Cet essai a pour sujet les Comores de la France coloniale et des premières années de l'Indépendance jusqu'à nos jours avec, en évidence, la société comorienne face à l'émigration, à l'école et aux inégalités sociales. L'enquête menée dans cet ouvrage est une étude pertinente des causes de l'émigration de la population comorienne vers les pays voisins, Madagascar et la Tanzanie, et la France.
Le 20 février 2001, 47 foyers sans logis et mal logés réunis au sein du DAL (Droit au Logement) Marseille-Provence prennent d'assaut le siège d'un bailleur social et décident d'y camper juqu'à l'obtention d'un logement décent. C'est le début d'un répertoire d'action de l'association dont l'observateur est interpellé par la prédominance d'un "Nous communautaire" majoritairement féminin : sur les 47 foyers mobilisés, 39 sont originaires de l'île de Mayotte, et 27 d'entre eux sont des familles monoparentales représentées par la seule mère.; Alors que la première partie de l'article analyse la recomposition dans l'exil de la répartition des rôles familiaux à travers l'observation des réseaux de sociabilité comoriens, la deuxième partie montre comment ces femmes se responsabilisent dans l'immigration, et ce d'autant plus lorsqu'elles s'inscrivent dans un processus d'affranchissement de la pratique matrimoniale du Grand Mariage.
L'immigration est un fait de nature à Marseille. Mais elle a changé indéniablement dans le courant du XXe siècle, les migrations de proximité (avec une écrasante domination italienne) cédant la place à de nouvelles vagues migratoires, venues essentiellement (mais pas seulement) du bassin méditerranéen. Arrivées massives (en quelques mois ou quelques années) : Arméniens de la Diaspora dans les années vingt, Travailleurs algériens après la Seconde Guerre mondiale, Pieds-noirs issus de la décolonisation dans les années soixante, Comoriens dans les dernières années du siècle. Vagues qui se succèdent et modifient rapidement la composition et la répartition de la population : les minorités anciennes (italiennes ou espagnoles) se sont fondues aujourd'hui dans la population. Marseille a vu par contre naïtre et se développer des solidarités nouvelles avec l'importance croissante des communautés religieuses (musulmans, juifs sépharades) ou "ethniques" venues d'Afrique du Nord ou d'Afrique noire, la vie en cités contribuant à la fois à renforcer les cloisonnements à l'intérieur de la cité phocéenne et à transcender les réseaux communautaires au profit de nouvelles solidarités. (Résumé de la revue)
Le présent dossier réunit quatre articles qui, lors du dernier congrès de l'ARIC tenu à Genève, en septembre 2001, ont donné lieu à communication au cours d'un symposium consacré à l'étude d'enfants et d'adolescents de la communauté commorienne de Marseille.
L'ouvrage évoque : l'histoire et la géographie des Comores, l'arrivée des Comoriens à Marseille, les lieux de vie (quartiers Nord et le Panier), l'organisation communautaire, la persistance des coutumes et la vie quotidienne.
La très forte implantation de l'école française aux Comores a fait naître d'autres modèles sociaux, impossibles à satisfaire présentement. Cette situation est un facteur clé de la dernière vague d'immigration vers la France. Les places respectives accordées aux liens, d'une part avec le pays d'origine (toujours présent), d'autre part avec la société d'accueil, vont définir deux modes d'inscription dans la France métropolitaine, qui auront des effets sur la trajectoire scolaire des jeunes.
Cette étude réalisée à la Commanderie à Marseille a pour vocation d'évoquer quelques histoires de vie et d'alimenter une réflexion sur les parcours, les besoins et les satisfactions des résidents de la Sonacotra aujourd'hui.
Rassemble des articles sur les activités marchandes des petits commerçants d'origine étrangère sur les friches industrielles de Marseille qui contribuent à faire de la ville une place marchande de la Méditerranée et qui développent les relations Nord-Sud
Installation de commerces par les populations noires africaines et influence des étudiants et des femmes sur les relations intra-communautaires, les créations d'associations et les relations commerciales avec leur pays d'origine.
L'école est ici posée comme point de mire des difficultés rencontrées par les familles migrantes dans leur adaptation à un nouveau paysage social. Ainsi, la confrontation des familles comoriennes à l'institution scolaire permet de mettre à jour les rapports entretenus avec les pratiques les plus dominantes du pays d'accueil, notamment la question de savoir comment les parents vivent le travail d'acculturation que l'école exerce sur leurs enfants, et comment les réponses aux exigences scolaires entraînent des modifications au sein de la configuration familiale.
Les associations comoriennes qu'elles soient traditionnelles, coutumières ou de structures plus récentes, initiées notamment par les jeunes et les femmes, permettent à la fois de maintenir le lien au pays d'origine et de favoriser l'intégration des Comoriens.
Importance de la communauté comorienne à Marseille et analyse des comportements à partir de quelques exemples
Cette étude vise à cerner le vécu juridique des populations d'origine maghrébine et comorienne de Marseille et à recueillir des matériaux nouveaux sur la concurrence qui s'établit ou peut s'établir entre les systèmes juridiques dont les immigrés sont ou peuvent être parties prenantes
La migration internationale considérée du point de vue de l'émigration et des relations avec le pays d'origine se développe comme problématique en France à partir de 1974 avec les programmes de retour puis d'aide à la réinsertion ou sous l'angle du transfert de fonds que constitue l'apport de l'épargne des migrants dans leurs pays d'origine. Les projets d'aide au développement, portés par les immigrés en dehors des négociations de coopération internationale entre Etats, ne sont pas assez pris en compte alors qu'ils ont un impact à la fois économique et social et constituent des stratégies dynamiques qui font évoluer les sociétés d'origine.