En partant du postulat que toute réflexivité est socialement déclenchée et que la conscience de soi naît de décalages entre les cadres de socialisation, l'auteur conclut que cette expérience semble s'imposer aux étrangers dès lors qu'ils s'engagent dans des situations non entièrement codées à l'intérieur d'une société d'accueil. Etant donné que la réalité de cette société est tant objective que subjective, l'acquisition d'un "je" pour le migrant serait égalemnt indissociable d'un travail d'interprétation des mondes objectifs vécus.; Pour analyser cette synthèse de soi, l'auteur étudie neuf récits de vie des étrangers installés depuis plusieurs années en France, des étrangers culturellement assez proches de la société française et géographiquement éloignés des dynamiques urbaines de stigmatisation, ceci pour montrer que la constitution du migrant en sujet réflexif peut aussi se faire sans que de profondes distances et discordances culturelles ne séparent objectivement société d'origine et société d'accueil.
Les réfugiés d'ex-Yougoslavie sont nombreux en Allemagne et dans leur grande majorité n'y sont que "tolérés" : le retour est sous-entendu dans l'aide qui leur est accordée et l'Allemagne les encourage vivement à repartir.
La guerre en ex-Yougoslavie a entraîné des changements de structures de chaque ethnie en présence : Serbes, Croates, musulmans et Yougoslaves. Des tableaux comparatifs sont présentés, à partir du recensement de 1981 et des estimations établies en 1995 pour l'année 1991.
Enquête auprès de jeunes sans répondant légal ou de mineurs de justice en situation d'errance, accueillis par l'association « Jeunes errants » à Marseille). L'observation révèle un public hétérogène (Algériens, Marocains, Kurdes, Roumains et Croates) composé majoritairement de garçons, sans domicile fixe et exposé à la violence. Outre l'hébergement en hôtels, les éducateurs tentent d'améliorer l'insertion sociale de ces jeunes : démarches administratives auprès de l'OFPRA, apprentissage de la langue ou élaboration d'un projet de retour.
Initiative de l'Islande d'accueillir trente-cinq réfugiés mi-serbes, mi-croates, avec l'aide financière de la Croix-Rouge pendant un an et une prise en charge collective des réfugiés.
Les auteurs se penchent sur tous les foyers mal éteints, ou qui n'ont pas été touchés directement par la guerre. Sera-t-il possible d'établir la cohabitation dans la démocratie, gage de stabilité à venir ? Après une analyse de la situation actuelle dans les Balkans, les auteurs font part de leurs réflexions sur l'avenir de cette région.
L'article décrit l'histoire des migrations forcées en Croatie de 1991-1995, qui sont la conséquence de la guerre en Croatie même et en Bosnie-Herzégovine. Il présente certaines caractéristiques des réfugiés et les conditions dans lesquelles ils vivent.
En analysant 6 800 annonces passées par des étrangers dans un journal viennois (de juillet 1990 à septembre 1992), l'auteur analyse les différences de qualification ; alors que la majorité écrasante des Turcs et des immigrés des Balkans est faiblement qualifiée, la nouvelle immigration des anciens pays communistes est le fait de travailleurs qualifiés : infirmières, enseignants, médecins, techniciens, etc. Une comparaison entre qualification et emploi recherché montre l'étendue de la déqualification dans la trajectoire migratoire.
Après un bref rappel du processus de redivision des Etats européens au début des années 1990 et du raffermissement des régimes d'expulsion, l'auteur signale les orientations (septembre 1990) de la politique allemande concernant les réfugiés et les campagnes d'expulsion massive menées en 1992-1995. Ces opérations - dont la menace est permanente - touchent essentiellement les Ex-Yougoslaves, majoritairement Roms. Une attention particulière est accordée à la situation de ces populations, réfugiées des guerres civiles.
Cinquante ans après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, l'accès aux archives argentines et étrangères fournissent de nouveaux éléments pour une analyse plus rigoureuse de la politique d'immigration en Argentine. Cet article s'attache à établir le rôle des institutions et d'agences gouvernementales dans la détermination de la politique d'immigration péroniste et à comprendre la pratique administrative par rapport à deux groupes antagonistes qui se sont établis dans le pays entre 1946 et 1949 : les techniciens et les collaborateurs nazis et les réfugiés juifs survivants de l'holocauste.
Professeur de philosophie en Croatie, de langue maternelle italienne, BACCAVINI (E.) nous parle des relations entre les Italiens, les Croates, les Musulmans et les Serbes dans l'ex-Yougoslavie.
Cet article propose un résumé de l'historique des migrations des Croates, et de la zone croate, comprenant la Croatie et certaines parties au-delà des frontières croates, de l'origine à nos jours. Il traite essentiellement des migrations en Europe, sans faire abstraction de l'histoire des Serbes ni de celle des Slaves musulmans au cours des périodes suivantes : préhistoire et antiquité, le Moyen-âge et, en particulier, les migrations des Vlachs, la période ottomane, les migrations pendant l'Austro-Hongrie, le début du 20ème siècle, la période entre la fin de la Deuxième Guerre mondiale et le début du conflit armé en ex-Yougoslavie. L'auteur conclut par des commentaires sur l'avenir de la Croatie indépendante et les conséquences du conflit en matière migratoire.
Histoire des minorités ethniques en Yougoslavie et analyse des causes de l'échec d'une Nation.
Transformation de l'émigration perçue initialement comme temporaire à la migration permanente accompagnée d'une naturalisation dans le pays d'accueil. Etude des facteurs économiques, sociaux, familiaux - et plus récemment politiques, dans le contexte de la guerre dans les Balkans - qui contribuent à ce passage, des Croates émigrés en Allemagne, Autriche et Suisse.