L'auteur met en exergue la politique migratoire française dans le département de Guyane. Celle-ci s'immisce dans la gestion socio-sanitaire des immigrés contaminés par le VIH, altérant de fait le recours aux soins et la lutte contre la maladie.
Inscription des Indiens de Guyane dans l'espace politique et institutionnel depuis les années quatre-vingt. La question amérindienne est à la croisée d'une logique institutionnelle et d'une logique identitaire, à la fois dans un système politique et dans un ensemble national fortement assimilateur et dans l'espace local politique guyanais
En 1977, une centaine de familles hmong furent installées au coeur de la forêt guyanaise par l'administration française. Pour ces réfugiés originaires du Laos commençait une aventure qui devait susciter autour d'eux autant de polémiques que d'enthousiasme. Aujourd'hui, les Hmong sont partie intégrante de la société guyanaise. Ils se sont insérés dans l'économie du département qu'ils approvisionnent en fruits et légumes et leurs villages constituent une attraction touristique majeure. A-t-on pour autant levé le mystère qui entoure les Hmong de Guyane. Ce livre présente, au-delà des faux-semblants, cette singulière communauté, ses aspirations, ses craintes pour l'avenir, ses conflits internes et ses contradictions, qui entourent notamment l'idée de tradition. Qu'est-ce que la tradition hmong, se demandent les Hmong. Ce qu'en disent les missionnaires qui les ont encadrés depuis le Laos. Que recherchent en Guyane les Hmong venus de France ou des Etats-Unis. Faut-il préserver cette tradition, la consigner, l'enseigner dans les écoles ? Les Hmong ont-ils trahi cette tradition en devenant maraîchers ? Doivent-ils se prêter aux manifestations culturelles destinées aux touristes, qu'ils soient guyanais ou même hmong ? Ne peut-on se reconnaître que dans le miroir tendu par d'autres. Existe-t-il une tradition hmong, une culture authentique ? Autant de doutes, de questionnements qui lancent à l'ethnologie un défi : penser les paradoxes des identités ethniques.
Réflexion sur l'émergence de l'identité créole. La naissance de la littérature créole avec GRATIANT (G.), la négritude césairienne avec CESAIRE (A.), l'antillanité de GLISSANT (E.). Analyse des caractéristiques de la créolité, élément fondateur de la culture antillaise et ciment de la solidarité géopolitique ou anthropologique qui unit Antillais, Réunionnais, Mauriciens, Guyanais, Haïtiens, etc... L'enracinement dans la tradition orale et l'irruption dans la modernité, la revendication de la créolité et la politique.
Cet article fait d'abord le point sur les évolutions récentes dans le domaine de la nuptialité et de la famille en France. Il analyse ensuite le cas particulier des Antillais en France, et plus généralement des originaires des DOM-TOM. Le recensement de 1982 et les enquêtes démographiques ont mis en évidence l'importance des familles dites monoparentales. On observe un recul progressif du mariage, au profit de formes d'unions mieux adaptées aux aspirations des individus. Mais il serait excessif de conclure à un éclatement de la famille en France.
La migration des Antillais, Guyanais, Réunionnais vers la banlieue parisienne. Parmi ces problèmes : logement, relations école-parents, relations enfants-parents, lesquels sont spécifiques de la population d'originaires d'outre-mer en métropole. Peut-on parler d'interculturalisme à l'école. A cela se rajoutent les difficultés éprouvées par les jeunes pour se construire une identité.
A partir d'une recherche menée en Guyane entre 1982 et 1987, l'auteur aborde la question migratoire dans la société guyanaise. La plupart des populations en Guyane ne sont pas autochtones, sauf quelques tribus amérindienne. Dans cette société d'immigration permanente, le paysage socio-culturel est en voie de créolisation permanente. Avec la croissance économique des années 1960-70, le rôle des étrangers a été décisif dans la transformation du paysage urbain : l'espace urbain n'a pu absorber la nouvelle poussée démographique et certaines zones de Cayenne ont été squatterisées et bidonvillisées. Depuis 1986 la question de l'immigration et de l'accueil de réfugiés politiques en Haïti et en Guyane n'a pas été au centre du débat politique malgré les échecs dans la politique d'accueil de la période précédente.
La drépanocytose est devenue constamment présente, au cours des 10 dernières années, dans tous les services de pédiatrie en France (Ile-de-France). Elle sera présente en proportion dans les services d'adultes dans les 10 années qui viennent. Cette vague épidémiologique est issue pour l'essentiel de l'immigration africaine, nord-africaine, et de la présence de nombreux Antillo-guyanais en Métropole. Tout laisse présager que l'augmentation de prévalence de cette maladie va se poursuivre. Il semble nécessaire, en matière de drépanocytose, de donner quelques définitions pour éviter les fréquentes confusions avec d'autres maladies héréditaires ou acquises.
Cet article fait état de la généralisation du travail clandestin et de l'accroissement du nombre de travailleurs clandestins en France (DOM, Guyane). Les données statistiques, conditions de vie, secteurs d'activité-essentiellement bâtiment-travaux publics et agriculture-des travailleurs clandestins sont examinés ainsi que l'attitude des autorités (contrôle des frontières, nombre d'expulsions entre 1982-1989, opération de régularisation de 1990). Le coût social de l'immigration irrégulière est évoqué : détention et hospitalisation. Enfin, le discours (figurant en annexe) de ROCARD (M.), premier ministre, tenu à Cayenne le 6 avril 1990, témoigne d'une volonté politique de mettre un terme à cette forme de migration.
La dimension historico-culturelle de l'émigration dans l'aire franco-créolophone caraïbe, 1950-1980. Analyse de l'origine historique des migrations, de l'évolution des départs des Carïbéens vers les métropoles (France, Etats-Unis, Royaume-Uni) et de l'éclatement des diasporas. Réflexion sur les déterminants de l'émigration des francophones : prédominance des facteurs économiques ou des facteurs culturels (appartenance à un même ensemble linguistique et culturel).
Etude comparative de l'expérience socio-économique des immigrés Caribéens, essentiellement Jamaïcains, Haïtiens, Guyanais au Canada et au Royaume-Uni, basée sur les données des recensements réalisés entre 1971-1981. Objectif : montrer comment des courants migratoires et contextes économiques différents influencèrent les processus d'intégration. Comparaison des tendances démographiques, répartition socio-professionnelle, chômage, revenu, par sexe et tranche d'âge.
Les travaux regroupés ici, et publiés entre 1982-1986, traitent des divers aspects de la migration et de la situation des migrants, des femmes et enfants, Antillais, Guyanais, Réunionnais en France. Quelques références concernent la créolité et l'ethnicité dans les pays d'origine.
La participation politique des Antillais, Guyanais, Réunionnais à la vie politique française : une traditionnelle apathie liée à l'aliénation culturelle. La nécessité de considérer la migration antillaise en France comme une véritable émigration et non comme une migration interne. Le désengagement politique en réponse à la discrimination. La nécessité d'une conscientisation et d'une mobilisation des migrants à l'égard de la vie politique et économique française pour être pris en considération.
Compte-rendu d'un séminaire de réflexion organisé par le Centre d'Etudes et d'Entraide des Antillais, Guyanais, Réunionnais (CEDAGR) en 1983 sur la prévention médico-psycho-sociale de la délinquance des migrants d'Outre-Mer en France. Analyse qualitative des phénomènes de marginalité et marginalisation sociale concernant : les jeunes femmes, mères célibataires, le placement d'enfants à l'Aide Sociale à l'Enfance, la prostitution féminine et masculine, les jeunes de l'éducation surveillée (criminalité, détention, toxicomanie). Proposition de mesures politico-économiques à mettre en place en Outre-Mer et en France afin d'inverser la tendance migratoire et d'agir au niveau de l'éducation.
Les migrants Antillais, Guyanais, Réunionnais en France et l'importance des besoins en information, en tant que moyen d'insertion dans la société d'accueil. Les deux niveaux auxquels se fait sentir le besoin en information des migrants : les informations pratiques, d'une part et d'autre part les informations politiques, économiques, scientifiques, culturelles, etc... du domaine des Medias (radio, télévision, presse, rôle de l'AFP). Propositions de changements souhaitables pour la centralisation de l'information, l'audivisuel, les radios libres, la presse.