Cet ouvrage est centré sur la colonisation des 19e et 20e siècles, qui a façonné la France contemporaine et sa relation à de nombreux pays du Sud. À travers l'analyse d'une centaine de mots - ceux des colonisateurs comme ceux des colonisés, mots de l'historiographie spécialisée, aussi -, où se côtoient bled et brousse, nègre et néocolonialisme, opium et otages, ce kaléidoscope linguistique veut permettre au lecteur d'appréhender la variété et la complexité des situations coloniales.
L'Immigration de A à Z se présente comme un aide-mémoire, qui d'une manière simple et synthétique traite une quantité relativement importante de mots et de termes, donc d'informations, qui ont marqué peu ou prou la vie des immigrés. Cet outil se présente par ordre alphabétique et chaque mot traité est suivi du thème principal auquel il fait référence ou auquel il se rattache, du lieu géographique et de la date soit de sa première utilisation, soit de la fréquence de son usage ou encore de son utilisation la plus significative. Il comporte en annexe trois index : alphabétique ; chronologique ; géographique.
L'ethnicisation des rapports sociaux se développe au carrefour d'une crise de l'Etat-nation, de la montée de l'individualisme et de la marginalisation socio-économique de certaines populations. Moins référence à des cultures héritées que construit identitaire, ce phénomène pose un défi d'ordre culturel, social et politique, d'autant plus difficile à trancher qu'il rompt avec notre modèle républicain national.
La terminologie utilisée pour traduire la politique d'affirmative action mise en place aux Etats-Unis, au Canada ou au Royaume-Uni par le terme de discrimination positive est impropre et reflète la défiance éprouvée par la France, vis-à-vis de toute revendication collective portée par des minorités ethniques alors que l'ethnicisation des rapports sociaux est produit par les politiques publiques du fait de la décentralisation et de la mise en place d'une politique urbaine qui stigmatise des populations sur une base territoriale. Cette surlocalisation de la politique sociale a garanti une certaine égalité de traitement sur l'ensemble du territoire tout en occultant la part d'ethnicité et de racisme que ce ciblage a produit et qui doit être abordé comme un problème politique global ou d'organisation sociétale.
Depuis quelques années, les minorités ethniques, culturelles et religieuses, longtemps oubliées, ont opéré un retour impressionnant dans les champs sociologiques et juridiques. Ce retour ne s'est pas accompagné d'une clarification conceptuelle et les organisations internationales ont même dû renoncer à donner une définition juridique de la notion de minorité. Simultanément de nouveaux concepts comme peuples autochtones, communautarisme, métissage, etc. ont fait leur entrée dans le vocabulaire, venant compliquer et parfois embrouiller les choses aux yeux du public et en tout cas nourrir des controverses. Le CETOB et GDM ont organisé un sméinaire commun les 29-30 novembre 1996 autour du thème "les minorités en question" afin d'y voir plus clair et de déterminer comment ces divers concepts s'articulent les uns par rapport aux autres.
L'intégration diffère de l'assimilation, processus d'absorption définitive et de l'insertion qui n'entraîne que des mesures partielles, et s'inscrit dans une vision cohérente de l'égalité des droits et de la participation de chacun à la citoyenneté. Cette volonté d'intégration caractérise la politique d'immigration en France qui a abouti depuis trente ans à une plus grande égalité de traitement, pondérée par des mesures destinées à contrôler le flux migratoire et des dispositifs de discrimination positive pour réguler les inégalités. Cette politique globale fonde la communauté nationale ainsi que sa conception du droit de la nationalité qui, en dépit des polémiques, opère des rapprochements avec les autres pays d'Europe.
Bilan des connaissances sur l'assimilation, l'intégration, l'adaptation et comparaison de ces notions entre la France et les Etats-Unis.
Cette bibliographie analytique porte sur les concepts et la terminologie dans le domaine des migrations et les relations interethniques. Elle contient près de 300 références extraites de la base de données bibliographiques de REMISIS depuis 1980. Elle recense la littérature permettant de clarifier les notions les plus souvent utilisées. Les auteurs de cette littérature remettent en question les idées reçues et s'attachent, à travers les définitions, à permettre une meilleure communication entre les acteurs de ce champ de recherche.
L'auteur s'interroge principalement sur la définition même du mot racisme, sur le débat assimilation-valorisation de la culture d'origine et enfin sur la notion de bouc émissaire.
La pensée ethnologique a longtemps lié les notions d'ethnie et de nation, la seconde étant censée procéder de la première tout en lui étant hiérarchiquement supérieure, parce que dotée d'une dimension politique. Le substantialisme qui caractérisait la façon dont elles étaient abordées a abouti à une impasse théorique, la multiplication des définitions également. Ceci a amené des auteurs comme Barth et Gellner à renouveler totalement l'approche de l'ethnicité et du fait national, et celle des rapports de l'une et l'autre avec la culture, tandis que Benedict Anderson rattachait conceptuellement la nation et l'ethnie.
Le "paradigme ethnique", c'est-à-dire la représentation de communautés d'origine et de culture homogènes, a été élaboré scientifiquement, puis popularisé, au cours du 19ème siècle. Cette contribution tente de montrer quelles fonctions idéologiques importantes cette représentation a eu sur l'idée d'"identité nationale" en Europe et particulièrement, en Allemagne. Elle montre, en même temps, combien ce paradigme détermine encore aujourd'hui les débats sur "identité" et "altérité". Mais cette construction fait aussi apparaître les étapes historico-scientifiques et les problèmes actuels d'une ethnographie et d'une ethnologie européennes.
L'auteur analyse les relations établies par la philosophie, l'anthropologie et les théories cliniques, entre les notions du "même", du "différent" et du "semblable". Toute pensée, pour ne pas être exclusive de l'autre, de ce qui est étranger, donc différent au "même" devrait rechercher ce qui est aussi "semblable".
Cet ouvrage décrit les principaux aspects du multiculturalisme aux Etats-Unis, ses racines historiques et culturelles, sa spécificité, le cadre socio-économique et politique de son développement actuel. Il s'attache ensuite à montrer la complexité du débat multiculturel sur des sujets tels que le rôle du langage, la construction du sujet, la théorie de l'identité, la conception de la réalité et de la connaissance. Il suggère enfin que le multiculturalisme illustre et incarne une mutation profonde en cours dans les sociétés postindustrielles.
L'auteur s'intéresse aux modalités de traitement des thèmes de la nation et du nationalisme par les sciences sociales. Durkheim et Mauss se réfèrent de manière constante au phénomène national, sans pour autant lui consacrer des travaux majeurs. Pour sa part, Marcel Maget n'a pas manqué de rappeler son importance cardinale dans la formation des sociétés modernes. L'auteur appelle en conclusion à un véritable sursaut des sciences sociales, et de l'anthropologie en particulier, pour en faire un objet d'étude fondamental.
Ethnie, minorités et intégration, ces trois termes participent d'un même domaine, celui de la différence. L'auteur s'interroge sur le sens de la déclaration de l'ethnie, sur la situation de minorité et sur les problèmes de l'insertion dans un cadre multiculturel. Il utilise principalement des exemples du Pacifique et de l'Europe.