Cet ouvrage raconte l'histoire des relations entre Paris et les banlieues qui l'entourent de 1788 à 2006. Il comprend un état des lieux des connaissances historiographiques, le point de la recherche actuelle sur des sujets structurants comme les annexions, les grands projets d'aménagement de l'entre-deux-guerres ou la partition du département de la Seine, une anthologie des textes majeurs ou inédits présentés scientifiquement et une chronologie détaillée qui replace l'histoire parisienne dans les évolutions nationales... (extrait de la quatrième de couverture).
Un des enjeux de ce numéro est de confronter quelques recherches du programme interministériel d'histoire et d'évaluation des villes nouvelles du ministère de l'Équipement à des exemples venus d'autres pays, pour essayer de comprendre à quels types de conjoncture correspondait la fabrication de ces villes.
Réalité encore mal connue, le concept de banlieue focalise toutes les attributions pour devenir le lieu de tous les stéréotypes. C'est lors des crises sociales qu'elle est la plus en butte aux analyses où il est question de la précarité économique, de la violence, du mal de vivre. L'auteur a choisi de dépasser ces points de vue en retraçant l'histoire des grands ensembles et des villes nouvelles pour en montrer la singularité par rapport aux périphéries des villes étrangères, en Europe, en Asie, en Afrique ou en Amérique.
Etude sur la transformation de l'espace social à travers l'histoire d'une ville nouvelle du Val-d'Oise, Cergy-Saint-Christophe, et de l'usage qu'en ont fait les habitants. Si un esprit de participation sociale pionnier et militant a caractérisé la projection de la ville nouvelle comme un espace urbain différent, susceptible de créer un nouveau type de relations sociales refusant tout amalgame avec la banlieue dans les années 60, cette philosophie n'a pas résisté à l'extension de la ville et à une pratique urbaine de l'espace public qui se résume à la fréquentation de certains ilôts et du marché hebdomadaire.
Le problème de la banlieue, unité spatiale radicalement différente de la ville, est le sujet de cet ouvrage divisé en quatre grandes parties : Les formes de croissance des villes à travers le temps ; les relations entre les villes et leurs banlieues ; les politiques de la ville ; la banlieue remet en cause la société globale. Les thèmes des grands ensembles, de la ville nouvelle, de l'exclusion, de la ségrégation et du racisme sont abordés dans l'ouvrage.
Au début des années soixante, l'arrivée massive des rapatriés d'Afrique du Nord a conduit la municipalité de Toulouse à accélérer le rythme de la construction immobilière, en particulier sur la rive gauche de la Garonne. Le projet urbanistique le plus important de Toulouse demeure la création en 1960 de la ZUP du Mirail, première ville nouvelle de France. Aujourd'hui, les habitants portent un jugement assez favorable sur leur quartier, dont l'image ne leur semble pas correspondre à la réalité. Et ils manifestent un fort sentiment d'appartenance à la ville, surtout les personnes les plus aisées. En revanche, les gens de milieu modeste ont surtout des relations de voisinage et se montrent plus attachés à leur quartier. Toutefois, s'ils le pouvaient, 53 pour cent des habitants du Mirail changeraient volontiers de quartier. A Toulouse, la politique dite de la ville a contribué à organiser à l'échelle de chaque cité une scène publique, invitant un certain nombre d'habitants à y prendre pied sans leur garantir pour autant que cet accès leur ouvre la moindre fenêtre sur l'espace politique local.
La politique urbaine se traduit généralement par des politiques de quartiers : cités de banlieue, quartier d'habitat social sont ainsi visés par les plans d'urbanisme et autres contrats de ville en vue des programmes de réhabilitation de l'habitat et de rénovation urbaine. La crise économique a accélérée la dislocation de l'espace urbain, les modes traditionnels de régulation et d'intégration sociales propres aux quartiers ne jouent plus, donc une politique de la ville nouvelle est devenue nécessaire, elle passe essentiellement par la rénovation des équipements collectifs et de l'habitat.
Sarcelles, considérée longtemps comme le paradigme de la "banlieue-dortoir" sans âme et sans avenir, a pris de l'âge. 40 ans après le début des travaux, on peut esquisser l'histoire du grand ensemble, en souligner les dynamismes et les permanences, mettre en lumière les transformations démographiques et sociales,.... autant d'éléments qui devraient permettre de comprendre pourquoi, dans l'univers troublé des banlieues, Sarcelles fait figure aujourd'hui de ville assez paisible.
Cet ouvrage synthétique aborde la banlieue avec une double approche : l'une est chronologique, l'autre, un recueil de témoignage de contemporains : écrivains, sociologues ou journalistes. La période couverte part du XIXème siècle à nos jours. Une première partie, du XIXème siècle au milieu des années 70, évoque la naissance de la banlieue au travers de la mémoire collective de la banlieue ouvrière, des projets d'urbanisation avec l'émergence puis le rejet des grands ensembles, avec l'apparition de la ville nouvelle. La deuxième partie présente la banlieue des années 80 et 90 en association avec les thèmes qui l'accompagnent habituellement : l'exclusion sociale, les jeunes, l'échec scolaire mais aussi l'internationalisation dans la recherche de solutions aux problèmes des banlieues et la situation aux Etats-Unis et au Royaume-Uni; un historique et l'émergence d'une évaluation de la politique urbaine; les raisons d'espérer grâce à l'action culturelle et à l'action sociale qui sortent les banlieues de leur ghetto.
Les villes nouvelles, situées selon deux axes préférentiels de part et d'autre de la Seine, forment un élément fondamental du Schéma Directeur d'Aménagement de l'Ile-de-France. Ces cinq centres urbains nouveaux ont chacun leurs propres caractèristiques mais un même objectif : assurer l'équilibre habitat-emploi et privilégier une nouvelle forme d'organisation urbaine. Ces qualités de l'"espace-ville nouvelle", en matière de cadre de vie, de marché de l'emploi et d'environnement, peuvent être valorisées ou non pour favoriser l'intégration des familles magrébines. La répartition des quartiers maghrébins constitute une sphère géographique originale, définie par une interaction permanente entre les systèmes d'attribution des logements et la logique des réseaux ethniques ou familiaux. La dynamique des familles maghrébines, témoin d'une immigration étrngère souvent ignorée ou occultée, engage l'avenir démographique et l'unité de l'espace urbain des villes nouvelles. Il n'y a pas toujours adéquation entre les objectifs urbanistiques et socio-économiques de ces entités urbaines et l'implantation des ménages nord-africains, antérieure ou consécutive à la création des villes nouvelles. Cette asymétrie crée des situations de marginalisation spatiale. Une stratégie d'intégration cohérente implique donc des initiatives conjointes de l'Etat, des syndicats d'Agglomération nouvelle, des collectivités locales et des populations concernées. Il s'agit d'un réel défi, actuel et futur, pour les familles maghrébines comme pour les villes nouvelles, à une période où l'immigration nord-africaine connaît de profondes mutations et où un retour définitif dans le pays d'origine paraît de plus en plus hypothétique. (résumé de l'auteur)
A partir d'un traitement approfondi des questionnaires-ménages appuyé d'entretiens avec les familles, l'auteur a tenté de cerner les caractéristiques de la présence asiatique en France (Seine-et-Marne, Marne-la-Vallée). A partir de cette analyse, elle cherche à répondre à deux questions : 1) quels sont les mécanismes qui ont présidé au regroupement ethnique de la famille au sein de la ville nouvelle; 2) s'agit-il d'une communauté asiatique de même type que celle des quartiers chinois de Paris ou développe-t-elle des formes originales d'organisation.
Après avoir passé deux semaines dans une cité H LM de la ville de Grigny en banlieue parisienne, qui est passée en vingt ans du stade de village agricole de 2 000 habitants à celui de ville nouvelle de 30 000 habitants, l'auteur raconte comment, malgré les tensions dues au chômage, à l'énorme rajeunissement de la population, à l'éclatement d'une ville sans cohésion et à la proximité entre nouveaux riches des pavillons-anciens agriculteurs dépossédés de leurs terres par les promoteurs-et défavorisés des cités; les gens gardent encore espoir et Grigny ne semble pas près d'exploser.
Pour comprendre les phénomènes sociaux observés à l'heure actuelle et les objectifs poursuivis par les politiques publiques, il est nécessaire de replacer ces éléments dans une perspective historique car le problème des grands ensembles ne date pas d'aujourd'hui.
Présentation des résultats de cinq enquêtes menées entre 1979-1986 en Syrie, Egypte, au Yémen sur les conséquences des migrations de retour, visant à répondre à la question de l'impact positif ou négatif de l'émigration sur le développement économique des pays arabes d'origine. L'utilisation de l'épargne et du transfert de fonds, les types d'investissements, et les secteurs de l'économie concernés (agriculture en Syrie, industrie de production et bâtiment-travaux publics en Egypte, construction au Yémen) sont étudiés.
A travers l'histoire de cinq villes de France dont une ville nouvelle, les auteurs cherchent à analyser comment se développe le racisme et la xénophobie chez les habitants. Particulièrement répandu dans la banlieue ou dans un quartier discriminé, le racisme devient un problème de politique urbaine particulièrement sensible dans le logement et l'habitat ainsi qu'à l'école. Pour la sociologie c'est avant tout un problème de cohabitation pluriethnique au sein d'une société en crise où la mobilité sociale se réduit alors même que se développe une réthorique sur l'identité nationale. Au coeur de ces contradictions l'action de la police, du travail social et de la municipalité est particulièrement abordée.