Le mois de juin 1998 représente un anniversaire important dans l'histoire de l'immigration au Royaume-Uni. Cinquante ans auparavant, le bateau "Empire Windrush" a transporté 500 migrants de la Caraïbe. Même si les migrations noire et asiatique en Grande Bretagne remontent loin dans l'histoire, l'arrivée de ce navire marque le début des mouvements d'immigration postérieurs à la Seconde Guerre Mondiale. Ces cinquante ans ont été marqués par des fluctuations considérables pour ce qui est du volume des flux migratoires, des mutations dans les pays d'origine, du débat politique au sujet du contrôle de l'immigration et du débat intellectuel sur les problèmes méthodologiques et théoriques de l'étude des phénomènes migratoires.
Cette recherche porte sur les comportements d'interaction et d'exclusion exprimés en termes de démarcations ethniques et raciales, telles qu'elles apparaissent à travers les initiatives des communautés ethniques de trois localités d'Angleterre. S'appuyant sur sept études de cas, l'auteur s'interroge sur la signification raciale des différences sociales et sur la reproduction du schéma de "racialisation" (spécifique de la politique locale) au niveau des communautés et quartiers.
Evaluation des conséquences des migrations internationales depuis la Deuxième Guerre mondiale, 1940-1992, en Europe et au Royaume-Uni, en particulier : aspects démographiques et socio-économiques. Etude du flux migratoire européen et de sa prospective, 1900-2077 : impacts démographiques (structure des âges, fertilité, mariage mixte, répartition géographique,...). Etude des réponses données par l'Angleterre (par rapport aux autres pays d'Europe Occidentale) à l'immigration en provenance du nouveau Commonwealth et à ses problèmes spécifiques (concentration urbaine, chômage, droit de vote, égalité raciale, Multiculturalisme).
Analyse du discours tenu par "La Republica" à propos de l'installation illicite d'immigrés dans l'immeuble Pantanella au coeur de Rome contribuant à justifier leur expulsion et leur dispersion par les autorités le 31 janvier 1991. Analyse du schéma des représentations sociales et de l'attitude discriminatoire diffusé par la presse.
Le Japon est l'une des destinations favorites des Bangladeshis. Il s'agit d'une migration économique qui permet des revenus substantiels et des perspectives d'épargne. L'adaptation des migrants est subordonnée à la compréhension de la culture japonaise. Cet article examine les divers problèmes rencontrés par les travailleurs bangladeshis : langue, questions d'hygiène et de santé, absence de communication avec la population indigène, logement mal adapté, crainte d'enfreindre la loi. Les immigrés les plus jeunes et ceux ayant reçus une éducation adoptent plus aisément de nouvelles normes, de nouvelles valeurs et s'adaptent mieux.
Cet article vise à décrire l'état actuel de la mobilisation ethnique des principales communautés immigrées et de minorités ethniques en Grande-Bretagne. En premier lieu, il indique la taille des différentes communautés, en particulier celles issues de l'Asie du Sud, du milieu asiatique d'Afrique orientale, des Caraïbes et de Chypre, dans la mesure où un tel dénombrement peut être établi sur la base des réponses données à la question sur l'origine ethnique posée lors du recensement de 1991. L'article décrit ensuite les moyens parmi lesquels ces communautés s'organisent à des fins politiques, religieuses et culturelles, ainsi que les réactions des collectivités locales et la façon dont celles-ci ont été influencées par ces organisations ou leurs représentants.
Cette analyse de la segmentation de la force de travail immigrée au Japon traite trois aspects : 1) la nature de la stratification déterminée par des facteurs institutionnels imposés par l'Amendement de l'Immigration Control Act (juin 1990); 2) la différenciation des conditions de travail mise en évidence par une étude comparative des diverses catégories d'immigrés : étudiants, travailleurs clandestins et «Nikkei» (étrangers d'origine japonaise); 3) les facteurs qui conditionnent ces différences sur le marché du travail, par nationalité et groupes d'étrangers (profil d'emploi, taille de l'entreprise, disparité de salaires, rotation de main-d'oeuvre).
Cet article dresse un bilan des tendances de la migration des Asiatiques, essentiellement vers le Moyen-Orient, depuis la fin de la guerre du Golfe. Des données statistiques (empruntées au Bureau International du Travail) sont fournies sur les pays d'origine fournisseurs de main-d'oeuvre, les pays d'accueil, le flux migratoire de l'année 1993, le volume du transfert de fonds entre 1976-1993, la répartition des migrants philippins, engagés sous contrat de travail, par secteurs d'activité.
Le livre aborde les questions de la crise de l'Etat-nation en France et les thèmes de la nationalité et de la citoyenneté, par le biais de l'expérience britannique. L'analyse des réseaux sociaux dans un quartier populaire de l'East-End de Londres où vit une importante population bangladeshie, sert de trame à une réflexion sur des processus essentiels aujourd'hui : quelles sont les bases sur lesquelles peuvent s'établir des identifications collectives de type communautaire. Comment les différents groupes d'acteurs en présence s'inscrivent-ils dans les structures locales de pouvoir. Comment donner un sens à la diversité des usages et des conceptions de la citoyenneté. En comparant les relations entre nationalité et citoyenneté en France et en Grande-Bretagne, l'auteur s'interroge sur les racines de la crise du «modèle assimilationiste» en France.
Perceptions du territoire et de l'espace urbain des Bangladeshis et des résidents autochtones blancs au Royaume-Uni (Londres, quartier de Spitafields). Analyse des systèmes de représentations et des conceptions divergentes de la légimité et de la citoyenneté des deux groupes cristallisés autour de l'accès aux ressources locales et au logement social. Territoire d'identification ou espace d'affirmation de ce quartier populaire du East End. La complexité de la politique locale et la difficulté de la cohabitation pluriethnique.
Situé au coeur de Londres, Spitalfields abrite depuis plus de 20 ans une importante population originaire du Bangladesh. Ce quartier est confronté à d'énormes problèmes de logement et autour de ce thème, des systèmes de représentations se construisent, différents pour les résidents blancs et Bangladeshis, Territoire d'identification ou espace d'affirmation, le Spitalfields des Blancs et celui des Bangladeshis paraissent ressortir à des conceptions contradictoires de la citoyenneté.
Réflexions sur le supposé échec scolaire des élèves Bangladeshis et Afro-Caribéens au Royaume-Uni appuyées sur des recherches ethnographiques. Etude du comportement des enseignants, des relations au sein de la classe, et des conflits culturels ou religieux suscités par les contraintes scolaires générant des situations de discrimination dans l'enseignement primaire. Etude d'un groupe d'élèves noirs de l'enseignement secondaire (classe de 1ère) : les stratégies, individuelles ou collectives, de survie ou d'adaptation, qu'ils ont mises en place assurant la réussite scolaire dans un système éducatif empreint de pluriculturalisme et racisme.
A travers l'exemple de la gestion municipale du quartier de Tower Hamlets à Londres par les libéraux en 1986, l'auteur montre les limites de la décentralisation et des initiatives des collectivités locales qui n'ont pas un projet global de lutte contre la discrimination accepté par l'ensemble de la population. L'action de la municipalité est traitée essentiellement du point de vue de la gestion du logement et du parc HLM dans son rapport aux usagers parmi lesquels de nombreux Bangladeshis.
Une enquête menée auprès de cinquante ménages dans chacun des pays suivants : Bangladesh, Inde, Pakistan, Sri Lanka, Corée, Philippines, Thaïlande, a permis d'évaluer le degré de réussite de leur migration dans des pays du Moyen-Orient selon des critères socio-économiques et de fournir les tableaux statistiques correspondants.