Après avoir dressé un bilan de l'état actuel de la promotion sociale dans les quartiers, le Haut Conseil à l'intégration émet un certain nombre de pistes d'orientation. Il insiste sur le rôle spécifique de l'Education nationale, principale force d'intégration. Il plaide pour le développement des stages en alternance et souscrit aux expérimentations d'écoles de la deuxième chance, de formation en alternance au collège, ainsi qu'aux expériences menées par les entreprises (RATP, UIMM). Il estime qu'un renforcement du soutien et de l'accompagnement individualisés des jeunes est nécessaire.Autre priorité pour le HCI : le renforcement de l'éducation civique à l'école.
Dans cet article l'auteur montre que lorsque l'école accueille une population marquée par le chômage et les difficultés de l'immigration, deux systèmes de représentations du savoir et de la culture y sont en conflit. Ce constat qui se manifeste par de l'échec scolaire et de la violence, a amené certains acteurs sociaux à créer des lieux entre école et famille, pour tenter de résorber la déscolarisation et l'échec et ainsi atténuer le conflit social entre école et famille. La monographie d'une association d'aide aux devoirs permet de constater que, au-delà de la simple fonction de soutien scolaire, d'autres rôles sociaux sont pris en compte comme celui de la médiation sociale.
Analysant les relations et les élargissements aux relations avec les animateurs des actions de "soutien scolaire", l'ouvrage montre qu'elles ne peuvent être réduites aux seules questions de la scolarité des enfants. Elles engagent plus profondément une confrontation entre deux logiques divergeantes : à un pôle, les logiques scolaires à l'autre les logiques socialisatrices des familles populaires, logiques dominées et non légitimes. L'étude de cette confrontation est conduite à travers l'analyse des représentations réciproques, des pratiques socialisatrices des familles, de leurs attentes et de leurs pratiques à l'égard de l'école, des actions mises en oeuvre en direction des familles et des résistances de ces dernières aux logiques scolaires. L'ouvrage apporte un éclairage sur les problèmes de la scolarisation dans les quartiers populaires tout en rejoignant les débats sociologiques à propos des cultures populaires et des relations de classes populaires avec le monde dominant.
Réalisé dans le cadre du Centre Alain Savary de l'Institut national de recherche pédagogique, cet ouvrage offre une vue d'ensemble de la scolarisation dans les milieux « difficiles », c'est-à-dire dans des contextes où les familles et les élèves d'une part, les institutions et les agents scolaires d'autre part, entretiennent un mauvais rapport, et où ces derniers ont du mal à atteindre les objectifs fixés au système d'enseignement et à donner un sens positif à leur travail.
La réduction des inégalités sociales à l'école a donné lieu depuis une vingtaine d'années en France à une série d'expériences localisées de discrimination positive : renforcement sélectif de l'encadrement, soutien scolaire, assistance sociale, etc. L'hétérogénéité des aires sélectionnées au début des années quatre-vingt résulte de la priorité accordée à la lutte contre l'échec scolaire. Dix ans plus tard, l'accent mis par les politiques publiques sur les phénomènes de violence et d'incivilité risque de changer le rôle de l'école.
Lieu d'intense sociabilité interne, l'Ecole Nationale des Travaux Publics de l'État (ENTP) est implantée à Lyon, dans la banlieue populaire au plus fort taux de population immigrée. Cet établissement prestigieux et bien équipé peut apparaître aux yeux des habitants comme un îlot insolent de richesse. Malgré les mesures qu'elle a prises pour se protéger de son environnement prétendument hostile, l'École a su nouer quelques relations avec la population des cités voisines : aide aux devoirs des enfants en difficulté, partage des équipements sportifs, etc. Les relations avec la municipalité se sont tardivement formalisées autour des questions de coopération technique dans le domaine de l'aménagement urbain.
Ce rapport d'évaluation des Réseaux Solidarité-Ecole présente les résultats de cinq sites : deux dans le Val-d'Oise, deux dans le Nord, un en Seine-Saint-Denis. L'organisation du rapport est la suivante : une synthèse au niveau départemental, une analyse des processus de genèse et d'élaboration des actions, une analyse de la mise en oeuvre des actions, une étude sur les effets : effets remarquables, effets mesurables, une synthèse des conditions de réussite et d'optimisation des dispositifs.
Ce rapport d'évaluation du dispositif Réseaux Solidarité-Ecole présente les résultats de cinq sites : la Plaine du Forez, Lyon, Feyzin, Romans, La Seyne-sur-Mer. Après avoir donné des éléments monographiques de chaque site visité, l'auteur analyse les données collectées sur le public prestataire. Enfin, il présente les contenus dispensés dans le cadre du dispositif pour conclure la réflexion autour de la notion de réseaux.
Parmi plus d'une centaine d'associations, Sarcelles-Jeunes s'adresse à un public transcommunautaire de 3 ans à l'âge adulte, les plus représentatifs étant les jeunes et les adolescents. Les actions les plus importantes sont l'activité péri-scolaire financée par le Fonds d'Action Sociale pour les Travailleurs Immigrés et leurs Familles (FAS), ainsi que le soutien scolaire. Les projets sont de consolider les partenariats et de développer les actions notamment sur le quartier des Rosiers.
Le Relais Ménilmontant, en France (Paris) est à la fois un centre socio-éducatif (garde d'enfants, soutien scolaire, ateliers culturels, cours d'alphabétisation) et une maison de quartier qui accueille des associations de toute culture, à vocation sociale. L'objectif est de favoriser les relations entre travailleurs français et immigrés.
Quelques points statistiques montrent une prégnance de l'échec scolaire en éducation initiale pour les générations issues de l'immigration. Pour prévenir, guérir (ou accentuer) ces difficultés d'insertion scolaire, quel est le rôle des enseignements religieux, enseignement des langues et culture d'origine. Institué à partir des années 70, comment ces enseignements se définissent-ils en Belgique : divergence ou convergence des objectifs entre soutien scolaire et socialisation. Comment s'organisent-ils dans le système éducatif avec ses disparités régionales et quels en sont les acteurs.
L'auteur a étudié comment des parents français et maghrébins, cohabitant dans un même quartier de Toulouse et participant à des réunions sur le thème du soutien scolaire, se perçoivent dans ce jeu de partage de l'espace et de la proximité spatiale. A partir d'entretiens semi-directifs, l'auteur a construit une problématique particulière pour comprendre ce mouvement antagoniste d'ouverture vers autrui et de fermeture sur soi tel que le produit l'effet de cohabitation. Elle s'attache à une nouvelle conceptualisation de la notion d'identité culturelle grâce à la dynamique de l'altérité
Ce texte, qui reprend dans sa quasi-totalité le rapport préliminaire de la recherche menée par la Direction de la Population et des Migrations (DPM) et le Fonds d'Action Sociale pour les Travailleurs Immigrés et leurs Familles (FAS), passe en revue à partir d'une enquête de terrain, les principales questions que pose le partenariat dans l'institution scolaire et plus particulièrement dans la Zone d'Education Prioritaire (ZEP) : publics visés, identités des partenaires, niveau d'action rapport à l'école des différents partenaires, objectif scolaire ou social, ressources, pouvoir et division du travail dans la ZEP.
Synthèse d'une étude ayant pour objet d'une part d'évaluer l'impact des cycles d'animation éducative périscolaire sur le cursus scolaire des enfants et, d'autre part d'examiner dans quelles logiques s'inscrivent les différences entre les cycles centrés sur la scolarité et ceux qui visent l'insertion des familles dans la société française.