Aborde les mouvements brésiliens de colonisation dans les régions orientales du Paraguay en cherchant à révéler les nuances d'un espace en mouvement perpétuel, et ce, à différentes échelles d'analyse géographique (locale, nationale, et transfrontalière). Met en lumière les enjeux politiques, économiques et sociaux qui apparaissent autour de la construction de cet espace frontalier encore flou.
Etude des relations entre le genre et les négociations économiques qui ont lieu au sein des couples mixtes composés d'une femme originaire du Nord-Est du Brésil et d'un Italien, ainsi que la façon dont ces marchandages se relient aux paysages culturels et socio-économiques dans lesquels vivent les protagonistes. L'auteur explore le sens de la modification des contextes en matière d'articulation des différenciations qui se font présentes dans un univers de rapports qui ont pris naissance sur un terrain ambigu mêlant sexualité, intérêt économique et roman d'amour.
Retraçant l'histoire du mouvement noir au Brésil, l'auteur isole différents courants, qui tantôt plaident pour une supériorité culturelle fondée sur le retour vers une africanité sans mélange, tantôt érigent le syncrétisme au rang de témoignage d'une authenticité africaine préservée.
Réflexion sur les particularités de l'expérience des femmes brésiliennes auto désignées ou perçues commes des "réfugiées politiques", arrivées en France au début des années 70, au même moment où d'autres femmes étrangères s'auto-désignent ou sont perçues comme des "immigrées" ou des "migrantes".
Pendant presque quatre siècles, le colonisateur européen mena une vaste entreprise de déplacement forcé de populations africaines vers le Nouveau Monde. Des millions d'Africains noirs furent réduits en esclavage, anéantis au moindre signe de révolte. Les descendants de ces migrants peuplent aujourd'hui le continent américain, où la majorité d'entre eux vit dans des conditions infrahumaines. Le Brésil, l'une des principales destinations des bateaux négriers, abolit l'esclavage en 1888. Sa société est profondément marquée par le système esclavagiste, le terreau sur lequel prospéra la colonie portugaise. Dans cet article, l'auteur étudie les mécanismes qui font que cette déportation de masse continue d'avoir des conséquences sur la société brésilienne presque un demi-millénaire après son début. Au seuil du XXIe siècle, les Noirs au Brésil luttent pour la reconquête de leur identité et de leur dignité.
L'auteur met en exergue la politique migratoire française dans le département de Guyane. Celle-ci s'immisce dans la gestion socio-sanitaire des immigrés contaminés par le VIH, altérant de fait le recours aux soins et la lutte contre la maladie.
Au sommaire de cette partie "Nation et ethnie" : archéologie du problème ; le Brésil, nation hiérarchique ; se sentir irlandais ; tsigane en France au tournant du siècle : création d'une catégorie.
Au cours des années 80, le Brésil a connu le début d'une vague migratoire de Brésiliens vers quelques pays d'Amérique du Nord, d'Asie et d'Amérique latine. Cet article étudie l'émigration brésilienne en tenant en compte de la motivation de départ des Brésiliens à travers l'analyse de données recueillies au cours d'une enquête de terrain menée en Massachusetts (cet état compte la deuxième plus grande concentration de Brésiliens aux Etats-Unis).
Analyse des modes d'articulatin du social et du politique à Brasilia Teimosa, favela urbanisée de Recife au Nordeste du Brésil. Population défavorisée qui n'a jamais pris une part active au processus politique et a été particulièrement affectée par la crise économique dans laquelle s'est effectuée la sortie de l'autoritarisme.
Analyse comparative de la naissance de l'identité ethnique au sein des communautés juives et arméniennes au Brésil. Chaque groupe a redéfini son identité propre selon des spécialisations fonctionnelles à leur insertion dans le nouveau pays d'accueil, spécialisations qui seront intégrées ultérieurement dans une identité sociale collective, générant ainsi des attentes et des modèles de comportement qui ne dépendent pas exclusivement des facteurs économiques. Pour l'auteur, si la communauté juive est devenue une institution, c'est parce qu'elle est le résultat d'un processus social qui force la formation de l'identité juive au Brésil : les Juifs brésiliens sont avantagés lorsqu'ils s'identifient en tant que Juifs et peuple d'intellectuels.
Cet article analyse deux phénomènes sociaux concernant le processus migratoire frontalier au Paraguay : l'émergence des "Brasiguayos", une population sans nationalité précise, qui fut à l'origine du mouvement des "sem terra" au Brésil ; les frontaliers naviguant entre le Paruaguay et l'Argentine
Le sport depuis quelques années se manifeste comme un facteur nécessaire à l'insertion sociale des jeunes. Les auteurs du dossier, soulignent l'ampleur du thème du sport et de ses ramifications sociales, économiques, politiques, humaines et cela à travers des témoignages, des projets pilotes, des expériences institutionnelles... Au départ, le sport se manifeste comme le premier lien de rassemblement communautaire, avant même les différentes associations culturelles ou amicales, clubs qui verront le jour beaucoup plus tard. La plupart des communautés immigrées installées en Belgique (qu'elles soient italiennes, espagnoles, maghrébines, ou turques) se sont toutes, dans un premier temps, concentrées dans des quartiers proches où les premières rencontres se sont faites dans les cafés. Si la première génération de l'immigration a utilisé le sport comme moyen spontané de regroupement, les deuxième et troisième générations le pratiquent à titre individuel et parfois au sein d'institutions créées pour lutter contre le décrochage scolaire, la toxicomanie et la délinquance. Le sport est un facteur qui peut éliminer les barrières sociales et géographiques, canaliser l'agressivité chez les jeunes et les occuper.
L'introduction de la main-d'oeuvre étrangère sur le marché du travail japonais : étude de cas des Nikkeijin, les descendants des sud-américano-japonais. Après des données générales sur les mouvements migratoires et la législation relative au Japon, l'histoire des Nikkeijin est examinée (émigration de Japonais entre 1868-1941 vers l'Amérique Latine, au Brésil en particulier, et retour des générations issues de l'émigration à partir de 1960) ainsi que leur statut social et économique, leur nombre, l'impact de cette migration sur la société d'accueil et les pays d'origine, et la perspective de leur installation permanente, dans le cadre de la notion de lignage comme fondement de la nationalité japonaise.
Analyse du développement de l'image négative des Brésiliens, spécialemenet des non-blancs, parallèlement à une image positive des immigrés européens, et en particulier des Portugais. Si les immigrés portugais sont considérés comme des travailleurs courageux et calmes, ils sont également perçus comme étant des mercenaires et des exploiteurs. L'anti-lusitanisme existait au temps de la colonisation et de l'Empire, mais à la fin du XIXe siècle un changement significatif s'opère et la nouvelle image représente une arme utile pour le contrôle social.