En se basant sur l'étude des communautés cubaine américaine et turque allemande, l'auteur définit clairement les atouts de l'approche transnationale et de sa composante politique. Ce faisant, il propose un nouvel outil pour l'étude des activités politiques des communautés immigrées qui, sans rompre avec les approches existantes, contribue à la compréhension des phénomènes migratoires de l'ère globale. (4e de couverture).
L'auteur s'interroge sur l'existence d'un racisme latent à Cuba, où les préjugès raciaux représentent une discrimination et une forme de maltraitance. Pour éclairer ce phénomène, l'auteur a choisi d'étudier, auprès d'un groupe d'adolescents de la Havane, comment et par qui sont produits, maintenus ou remis en cause les préjugés de race et les stéréotypes masculins et féminins, reflets de l'identité culturelle cubaine.
Description et analyse de la crise "Balsero" de 1994, dont la résolution a abouti à une décision de l'administration Clinton (02-05-1995) mettant officiellement un terme à trente-cinq ans d'accueil de réfugiés cubains sur le sol américain. Les auteurs examinent l'interaction des variables qui ont conduit à cette crise et analysent pourquoi et comment "la contradiction cubaine" a pris fin. Les conséquences de ce changement politique sur les relations des Etats-Unis avec Cuba sont discutées.
Cet article traite de l'hostilité manifestée aux immigrés aux Etats-Unis en référence à l'éthique sociale dispensée par l'Eglise catholique : l'enseignement traditionnel de l'hospitalité confronté à la réalité d'une législation impitoyable. L'auteur rappelle les principes essentiels du catholicisme et des messages papaux et présente quelques cas particuliers de non respect des droits humains, face auxquels l'attitude "chrétienne" relève de l'imaginaire, et l'espérance judéo-chrétienne, émanant des textes bibliques, de l'illusion.
Analyse comparative de la politique d'immigration en direction des réfugiés Haïtiens aux Etats-Unis et en France. En raison de l'occupation d'Haïti en 1915-1932 par les Américains, les Haïtiens sont perçus comme un groupe à risque et font l'objet de racisme et de discriminations multiples, alors que les attitudes vis-à-vis des demandeurs d'asile Cubains sont beaucoup plus favorables. En France, ils subissent le cadre restrictif des politiques d'accueil des réfugiés mais sans stigmatisation supplémentaire liée à leur origine.
La reconsidération du paradigme des facteurs de rejet-attrait, construit sur l'équation "abondance d'emplois aux Etats-Unis versus pauvreté endémique dans les pays d'Amérique Latine", démontre que cette thèse ne fournit pas une explication satisfaisante des causes de l'immigration hispanique et qu'elle renforce fortement les représentations courantes des "invasions d'immigrés clandestins mexicains, pauvres et prolifiques occupant les emplois des Américains". Le cas des migrations de retour et de la participation des femmes à la force de travail fait l'objet d'une attention particulière dans cette approche.
Présentation d'un projet à long terme, lancé en 1995 à Richmond (USA), d'exploration et d'interprétation de l'expérience de réinstallation des réfugiés, réalisé à partir de la collecte d'histoires de vie orales. L'exploitation de ce matériau doit donner lieu à des séminaires, exposition, etc. visant à améliorer les relations inter-communautaires. Les premiers résultats obtenus et les futures orientations adoptées sont décrits.
Cet article reprend et modifie les résultats de deux précédentes recherches menées en 1966 et 1982 à New York sur les mariages inter-hispaniques en s'appuyant sur les statistiques de 1991. Il examine les comportements de six minorités hispaniques et les compare aux données relatives aux Portoricains traités par les deux travaux antérieurs. L'accent est mis sur la récente diversité de la communauté hispanique et sur la possibilité de considérer le mariage mixte à la fois comme une cause et un indicateur de l'assimilation des nouveaux migrants dans la société d'accueil.
Cet article a pour but d'identifier et analyser les relations paradoxales que l'on peut observer entre le nationalisme et les différents flux d'immigration qui se sont installés en Catalogne, région à l'identité très marquée. La première partie présente rapidement le système migratoire catalan, replacé dans son contexte historique et social, les flux d'immigration venus d'autres régions d'Espagne, dévéloppés surtout dans les années cinquante à soixante-dix, et les flux étrangers (du Premier et Tiers Monde), qui apparaissent dans la décennie quatre-vingt. L'article présente ensuite quelques traits représentatifs de l'évolution du discours catalaniste face à l'immigration, à travers l'opinion de différents auteurs. La dernière partie est consacrée à la perception de cette idéologie par les immigrés eux-mêmes, telle qu'elle ressort des entretiens menés par l'auteur.
Consacré aux entrées massives de population aux Etats-Unis, cet article met l'accent sur la dimension historique de ce phénomène depuis le 19ème siècle et sur la façon dont il a été géré. Il est montré que l'application des accords internationaux sur les déplacements de masse n'a été adoptée que lorsqu'elle facilitait l'action du gouvernement. Cette stratégie est examinée à travers le cas des exodes en provenance de Cuba, d'Haïti, d'Indochine, de l'ex-Union Soviétique et des demandes d'asiles individuelles ou de quelques situations litigieuses.
Avec le renouveau de l'immigration massive aux Etats-Unis, un grand nombre d'immigrants se sont installés à leur compte. La recherche sur l'économie de l'immigration cubaine à Miami (Floride), démontre que l'emploi dans l'«enclave ethnique» augmente les revenus des immigrants et leur permet une ascension sociale. Cet article analyse le débat sur l'enclave ethnique américaine et son fonctionnement.
A partir des enquêtes courantes de la population de 1975, 1980 et 1985 et du recensement de la population de 1980, l'auteur étudie pourquoi, aux Etats-Unis, la situation économique des Portoricains s'est davantage détériorée que celle des Mexicains ou des Cubains. L'hypothèse selon laquelle les facteurs structurels - à savoir, la chute rapide de l'offre d'emploi traditionnellement destinée aux Portoricains et leur concentration dans des zones économiquement sinistrées - sont responsables de leur appauvrissement démesuré, trouve un large écho.
La migration cubaine et dominicaine vers Porto Rico est un exemple récent du flux migratoire qui a lieu dans les Caraïbes, et qui a commencé il y a plus de 200 ans. Cet article affirme que la migration interne au sein des Caraïbes est aussi importante que la migration à l'extérieur de la région. La littérature à caractère historique montre que la migration dans les Caraïbes a précédé le mouvement migratoire vers l'Amérique du Nord et l'Europe. En outre, la migration au sein de la région a toujours été hétérogène dans sa composition socio-économique et ses motivations. Cet article évoque les similitudes et les différences entre Cubains et Dominicains à Porto Rico, et ses objectifs sont de déterminer l'importance des flux migratoires, de décrire les schémas résidentiels des immigrés, d'analyser leur mode d'insertion professionnelle, de montrer leurs origines socio-économiques et d'évaluer les causes des migrations.
L'expérience récente de plusieurs groupes immigrants aux Etats-Unis échappe aux théories en vigueur, qu'elles soient structuralistes ou fonctionnalistes, économiques ou sociologiques. Trop rigides, elles n'expliquent pas pourquoi certains groupes stagnent (les Portoricains par exemple) alors que d'autres s'élèvent rapidement. Le nombre d'entreprises d'origine asiatique a cru de 87
Etude de la pauvreté ethnique et de la mobilité économique à partir de l'observation empirique de trois minorités ethniques aux Etats-Unis, les Dominicains, les Cubains, les Chinois. Après une remise en cause des théories de la marginalité économique basées sur l'assimilation culturelle, le capital humain, la restructuration industrielle, l'auteur présente la nécessité économique dans l'entreprise ethnique et le petit commerce des groupes précités, en propose une explication en soulignant l'importance de la dimension communautaire, de l'économie ethnique et du capital social et en examine les implications pour une politique à l'égard des minorités.