Les diasporas grecque et arménienne du nord du Caucase, notamment de la province de Stavropol, sont insérées dans un milieu multiethnique particulièrement riche. Bien que les premières traces remontent à l'Antiquité, elles sont pour l'essentiel issues des migrations de la seconde moitié du XIXe siècle. Grecs et Arméniens proviennent des mêmes régions du nord-est de la Turquie et ont migré en même temps sous la contrainte de la répression turque à la suite des différentes guerres russo-turques et de la Première Guerre Mondiale. Depuis la dissolution de l'Union Soviétique, les migrations ont repris en provenance des zones de Transcaucasie les plus troublées (Azerbaïdjan, Géorgie) ou connaissant de grandes difficultés économiques (Arménie). Les réfugiés ont afflué s'installant dans les villes moyennes et grandes de la province de Stavropol parfois en vue d'une réémigration à l'étranger. Les Arméniens plus proches de leur territoire d'origine, essentiellement urbains, sont nettement plus nombreux que les Grecs eux-mêmes issus de diverses parties de leur espace diasporique et davantage implantés en milieu rural.
En dehors de l'Europe, plusieurs pays doivent faire face à des flux d'immigrés en provenance de l'Est. C'est le cas d'Israël qui accueille des juifs soviétiques ou de la Turquie qui, outre l'obligation de faire face à une migration interne de Kurdes reçoit des Georgiens. Enfin, c'est le cas des Etats-Unis qui favorisent l'exode des cerveaux en provenance de la CEI, sans oublier l'Italie confrontée à l'exode des Albanais.