Cet article a pour but d'identifier et analyser les relations paradoxales que l'on peut observer entre le nationalisme et les différents flux d'immigration qui se sont installés en Catalogne, région à l'identité très marquée. La première partie présente rapidement le système migratoire catalan, replacé dans son contexte historique et social, les flux d'immigration venus d'autres régions d'Espagne, dévéloppés surtout dans les années cinquante à soixante-dix, et les flux étrangers (du Premier et Tiers Monde), qui apparaissent dans la décennie quatre-vingt. L'article présente ensuite quelques traits représentatifs de l'évolution du discours catalaniste face à l'immigration, à travers l'opinion de différents auteurs. La dernière partie est consacrée à la perception de cette idéologie par les immigrés eux-mêmes, telle qu'elle ressort des entretiens menés par l'auteur.
La signature d'Accords de Coopération entre l'Etat espagnol et la Commission Islamique d'Espagne suppose la reconnaissance implicite de la présence musulmane dans ce pays. Cette présence est chaque jour rendue plus visible par les mouvements migratoires, qui contribuent à accentuer la diversité de la communauté musulmane en Espagne. Cet article veut apporter une réflexion autour de ces Accords et leur application, leur rôle de soutien pour l'organisation de la communauté musulmane présente en Espagne, au delà de sa diversité.
L'immigration au Nigeria des ressortissants des pays de la Communauté Economique des Etats de l'Ouest Africain (ECOWAS) connut un bond rapide au lendemain de la ratification, en 1980, du protocole sur la libre circulation des biens, des capitaux et des personnes. Cette période coïncide avec le développement économique du boom pétrolier nigérian. Cependant, le flux migratoire connut une interruption brutale avec les décrets d'expulsion de janvier 1983 et avril 1985. L'auteur suggère que, même si le protocole participe de finalités louables en tant que telles, la mobilité spatiale des populations requiert d'être soigneusement dirigée, tandis qu'il convient de délimiter clairement en ce domaine la souveraineté des Etats.