Paradoxalement, les contraintes imposées aux jeunes filles d'origine africaine noire par leur famille facilite leur accès à l'autonomie. Assignées à résidence chez leurs parents jusqu'au mariage, elles poursuivent leurs études plus longtemps que leurs frêres, précipités précocement sur le marché du travail. Dotées de meilleures formations, les arguments qu'elles développent lors des négociations familiales s'en trouvent consolidés (résumé de la revue)
Se situant dans le courant de l'anthropologie qui privilégie les relations des sociétés entre elles, l'auteur nous livre une réflexion sur l'identité, fruit de ses travaux sur les ethnies du Sud Mali et Nord Guinée. Ayant été conduit à constater que les différences identitaires, nées de la perméabilité des sociétés, ont connu, sous l'action de la colonisation, un durcissement à l'origine des conflits ethniques, il considère que ce schéma peut s'appliquer aux revendications autonomistes exprimées en Europe de l'Est. Ici et là, l'identité a besoin de construire l'Autre en tant que tel pour s'affirmer.
Les grilles conceptuelles utilisées en anthropologie ne permettent pas toujours une réelle connaissance du terrain. Issu d'un travail sur les ethnies peul, bambara et malinké, cet ouvrage propose un renversement de perspective en objectant à la démarche classificatoire l'intérêt d'une approche continuiste de la culture fondée sur l'indistinction. L'analyse en termes de «logiques métisses» permet alors d'échapper à la question de l'origine et au dilemme qui oppose l'universalisme des droits de l'homme au relativisme culturel.
Les avis peuvent diverger sur le diagnostic et la thérapeutique de certains patients Africains qui se disent maraboutés. Il est donc important d'étudier les valeurs culturelles de la culture d'origine, indispensables à la compréhension de ce type de cas. Cas particulier d'un Bambara.
L'auteur expose les résultats d'une enquête effectuée sur le territoire de l'ancienne chefferie du Jitumu au Mali. Il remarque que si les migrations proprement dites ne sont apparues qu'avec la colonisation, l'effet du capitalisme sur celles-ci est pour une part indirect et non planifié. Ces mouvements de population peuvent être globalement définis comme des migrations monétaires, indispensables à la reproduction de la société Jitumu.