive d'immigrés haïtiens dans la ville et dans la structure médicale.
Avant 1996, année de l'arrivée des nouvelles thérapies, le sida signifiait la mort annoncée, le mal absolu prêt à terrasser n'importe qui. On ne se préoccupait guère alors des migrants originaires de pays où le sida est endémique. Surtout s'ils vivaient sans papiers ou dans la précarité sociale, car disait-on, il ne fallait pas les stigmatiser davantage. La majorité des Haïtiens sont de ceux-là. C'est dans ce contexte que l'auteur a interrogé des acteurs du système de soins et les intéressés eux-mêmes, en Ile-de-France et en Guadeloupe. Après une présentation éclairante sur l'histoire des migrations haïtiennes, sur le contexte social et sanitaire en Haïti et les représentations culturelles du corps et des maladies, l'auteur laisse la parole aux uns et aux autres. Interviews, citations, dialogues se succèdent. Des spécificités se dessinent au fil des paroles directes et des réponses qui s'entrecroisent. Les personnes discutent l'interprétation des maladies et du sida, les stratégies de prévention et vision des rapports entre hommes et femmes, toile de fond de la possible tragédie. Une culture riche et originale se révèle avec les changements que l'immigration provoque en elle. La conclusion ouvre des perspectives d'action pour la prévention du sida qui tient compte des particularités des migrants haïtiens.
La migration internationale considérée du point de vue de l'émigration et des relations avec le pays d'origine se développe comme problématique en France à partir de 1974 avec les programmes de retour puis d'aide à la réinsertion ou sous l'angle du transfert de fonds que constitue l'apport de l'épargne des migrants dans leurs pays d'origine. Les projets d'aide au développement, portés par les immigrés en dehors des négociations de coopération internationale entre Etats, ne sont pas assez pris en compte alors qu'ils ont un impact à la fois économique et social et constituent des stratégies dynamiques qui font évoluer les sociétés d'origine.
Dans cet essai, à caractère autobiographique, portant sur "la mémoire du grand fleuve noir que l'on a fait couler des Afriques aux Amériques", l'auteur analyse la contribution des Noirs à la culture occidentale. Il en identifie l'ampleur et la nature à travers l'étude des facteurs historiques, touchant son pays, Haïti. Cette histoire des contacts de civilisation, suscités par l'expansion de l'Europe, se raconte avec des mots tels que esclavage, colonialisme, héritage africain, créolité, métissage, négritude, mondialistion des solidarités. En préface le texte de Victor SCHOELCHER "Esclave, esclavage" (1868).
Cet article porte sur la place du racisme dans la construction des relations sociales et de l'identité de jeunes Haïtiens fréquentant une école cosmopolite de Montréal. La constance ou le déclin de l'influence du racisme sur l'image de soi, les projets d'insertion et les relations sociales de ces jeunes ne peuvent se comprendre qu'à travers une mise en contexte où sont considérés les projets et la position sociale de leur famille et aussi la dynamique des relations sociales qu'ils vivent à l'école, dans le quartier et dans la société élargie.
Influence de l'afflux de réfugiés haïtiens sur la politique d'immigration aux Etats-Unis, ainsi que sur leur politique étrangère.
Cette étude porte sur 286 Haïtiens de Paris. L'auteur a analysé, à travers l'exploitation d'un questionnaire d'enquête extrêmement détaillé, le profil sociodémographique de ces immigrants ainsi que leurs difficultés d'adaptation en France et l'impact de la migration sur leurs comportements individuels.