Dans la première partie, cette revue de presse analyse le retournement de l'opinion publique vis-à-vis de l'immigration en France à travers le débat politique qui a ses origines dans la déclaration d'Alain Juppé, ancien Premier ministre, pour qui, compte tenu de la démographie d'Europe, elle aura besoin d'apports de main-d'oeuvre étrangère et sera ainsi contrainte d'infléchir la politique d'immigration défendue par la droite depuis plus de 20 ans.Un sondage CSA montre qu'une majorité de Français est favorable au droit de vote des étrangers aux élections locales. La deuxième partie a trait au lancement d'une consultation officielle des associations musulmanes pour créer une instance représentative de l'islam de France.
La délégation française du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a rendu publique, le 23 novembre dernier, une enquête sur la sensibilisation des Français à l'égard des réfugiés, et sur la disposition du grand public à entreprendre des actions personnelles pour leur venir en aide. Elle révèle notamment que les trois quarts des personnes interrogées se disent attachés au droit d'asile, une évolution qui semble liée à la diffusion massive d'images des camps de réfugiés kosovars.
En matière d'identité nationale en France, il existe un parallèle étroit entre la médiatisation de l'immigration et l'interrogation de l'opinion sur son degré de racisme. Depuis les années 60, une réflexion a été menée à tous les niveaux sur l'importance du rejet des étrangers : il s'est avéré qu'en découvrant les immigrés, l'opinion publique française s'est découverte raciste. Cet article, en procédant à une analyse historique par un découpage décennal sur la base de différentes enquêtes et sondages, permet de comprendre plus aisément ce phénomène.
Tentative d'explication des attitudes américaines contemporaines à l'égard de l'immigration élaborée à partir de l'analyse empirique de six hypothèses de facteurs susceptibles d'influencer les comportements. Les auteurs s'appuient sur les résultats d'un sondage d'opinion mené en 1993 sur le taux d'immigration : à maintenir tel quel, à réduire ou à augmenter. Ils utilisent des variables se référant à la santé économique du pays, aux sentiments d'aliénation sociale et politique, d'isolationnisme face à l'économie internationale et aux relations étrangères.
Les auteurs donnent un aperçu des principales sources d'information statistiques et d'études par sondage, émanant soit du Bureau Central de Statistiques d'Israël, soit des résultats d'enquêtes conduites auprès de nouveaux immigrants menées par différents instituts spécialisés dans la recherche sociale et économique. Ils signalent également la parution d'une riche documentation bibliographique (en hébreu) consacrée à l'immigration en provenance d'ex-URSS.
Sur la base de deux sondages réalisés au Canada en 1974, sur un échantillon de 1 849 personnes, et en 1991, sur un échantillon de 3 325 personnes, dans le but d'examiner les attitudes ethniques et multiculturelles, et dans lesquels des mesures comparables d'identité ethnique et d'identité sociale ont été employées, une question portant sur la force de l'identité ayant été ajoutée en 1991, l'auteur présente les résultats concernant la continuité et le changement d'identité entre ces deux dates.
Après avoir tracé un historique de la mobilité sociale, notamment associative, des jeunes d'origine maghrébine en France qui débute par la Marche pour l'égalité et contre le racisme commencée le 15 novembre 1983 à Marseille, l'auteur s'interroge, dix ans après, de savoir où en est l'intégration de ces jeunes dans la société française. A partir d'un sondage réalisé par la SOFRES en novembre 1993 auprès des jeunes d'origine maghrébine afin de mesurer le chemin parcouru, l'auteur relève plusieurs aspects de cette intégration : le mode de vie des Beurs et des parents, la langue vernaculaire, la langue véhiculaire, les voies de l'intégration, les relations amoureuses, le mariage mixte, l'exclusion sociale, le patriotisme, le racisme, les situations d'inégalité des femmes, etc. s'il paraît incontestable qu'en cette décennie les Beurs maghrébins ont à la fois investi la scène publique, et globalement connu une promotion sociale, politique, économique, professionnelle et culturelle, il n'en reste pas moins que l'émergence d'une classe moyenne "beur" a cruellement accentué le malaise de ceux qui aspirent à l'intégration mais qui la voient de plus en plus comme un mirage.
La liste est longue des thèmes liés à l'immigration qui ont fait l'objet de multiples sondages. Ce rapport est consacré à l'analyse secondaire de plusieurs centaines de sondages d'opinion sur les questions de l'immigration et de la présence étrangère en France depuis les années soixante. Il s'agit d'une part d'un travail de réflexion sur l'évolution des prises de position sur le sujet, d'autre part d'une étude critique de ces instruments d'analyse que sont les sondages. Quatre annexes accompagnent ce rapport et présentent une chronologie du débat sur l'immigration de 1968 à 1994, l'évolution de la fréquence des sondages sur l'immigration, l'évolution de quelques résultats d'enquête sous forme de tableaux et de graphiques et la liste des enquêtes sur l'immigration publiées depuis 1969 sur lesquelles porte l'analyse secondaire.
Ce dossier présente ces jeunes qui sont français, de parents maghrébins, et sont environ 1 million. Pour 90 d'entre eux, ils habitent les cités des banlieues. Dix ans après la Marche pour l'Egalité, qu'est devenue cette génération, comment voit-elle la société française et comment se voit-elle dans celle-ci. Ce sondage confirme que l'intégration progresse, mais révèle aussi que l'intégrisme musulman fait 14 d'adeptes. Quel poids la crise économique et sociale a-t-elle sur leurs choix ? Quel rôle intégrateur les femmes jouent-elles ? Y a-t-il une culture beur ? Telles sont les questions posées dans ce dossier.
Aux mois de mars et d'août 1991, un grand nombre de réfugiés provenant d'Albanie ont débarqué, en deux vagues successives, sur les côtes d'Italie. La presse et les autres médias italiens ont mis ces faits et leurs conséquences en premier plan. Les auteurs ont examiné 427 articles de journaux quotidiens relatifs à l'arrivée des Albanais, en les mettant en relation avec les données d'un sondage d'opinion mené, à cette époque, sur un échantillon national de 1 800 unités. Cet échantillon leur a permis de saisir l'attitude des Italiens vis-à-vis des immigrés.
Ce sondage a été effectué du 2 au 8 novembre 1993 auprès d'un échantillon national de 500 personnes de 18 à 30 ans nées en France de parents algériens, marocains et tunisiens, vivant dans des communes de plus de 10 000 habitants. Les questions visant à mesurer le degré d'intégration de ces jeunes, sont organisées autour de quatre thèmes : le mode de vie et de culture, l'intégration, le racisme, l'égalité.
Cette étude dresse un bilan des facteurs sociologiques et démo-linguistiques qui ont contribué au déclin d'une enclave de francophones au Canada. Elle met en évidence les liens entre la dispersion régionale, l'insertion sociale, le contact social et la mobilité linguistique. Les changements observés dans l'emploi de la langue vernaculaire : français s'expliquent surtout par la migration et le mariage. L'étude s'appuie en grande partie sur une enquête-sondage menée à Saint-Paul, Alberta, en 1989.
Afin de préparer une campagne de communication le service d'information du ministère a cherché à savoir comment était perçu le terme intégration. Sur la base de l'entretien auprès d'un échantillon d'acteurs locaux et associatifs, l'étude révèle la perception négative et contradictoire qu'ont les gens de terrain de ce terme qui stigmatise les immigrés sans parvenir à s'appliquer à toutes les populations en voie d'exclusion sociale. Il leur semble préférable d'insister sur les ressemblances et sur la citoyenneté. L'état de l'opinion publique est analysée dans les annexes.
Publiée dans le Figaro Magazine du 21 septembre 1991 l'analyse par Valéry Giscard d'Estaing des résultats du sondage SOFRES sur l'immigration a soulevé une polémique : le mot "invasion" a été repris durant des semaines par la presse : analyse de l'aventure sémantique de ce mot, et de la signification de la banalisation d'un terme, réputé appartenir au lexique Lepéniste. Le débat a davantage porté sur la charge émotionnelle du mot que sur sa pertinence descriptive. Cet événement peut être perçu comme un "coup" médiatique, qui joue sur les sentiments de peur croissante de l'étranger.