A partir des lettres émouvantes écrites par des Manouches internés dans les camps français au cours de la Première et de la Deuxième Guerre mondiale, l'auteur témoigne que dans certaines situations particulières les Tsiganes illettrés sont capables de surmonter la résistance qu'ils font vis-à-vis des institutions et envers toute forme d'institutionnalisation, et qu'ils savent parfaitement recourir à l'écriture des Gadjé. Pour ce faire, il analyse la correspondance des "Romanichels" internés dans les camps de l'Alsace-Lorraine ainsi que celle des "nomades" internés dans les camps sous Vichy et l'Occupation.