Quelles sont les représentations et les motivations des jeunes d'Afrique subsaharienne qui veulent émigrer en Europe ? Pourquoi sont-ils prêts à partir au risque de leur vie ? Quel est le profil socio-économique de ces jeunes ? Quelles sont les conséquences psychosociales et familiales de l'émigration de ces jeunes ? Quelles réponses institutionnelles face à cette émigration ? Les témoignages de différents acteurs Camerounais, Mauritaniens, Sénégalais sont discutés dans cet ouvrage.
Le rôle occupé par les pratiques religieuses dans un courant migratoire récent et atypique que constitue l'immigration d'origine camerounaise dans la zone de sa plus forte expression diasporique qu'est l'Ile-de-France. Il s'intéresse tout particulièrement aux mutations d'un syncrétisme religieux colonial et postcolonial importé du pays d'origine dont l'une des conséquences semble prendre forme d'un extrémisme naissant à caractère essentialiste au sein de la génération issue de cette immigration.
En pleine expansion à travers le monde, la diaspora camerounaise connaît une profonde mutation à l'origine d'un important besoin de solidarité et de cohésion de groupe que ses membres tentent de construire à travers la mise en place d'un mouvement associatif en migration...(extrait de la quatrième de couverture)
Les Camerounais font partie des dernières vagues migratoires arrivant en France, et dont la concentration en Île-de-France constitue une des caractéristiques majeures. Il se dessine au sein de cette population une différenciation assez prononcée de l'intégration de ses membres, qui se lit plus nettement à travers leurs divers modes d'occupation de l'espace en Île-de-France, qu'ils soient d'ordre économique ou socioculturel.
Etude du changement alimentaire et du maintien de ses aspects identitaires.
Les migrants africains sont plus jeunes, plus qualifiés, comptent plus de femmes et de familles et demandent souvent la naturalisation française.
Recueil de lettres de journalistes africains réfugiés en France qui s'interrogent sur le droit d'asile et témoignent sur le difficile chemin de l'exil.
Comment expliquer la présence des Camerounaises en France dès les années 60 avant toute mesure de regroupement familial ? Que nous apprend cette présence du projet migratoire initial ? Qu'apportent les motifs de leur installation en France à la compréhension des phénomènes migratoires ? Comment s'affirme leur présence dans l'espace urbain ? L'auteur envisage tour à tour les qualifications acquises, le choix du conjoint, l'emploi, le logement, la mobilité urbaine, les associations, le retour... Une multiplicité des profils migratoires ressort des enquêtes de prremière main, menées aux deux extrémités du parcours, en France et au Cameroun. Cette dynamique migratoire originale illustre la remarquable capacité d'adaptation des migrants, et nous invite à revisiter les faits migratoires dans toute leur complexité. Dans une perspective dynamique, l'analyse passe d'une vision historique de la migration camerounaise, à une perspective synchronique dans laquelle l'auteur envisage la structuration de l'espace migratoire à partir des formes spatiales de l'échange alimentaire. Pour ce faire, l'auteur passe en revue l'ensemble des sources d'approvisionnement en denrées exotiques et nous mène des restaurants chics de la capitale aux commerces officieux de banlieue, en passant par un quartier du 18e arrondissement de Paris (Château Rouge) et la réception de colis en provenance du Cameroun.
Historique des migrations des Africains en France ; Maliens, Mauritaniens, Sénégalais durant les années 60 ; diversification de ce flux migratoire dans les années 80, Ivoiriens, Camerounais, Sénégalais et arrivée des femmes et des enfants par le regroupement familial. Population hétérogène, les familles africaines sont concentrées en Ile-de-France, en banlieue, connaissent de mauvaises conditions de logement et un taux de chômage élevé, 28 pour cent avec une forte discrimination pour les plus qualifiés. Malgré une insertion sociale difficile, c'est aussi une population très dynamique qui se mobilise grâce à une vie associative très présente dans l'espace local.
Cette étude porte sur la dynamique spatiale, internationale et urbaine, des femmes camerounaises en région parisienne. La première partie vise à cerner les dynamiques migratoires à l'oeuvre et leur originalité - présence des femmes dans l'Hexagone avant toute mesure de regroupement familial ainsi que le niveau socio-culturel élevé des Camerounais présents en France. Dans la deuxième partie, l'auteur aborde la dynamique urbaine de ces populations dans l'espace parisien en focalisant l'attention sur les pratiques d'approvisionnement en denrées dites exotiques, c'est-à-dire l'achat dans les commerces, l'achat dans les réseaux officieux, la réception de colis et la restauration. A partir d'une vision historique de la migration camerounaise, l'auteur adopte une perspective synchronique dans laquelle on envisage la structuration de l'espace d'accueil en relation aux activités d'approvisionnement en denrées du pays. En annexe, l'auteur présente des recettes de plats camerounais.
S'appuyant sur des enquêtes menées dans deux régions densément peuplées du Cameroun, le nord et l'ouest, les auteurs tentent de répondre aux questions que soulève le retour des migrants dans les villages, après un séjour à l'étranger ou en milieu urbain. Après une analyse démographique, ils examinent l'itinéraire du migrant de retour (mobilité géographique, professionnelle, liens avec le village), les conditions du retour (causes, situation socio-économique, liens avec la ville), la perception de la migration de retour (utilité du déplacement, typologie des migrants) et son devenir.
Commencée au lendemain de la Première Guerre mondiale, l'immigration sénégalaise au Cameroun a d'abord été l'oeuvre des Wolof avant de concerner les Haalpulaaren. A l'indépendance, s'installent au Cameroun des gens de la Vallée du fleuve Sénégal qui arrivent directement de leurs villages ou qui ont d'abord séjourné en Côte-d'Ivoire. A partir des années 1980, l'immigration sénégalaise a atteint son apogée mais aussi le rôle du Cameroun comme pays de transit s'est confirmé. Une nouvelle donne dans les relations entre migrants a intensifié les mouvements des Sénégalais - à partir du Cameroun - vers le Gabon.
Chez les migrants camerounais vivant à Paris, le discours de la sorcellerie intervient aux différentes étapes du parcours migratoire, mais il engage des relations sociales variables selon l'espace considéré. L'auteur souligne en quoi les Camerounais interprètent la migration en terme de contrôle de l'usage des forces occultes. Elle démontre l'existence d'une ethnogénèse qui transcende la diversité des origines ethniques et sociales, tant au Cameroun, que les migrants considèrent comme un champ de pouvoir, qu'en France, où le discours de l'action maléfique met en forme une communauté africaine.
L'étude débute par des statistiques sur l'immigration africaine en France, puis décrit le rôle des femmes du point de vue de la démographie et de la fécondité et leur attitude vis-à-vis de la polygamie. Suit une analyse de la répartition socio-professionnelle des femmes au travail qui manquent de qualification professionnelle et sont souvent victimes du chômage. Grâce au regroupement familial la famille constitue l'activité centrale des africaines; moins touchées par l'échec scolaire les jeunes filles réussissent mieux à l'école mais subissent un contrôle social assez fort. La participation des femmes aux associations doit se développer.
Analyse d'un cas de conversion hystérique chez une jeune fille camerounaise. L'auteur présente:-une observation clinique très détaillée,-la discussion diagnostique,-quelques matériaux du discours exploités au cours de la thérapie (contes africains, rêves, récits),-une analyse du transfert.