A partir de pratiques culturelles de leurs régions d'origine, les Antillais travaillant au centre de tri de colis que l'auteur a observé ont reconstruit de nouvelles règles de cosommation alimentaire et de commensalité sur leur lieu de travail en région parisienne. En partant de l'étude de la transposition d'une pratique alimentaire ancienne, l'auteur décrit l'organisation rituelle du casse-crôute, l'approvisionnement en denrées alimentaires, le déroulement du repas et ses participants. Ces repas seraient un rituel, un devoir qui permet d'entretenir les traditions du pays.
Cet article porte sur les représentations et pratiques relatives au corps telles qu'elles sont mises en acte et en parole par les migrants guadeloupéens en Ile de France. Si ces représentations et pratiques évoluent et se créolisent en fonction du contexte migratoire et des contacts avec d'autres groupes sociaux, elle s'inscrivent également dans la continuité et sont garantes d'une unité et d'une identité antillaise. (résumé de l'auteur)
L'auteur explicite le concept-outil d'"ethnicité" et ses indicateurs tel qu'il a été défini par François Raveau ; puis il l'illustre par "l'exemple des populations antillaises qui constituent selon les conjonctures, soient des sociétés à part entière (Guadeloupe, Martinique) soit une minorité ( les migrants originaires de)."
A travers cet article portant sur les Antillais, Jean Galap nous apporte des éléments pour montrer que la culture n'a pas le même sens ni la même fonction dans le pays d'origine et en migration.
La pathologie mentale du migrant est une pathologie d'acquisition, une pathologie de l'exil. Les conditions de vie déterminées par des facteurs psychologiques, économiques et sociaux des travailleurs émigrés sont fragilisantes. Chez les personnalités déjà perturbées dans le pays d'origine, les difficultés du changement de milieu, agissent comme facteurs déclanchant les pathologie mentales. L'auteur étudie ce problème en prenant l'exemple significatif pour lui de patients guadeloupéens et martiniquais.
C'est au travers du regard de travailleurs sociaux que la famille haïtienne nous apparaît ici, entre mythes et réalités. L'enquête réalisée concerne quinze familles (dont trois guadeloupéennes ou martiniquaises, à des fins analogiques). C'est peu, et beaucoup à la fois, si l'on songe qu'elles sont issues d'un groupe très minoritaire, essentiellement localisé dans la banlieue nord-ouest de Paris. Chargées d'histoire, de ruptures, de peurs, de résignations, ces familles destabilisent les travailleurs sociaux. Manier ces questions de "normes" ou de distances culturelles qui jalonnent la relation éducative, n'est pas simple. De multiples remises en question émergent, d'autant plus que ces travailleurs sociaux répondent à une commande sociale au titre de la protection de l'enfance. C'est donc à une rencontre avec ces familles que nous invite cette recherche, à une rencontre également avec ces travailleurs sociaux par ce qu'ils nous disent de leurs difficultés. Enfin, nous envisagerons la dimension "interculturelle" de la relation, omniprésente et incontournable, comme susceptible de générer de nouvelles manières d'être, et de nouvelles approches des populations d'origine étrangère. (Résumé de l'auteur)
Entretien avec Christian Mousset, directeur artistique du festival d'Angoulème, et fondateur d'une manifestation de musique métisse composée d'artistes : Maliens, Guadeloupéens ou de Martiniquais.
Bilan de trente ans, 1959-1989, d'émigration antillaise en France réalisé par l'approche, en termes d'analyse stratégique d'une trentaine de récits de vie : politique d'émigration de main-d'oeuvre, et politique d'immigration de peuplement, rôle du Bumidom entre 1961-1981, mobilité sociale et économique de la communauté, invention d'une mémoire collective et d'une identité dans un contexte de changement culturel et social sont examinées, et à partir de l'exemple antillais, les contradictions générées par l'émigration et ses mythes fondateurs.
L'auteur analyse les particularités de la migration des Guadeloupéens et Martiniquais en France. Après avoir étudié la culture d'origine et plus particulièrement la famille, les manifestations de l'identité culturelle et la religion, l'auteur dresse l'historique des migrations des Antillais et leur vécu actuel. Quelques points concernant la vie associative et la seconde génération sont précisés.
Ce travail sur l'adaptation des populations migrantes au sein des sociétés de résidence utilise les outils méthodologiques de l'anthropologie culturelle. Présentation de l'intérêt de l'étude des minorités antillaises (Guadeloupéens et Martiniquais) en France et de la problématique de l'adaptation considérée sous l'angle de l'intéraction individu-milieu. Quatre types de parcours d'adaptation incluant deux formes de variables (politico-idéologiques et santé-représentations économiques), mettent en évidence le rôle du milieu dans la rencontre interculturelle. Ce rôle apparait également dans la socialisation des enfants de migrants.
La dimension historico-culturelle de l'émigration dans l'aire franco-créolophone caraïbe, 1950-1980. Analyse de l'origine historique des migrations, de l'évolution des départs des Carïbéens vers les métropoles (France, Etats-Unis, Royaume-Uni) et de l'éclatement des diasporas. Réflexion sur les déterminants de l'émigration des francophones : prédominance des facteurs économiques ou des facteurs culturels (appartenance à un même ensemble linguistique et culturel).
Au sommaire : vie pratique en France métropole (emploi, logement, formation professionnelle); connaître les départements d'Outre-Mer, comment déménager vers les DOM, créer son entreprise dans les DOM. Résumé éditeur.
Parmi le flux migratoire à destination de la France, l'immigration des ressortissants des Antilles françaises (Guadeloupéens, Martiniquais), prend un relief particulier non seulement parce qu'elle concerne des «nationaux de couleur» mais aussi parce qu'elle cristallise l'évolution des pouvoirs publics face au développement de ces départements d'Amérique. Posée, à l'origine, comme préalable au décollage économique et solution au problème démographique des sociétés de départ, la politique de l'immigration antillaise a consisté, jusqu'au milieu des années soixante-dix, à favoriser le départ massif des actifs non employés au moment où l'appel à la main-d'oeuvre extérieure constituait l'un des ressorts principaux d'une économie métropolitaine en pleine restructuration. Face aux problèmes soulevés par ces mouvements de population du double point de vue des sociétés d'emploi et d'origine, l'impératif migratoire, option initiale de l'action publique, allait connaître un infléchissement.
Ce volume, dont l'objet est l'analyse de la population de la France métropolitaine et l'étude de sa diversité géographique, consacre un chapitre à l'immigration. Le solde migratoire entre 1946-1986. Les arrivées en provenance des DOM-TOM (1950-1982) : Martiniquais, Réunionnais, Guadeloupéens, Guyanais. L'immigration étrangére : dénombrement et effectif des étrangers. La structure de la population étrangère : nationalités représentées, caractéristiques démographiques et socio-économiques. Répartition géographique des Portugais, Italiens, Espagnols, Maghrébins en 1982.
Recherche sur la pathologie des Guadeloupéens et Martiniquais vivant en France : considérant les modes de gestion de la maladie et de la santé comme un indicateur de l'insertion dans la société d'accueil. Les objectifs de la recherche : mieux cerner le modèle culturel de référence, relatif à la maladie et à la santé, ainsi que son impact sur les pratiques courantes préventives ou curatives. L'enquête et la démarche méthodologique. Les premiers éléments de synthèses : représentations socio-culturelles de la maladie, de la santé, de la psychopathologie, les pratiques traditionnelles et croyances, les stratégies et itinéraires de soins aux Antilles et en France.