Cette étude cerne, à partir de l'analyse des trajectoires migratoires de ressortissants ouest-africains en général et de migrants sénégalais en particulier, deux dimensions nouvelles de la circulation des hommes en Afrique. La première partie de l'étude est une approche historique qui dresse l'état des lieux de la migration de travail en Afrique de l'Ouest et qui relève ses principales évolutions humaines et spatiales. La seconde partie s'attache à souligner le caractère désormais peu favorable de l'environnement africain à la libre circulation. Enfin, la troisième partie s'intéresse à la dynamique migratoire en cours en Afrique de l'Ouest, en particulier aux stratégies de contournement adoptées par les nouveaux migrants pour réaliser leur dessein. Elle enseigne que les pays d'accueil dits traditionnels ne sont plus que des escales sur la route qui mène vers l'Europe et l'Amérique.
Le saturnisme qui affecte essentiellement des enfants d'origine africaine vivant dans des logements insalubres a été découvert dans les années 80 à Paris et est devenu un problème national de santé pour les pouvoirs publics.
Sur les 178 133 personnes originaires d'"Afrique noire francophone" recensées en 1990, 3 869 avaient 55 ans ou plus, chiffre peu élevé qui traduit la jeunesse de cette poipulation. Toutefois, sin on prend en compte les 49 707 personens de la classe d'âge des 35-54 ans, force est de constater que le nombre d'Africains de l'Ouest ayant actuellement atteint l'âge de la préretraite ou de la retraite a augmenté depuis lors. Cet article présente les caractéristiques socio-démographiques de cette population et analyse la situation des personnes âgées dans les sociétés ouest-africaines et en émigration, le temps de la retraite, la gestion du temps, les lieux de sociabilité et la question du retour. Si les retraités évoluent entre deux espaces, les immigrés ouest-africains constituent des caisses de solidarité dont certaines ont pour fonction d'aider au rapatriement des corps dans le pays d'origine.
La drépanocytose ou anémie à hématies falciformes est souvent considérée comme provenant de la culture d'origine de migrants venant d'Afrique de l'Ouest alors qu'elle relève davantage de déterminismes sociaux, historiques ou politiques.