La place du Mexique dans une dynamique migratoire globale est abordée dans ce dossier à travers une multitude de questionnements. Les articles explorent tous les aspects d'un pays d'émigration devenu depuis plusieurs décennies un pays de transit vers les Etat-Unis, principal pôle d'attraction des migrations. Ce prisme mexicain permet de mieux comprendre d'autres réalités migratoires comme celles du Sud méditerranéen.
Les politiques de contrôle de l'immigration, voire de « fermeture des frontières » en Europe et dans les économies émergentes comme l'Afrique du Sud ont profondément altéré les dynamiques migratoires. Cet ouvrage collectif, basé sur des recherches empiriques en Afrique, explore les effets structurants et déstructurants de la diffusion du répertoire de l'endiguement, les formes inédites d'occupation de l'espace par les migrants pris en situation de transit dans les villes africaines, et finalement, les redéfinitions du sentiment d'appartenance et le sens de la liminarité expérimentée par ces migrants
Migrations humaines entre l'Afrique subsaharienne et les pays d'Afrique du Nord. Itinéraires anciens et nouveaux à travers le Sahara qui permettent à de nombreux subsahariens d'aller travailler au sud du Maghreb, voire au-delà (nord du Maghreb ou Europe). Emergence d'une migration par « étapes ». Des « réseaux » s'étendent à travers les pays des bassins du lac Tchad, du Niger et du Sénégal pour relier l'Afrique subsaharienne aux pays d'Afrique du Nord.
Cet article porte sur l'analyse des circulations migratoires à partir d'Haïti et en direction de la Guyane française. Il traite de l'émergence et du développement du rôle joué par le Surinam dans ces circulations.
Le dossier thématique de ce numéro regroupe quatre articles tirés de communications présentées au Colloque de Nice "Migrations de transit en Afrique, dynamiques locales et globales, gestion politique et expériences d'acteurs". L'objectif de ce colloque était de confronter les résultats d'un programme de recherches (sur le développement des circulations à l'intérieur et à partir du continent africain dans le contexte de la fermeture des frontières), aux résultats de chercheurs travaillant sur des thèmes proches en Afrique mais aussi sur d'autres continents...
Cet article analyse la migration de transit en tant que séjour temporaire dans un ou plusieurs pays en vue d'atteindre une autre destination plus lointaine. En particulier, la migration de transit est étudiée comme partie intégrante des stratégies de mobilité.
Les auteurs décrivent des «jungles», campements et squats à Patras, Rome, Calais et Paris. Des refuges où l'on s'abrite dans un contexte hostile, des lieux où des habitants en transit s'inventent un quotidien dans le temps de l'attente. Leur hospitalité, leur sourire et leur désir d'autrui ont un sens politique qui déroute les politiques de la « guerre aux migrants ».
Défini comme lieu de transit vers l'Europe pour les Subsahariens, l'espace marocain réalise la fusion, la rencontre et la confrontation d'anciennes et de nouvelles migrations. Les questions comme la prise de l'espace-temps intermédiaire et celle de la mobilisation des ressources nécessaires pour partir sont soulevées...
Espace d'émigration traditionnel, le Maghreb est devenu un espace de transit vers l'Europe au cours des années 1990. L'immigration subsaharienne y est désormais un fait sociétal et spatial majeur. Ces études montrent les tenants, les aboutissants et les significations d'une réalité qui conduit à une reformulation de la question de l'altérité dans ces sociétés.
La trentaine d'Etats africains, dont la Mauritanie, le Sénégal et le Mali, ont ainsi donné leur aval à la politique européenne de migration pour endiguer, réduire voire stopper les flux migratoires en direction de l'Europe qui en fait les gardiens de l'Europe en échange d'une aide au développement. De ce fait, de nombreux migrants, internationaux comme saisonniers sont refoulés non pas forcément vers leur lieu d'origine mais de facto vers leur lieu de provenance qui est, dans l'espace qui nous concerne ici, la Mauritanie, pays sahélien qui fait dorénavant partie de la nouvelle ceinture des pays de transit.
Enquête sur les trajectoires des migrants venant des pays du Sud et leur installation temporaire dans les pays de l'Afrique du Nord, dits de transit, suite au renforcement des frontières de l'Union européenne. Etudie en particulier les échanges de migrants venus d'Afrique noire avec les populations locales, en particulier au Maroc.
Point traditionnel d'arrivée de flux migratoires sud-sud, la Libye s'insère progressivement depuis une décennie dans les circuits migratoires nord-sud de l'aire méditerranéenne. De pays d'immigration, elle est devenue un pays d'émmigration. L'étude des migrations à destination et en provenance de Libye illustre la mise en relation de plusieurs espaces migratoires ainsi que l'interpénétration des espaces relationnels dans lesquels se déploie ce pays.
Depuis deux décennies, les trajets des migrants tendent à se modifier dans une nouvelle logique de parcours sud-sud. Désormais les contraintes érigées par les Etats-nations les obligent à s'adapter à des itiniraires de plus en plus souples et géographiquement marginaux. Les parcours des migrants s'adaptent aux règles frontalières et aux différents terrains géographiques. Avant d'atteindre leur destination finale, ils doivent effectuer des arrêts fréquents, qui posent des problèmes tant aux circulants, qu'aux Etats traversés et aux sociétés que les accueillent.
Migration transnationale des africains subsahariens vers l'Europe. Une fois le Sahara franchi, les transmigrants subsahariens s'ancrent dans les sociétés maghrébines en greffant leurs propres circulations sur celles des populations locales.
Istambul, début des années 1990, la métropole est devenue un foyer important des migrations internationales. Cet article examine le cas des Maghrébins, qui, s'ils ne forment pas numériquement le "groupe" le plus en vue, n'en offrent pas moins une configuration intéressante, tant par les types de trajectoires qui les conduisent à Istambul que par les stratégies de survie et de "faire communauté" dans la métropole, que par les modalités de sortie vers les horizons convoités...