Analyse des stratégies de mobilité sociale développées par les familles boliviennes qui investissent le secteur de l'agriculture dans la périphérie de Buenos Aires. L'article est centré sur l'arrondissement d'Escobar et étudie les trajectoires des immigrés qui entrent en Argentine en tant que travailleurs agricoles et qui deviennent par la suite des patrons.
Analyse des premiers résultats d'une recherche centrée sur les foyers des immigrés en Argentine en provenance des pays limitrophes, l'objectif principal étant l'étude de la structure familiale et l'emploi des immigrés boliviens, chiliens, paraguayens et uruguayens à l'intérieur du cadre socio-culturel propre à chaque groupe. Pour ce faire, l'auteur analyse une partie des données informatisées provenant du recensement national de la population de 1991, et plus particulièrement les données relatives à l'organisation familiale dans les foyers, l'insertion dans le marché du travail du chef et des membres de la famille ainsi que la fécondité des conjoints de chefs de familles.
Jusqu'en 1945, les immigrés européens installés en Argentine ont été nettement plus nombreux que les immigrés originaires des pays frontaliers et de ce fait, il existe peu d'articles sur cette question. L'auteur analyse l'installation des immigrés chiliens et boliviens à Tandil (province de Buenos Aires), une ville éloignée des frontières et de la métropole. Si la population originaire des pays limithrophes est sous-représentée, cette étude de cas permet de comprendre l'installation des nouveaux immigrés dans des zones dynamiques du pays d'accueil. Les Chiliens sont plus nombreux que les Boliviens à Tandil. S'il existe une mobilité sociale, les immigrés occupent des postes de faible qualification, et ce n'est que rarement qu'ils bénéficient de la sécurité sociale et de l'aide médicale.
Dossier consacré aux migrations sud-sud qui sont très importantes même si le manque de statistiques rend impossible l'évaluation du nombre de personnes qui se déplacent entre les différents pays de l'hémisphère austral. Ce dossier pose plusieurs questions : faut-il favoriser le développement du pays d'origine pour réduire les migrations ? Faut-il au contraire se réjouir du cosmopolitisme, de la mobilité des peuples et des apports culturels que cette mobilité provoque ? Et que faut-il faire face aux drames de la migration ? Car dans la majorité des cas, la migration est encore liée à l'exil, à la contrainte, aux réfugiés, aux personnes déplacées.
Cet article, fondé sur une enquête menée en 1992, examine les traits les plus caractéristiques de groupes et de musiciens latino-américains représentatifs de la musique des Andes à Montréal. En confrontant les conduites musicales et les stratégies identitaires des groupes et des musiciens avec la culture autochtone, l'auteur confirme son hypothèse de départ : ce sont ces racines autochtones qui fondent, en Amérique latine comme à Montréal, l'originalité de la musique des Andes
Le Japon compte actuellement plus de 190 700 "Nikkeis Dekaseguis" latino-américains (personnes d'origine japonaise qui émigrent dans le but de gagner de l'argent), pour la plupart des Brésiliens, des Péruviens, des Argentins, des Boliviens et des Paraguayens. Cette forme de migration, qui a commencé en 1988, a augmenté vertigineusement en 1990 suite au changement de la législation japonaise qui facilite l'entrée au pays des descendants de Japonais, à la détérioration économique de leurs pays d'origine et aux affinités culturelles. Bien que ces "Nikkeis Dekaseguis" aient des points en commun, ils sont des groupes ethniques différents et commencent à former des communautés culturelles dispersées dans tout le pays. L'auteur analyse ce dernier processus par groupe de provenance en étudiant les facteurs endogènes et exogènes qui le conditionnent.
Inscrite dans une vieille tradition nationale, l'émigration rurale connaît une importance croissante dans les vallées inter-andines de Bolivie. Les crises contemporaines que vit le pays et les politiques d'immigration des pays d'accueil favorisent le maintien des flux vers l'Argentine et font apparaître de nouvelles destinations : les Etats-Unis et, plus récemment Israël et le Japon. Dans ces campagnes boliviennes, le revenu de l'émigration constituent le principal moteur des économies familiales et sont à la source de dynamiques de développement de l'espace local. En même temps, l'émigration fragilise le système alimentaire familial et augmente les risques nutritionnels des populations qui restent en marge du système migratoire. A ces mutations s'ajoutent une forte destructuration socioculturelle qui affecte la cohésion communautaire des sociétés locales.
La migration frontalière de main-d'oeuvre vers l'Argentine fait partie d'un phénomène social lié à la pauvreté et aux processus d'exclusion sociale. La première partie de cet article analyse l'impact de cette migration sur le marché du travail urbain d'après l'Enquête permanente des foyers pour la période 1993-1994 à Buenos Aires, où plus de 50 de frontaliers résidents en Argentine sont concentrés. La deuxième partie étudie le cas des frontaliers boliviens, qui ont investi de nouveaux espaces d'insertion sur le marché du travail argentin dans le secteur de l'agriculture, les hommes se consacrant à l'horticulture dans les ceintures vertes des grandes villes, les femmes travaillant dans la vente ambulante de légumes dans les zones urbaines.
Analyse de l'immigration bolivienne en Argentine dans les deux dernières décennies, tout particulièrement leur insertion sur le marché du travail de Buenos Aires dans une perspective socio-anthropologique, dans le but de déterminer quelques aspects de leur insertion sociale. De cette analyse, il ressort qu'entre la fin des années 70 et le début des années 90, les Boliviens se sont insérés spécifiquement dans l'horticulture des ceintures vertes et dans le commerce ambulant.
La migration internationale des Boliviens principalement en provenance de Bolivie (Cochabamba) vers l'Argentine présente des différences par sexes. Tandis que chez les hommes prédomine une migration de travail, chez les femmes, la migration n'est pas autonome et elle implique, dans la plupart de cas, une perte de statut socio-économique et d'indépendance. Leurs chances d'accès au marché du travail argentin sont limitées par leur scolarité précaire, et elles deviennent une main-d'oeuvre privée et bon marché.
Les changements de migration vers l'Argentine dans les 15 dernières années, avec leurs pays d'origine et surtout le cas de l'immigration de boliviens.
Les caractéristiques des migrations internes en Amérique Latine : l'émigration bolivienne, chilienne, paraguyenne et uruguayenne. Volume, composition et répartition géographique de l'immigration en Argentine. Les nouvelles tendances depuis 1970.
Etude centrée essentiellement sur l'immigration des Européens en Argentine aux 19e et 20e siècles, et son influence sur la croissance de la population, et la structure économique, sociale et culturelle. Répartition de la population, la population urbaine, le pourcentage d'étrangers. Indications rapides sur l'immigration limitrophe : Paraguayens, Boliviens, Chiliens, Uruguayens et Brésiliens. Utilisation des recensements nationaux et de la bibliographie.