Le Bangladesh, un des pays les plus vulnérables aux changements de climat. Les populations établies au bord des cours d'eau sont régulièrement soumises aux inondations, cyclones et autres sécheresses. L'érosion des rives qui menace leur habitat rend leur existence précaire. Face aux aléas du climat, les Bangladeshis n'ont d'autre choix que la migration.
Entre 1998 et 2001, le Comité européen sur la population a mené, en collaboration avec les instituts de recherche spécialisés de huit pays européens, une série d'études sur les caractéristiques démographiques des populations immigrées. Chacune donne un aperçu de la situation actuelle des groupes de migrants en Europe : l'origine, les entrées et sorties, la fécondité, la constitution des familles, les mariages mixtes, la mortalité et la répartition géographique dans les pays d'installation. Ces études estiment également l'impact démographique de l'immigration sur les populations d'accueil depuis la seconde guerre mondiale.
Le recensement britannique de 1991 a été le premier à poser une question sur l'origine ethnique. Il a révélé que la population d'origine non-européenne s'élevait à trois millions de personnes, soit 5,5 pour cent de la population britannique. Près de la moitié sont nés en Grande Bretagne. Les Indiens constituent le groupe le plus nombreux, et avec les Pakistanais et les Bangladais ils représentent près de la moitié de la population des minorités ethniques. Ces minorités sont fortement concentrées dans les plus grands centres urbains. Toutefois, on observe de profonds contrastes entre les profils socio-économiques des différents groupes : un haut degré de professionnalisation chez les Indiens et les Chinois et un profil plutôt col bleu parmi les Caribéens, les Pakistanais et les Bangladais, ces derniers étant particulièrement défavorisés. Les divers groupes connaissent des différences significatives en terme de ségrégation ethnique.
L'auteur analyse les disparités de conditions économiques et de vie des trois minorités asiatiques (Indiens, Pakitasnais, Bangladeshis) vivant en Angleterre d'après les données du recensement de 1991 qui pose, pour la première fois, la question de l'origine ethnique. Il examine ces différences en considérant plusieurs variables (l'âge et le sexe, le profil socio-économique, le niveau d'études, la structure familiale, les conditions de logement et la répartition géographique) pour vérifier l'exactitude de son postulat de départ, à savoir que les Indiens se rapprochent du modèle juif et les Pakistanais et Bangladeshis du modèle irlandais.
Ce rapport pose la question des conséquences de la mondialisation sur les migrations internationales. Après avoir examiné les réalités que peut recouper la notion de "mondialisation" et son articulation avec les mouvements migratoires, l'auteur étudie les liens qui unissent commerce, investissements étrangers et migrations ainsi que leurs impacts. Il examine l'éventualité d'une réduction des disparités internationales de salaire par le biais des migrations et l'évolution du besoin de main-d'oeuvre.