L'auteur cherche à découvrir la réalité sociale qui sous-tend les jugements de marginalité, d'asocialité ou d'inadaptation communément émis à l'encontre des milieux prolétarisés.
Une étude, menée auprès de familles immigrées marocaines appartenant originellement aux catégories des paysans, des « dépaysannés », des commerçants et des sous-prolétaires, souligne l'influence du statut des parents sur les trajectoires des jeunes.
Cet ouvrage traite de la citoyenneté en tant qu'outil particulièrement fécond pour l'analyse et la compréhension des problèmes de notre temps. Il débouche sur l'élargissement du concept : citoyenneté pour solutionner les questions qui ne peuvent l'être dans le cadre de ses aspects classiques (civil, politique, social). L'accent est mis sur les notions de droits et de devoirs liés à la citoyenneté, d'inclusion et d'exclusion des citoyens de «seconde classe», sur l'étude de l'internationalisation de la citoyenneté, de ses dimensions écologiques et culturelle.
L'auteur examine les causes du fossé qui sépare les objectifs et résultats de la politique d'immigration aux Etats-Unis, ainsi que les causes de l'indifférence du gouvernement à l'égard de ce fossé. Il étudie la situation migratoire dans les pays industrialisés, les politiques de contrôle des flux d'entrée, les causes du recours à la main-d'oeuvre étrangère. Après avoir décrit l'expérience américaine, et plus particulièrement le cas de la Californie, caractérisée par un fort taux de clandestins (Hispaniques, Asiatiques), il fait état du débat entre partisans d'une plus sévère restriction des migrations et partisans d'une plus grande admission d'immigrés. Il se fait, quant à lui, le défenseur des politiques de lutte contre l'immigration clandestine, intégration des étrangers installés afin d'éviter la formation d'un nouveau sous-prolétariat.
Forme spécifique de pauvreté : «Nouvelle» pauvreté. Nouvelle classe sociale où les plus bas revenus sont fortement concentrés. La thèse de William Julius Wilson sur le sous-prolétariat urbain a été mise en cause d'un double point de vue. Pour les uns, ces populations forment bien une catégorie sociale à part, tant par l'habitat que par la discrimination dont les jeunes hommes en particulier font l'objet sur le marché de l'emploi; mais sa composition interne en fait un regroupement social hétérogène par l'origine ethnique, par le revenu et par l'absence de modèle de rôle et d'institutions culturelles stables. Pour les autres critiques, les comportements démographiques, économiques et politiques observés dans ce sous-prolétariat ne lui sont pas spécifiques. On ne peut donc conclure, comme le fait Wilson, à la formation d'une nouvelle classe, a fortiori à la constitution des pauvres comme une classe sociale. L'urban underclass n'en reste pas moins une forme particulière de pauvreté parce qu'elle entraîne une double exclusion sociale.
La banlieue est le nouveau territoire de l'exclusion sociale. La population des cités forme un sous-prolétariat où se concentre la pauvreté. Ce sont les inégalités sociales qui créent le ghetto. Une nouvelle politique sociale doit prendre en compte la dimension territoriale et la demande de représentation politique des habitants qui passe par la construction d'une citoyenneté à redéfinir.
La violence endémique des relations police-immigrés au Royaume-Uni (Londres) : réflexion sur le contrôle social : des communautés ethniques et du sous-prolétariat. Analyse des causes des affrontements qui eurent lieu entre 1980-1988 et comparaison avec ceux de 1861-1871 opposant la police aux Noirs dans le premier cas, aux Irlandais dans le second. Rapprochement des caractéristiques (criminalité, classe sociale, représentations de l'opinion publique, racisme) de ces deux communautés vivant en ghetto ou dans des quartiers défavorisés.
Démystification de l'ethnicité en tant que déterminant unique du destin économique des minorités ethniques aux Etats-Unis. L'auteur explore les fondements historiques et structurels de l'ethnicité et les relations entre les facteurs ethniques et un spectre plus large de facteurs économiques, historiques, sociaux, politiques. Il applique cette approche à trois groupes de problèmes : 1) l'origine du pluralisme ethnique américain et la viabilité des identités ethniques; 2) le taux de mobilité sociale et de réussite économique des différents groupes ethniques; 3) le lien entre classes sociales et conflit racial ou ethnique. Outre les minorités blanches (Irlandais, Italiens, Polonais, Juifs etc...) entre 1830-1980, cette nouvelle édition traite des nouveaux migrants (Asiatiques, Caribéens, Hispaniques) et du sous-prolétariat noir.
Un exemple de réussite d'intégration : celle des Noirs Américains dans l'armée américaine. Division de la population noire en classe moyenne et en sous-prolétariat aux Etats-Unis. La culture du ghetto : une «culture de pauvreté» si profondément ancrée qu'il semble qu'aucune mesure d'ordre économique et social ne puisse l'entamer.
Enquête sur l'identité ethnique des individus métis ou issus d'un mariage mixte français-immigré. Le bas statut économique et le sous-prolétariat médiateur du facteur ethnique et pierre angulaire de l'identité de ces personnes vivant une double marginalité. Perception et représentation des Français par ces individus, perception entre groupes minoritaires et relations interethniques. Analyse du cas d'une femme française-kabyle manipulant et manipulée par les symboles ethniques de son identité.
Etude du sous-prolétariat à travers l'ouvrage de PETONNET (C.). «On est tous dans le brouillard, ethnologie des banlieues». Cet auteur tente de discerner l'identité des populations exclues, immigrées entre autres. Elle montre la non-homogénéité de la catégorie sous-prolétarienne ainsi que la domination de la classe dominante et ses effets sur le sous-prolétariat